Dallas Buyers Club Grosse claque pour ma part, autant dans le fond que la forme.
Les acteurs sont incroyables de métamorphose et d'intensité, entre un Matthew McConaughey maigre et méconnaissable en malade séropositif, Jared
Leto impérial en travesti drogué ou Jennifer Garner en médecin dépassé par les évènements...
Le cadre se place dans le
Texas des années 80, où le sida émerge à peine et l'incrédulité allant avec. On évoque avec justesse la méconnaissance de l'époque, les gens ne pensant qu'uniquement les homos pouvaient être malade, que la bave pouvait transmettre le virus...époque où justement l'intolérance à ce sujet était à son paroxysme. Alors que le sida éclate, c'est une guerre sans merci qui s'installe entre les laboratoires pour que leurs médicaments soient distribués, tout en sachant que les patients meurt encore plus vite en les ingérant.
C'est ainsi que, venant de Californie, une idée va naitre ; celle de créer des clubs illégaux de distribution de médicaments n'ont approuvé par le conseil de la santé (eux-mêmes financés par les laboratoires...). Médicaments venant de France, d'Allemagne, du Mexique, de l'Inde...bref, tout et n'importe quoi mais finalement moins nocifs que les produits légaux.
Le scénario est quasi parfait, on ne décroche pas une seconde, l'interprétation est de très haut vol et on est véritablement pris à la gorge dès le début dans une certaine débauche décadente de sexe, d'alcool et de drogue (se taper une pute dans le box juste avant le rodeo en se faisant une ligne de coke, rien de plus facile
). Et l'épilogue laisse vraiment à réfléchir sur ceux qui nous gouvernent, à quel point la santé est un enjeu bien plus économique que médical...car même si c'est de notre vie qu'il s'agit, on ne peut se soigner que par ce que l'on décide de vous donner.
Un grand film, des nominations tout à fait méritées cette fois-ci...(en référence à vos parles sur American Bluff qui ne me surprennent pas tant que ça...). A voir !
Welcome to the Desert of the Real