La civilisation Egyptienne - Forum Spirit of Metal

Cinquième cercle
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Les égyptiens
5000 à 30 av. J.-C.
La civilisation égyptienne, l'une des plus anciennes de l'Antiquité, fut aussi l'une des plus durables. Elle a bénéficié de la fertilité des terres, de la proximité des gisements de minerai et d'une position stratégique. Malgré des invasions sporadiques et des luttes intestines, la culture égyptienne perdura pendant près de 5 000 ans.Le paysL'ancienne Égypte occupait à peu près la même zone que celle que nous connaissons aujourd'hui. La civilisation ne s'est jamais beaucoup éloignée du Nil. Quasiment cernée par le désert, elle n'avait à redouter les agressions ennemies qu'à l'ouest et au nord-est, le long de la côte méditerranéenne, au sud, dans la vallée du fleuve, ou par la mer.La capitaleAu cours de sa longue histoire, la capitale de l'Égypte fut successivement implantée à Hierakonpolis, Memphis, Heracléopolis, Thèbes, It-towy, Akhetaten, Tanis, Sais, et Alexandrie. Memphis et Thèbes furent les plus importantes. Alexandrie fut fondée par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C. Des suzerains grecs, de la dynastie des Ptolémée, régnèrent jusqu'en 30 av. J.-C.L'émergence d'un pouvoirL'agriculture fut introduite dans la vallée du Nil dès avant 5000 av. J.-C. par des immigrants des hauts plateaux de Palestine. Vers 3000 av. J.-C., elle avait gagné le sud, en amont du fleuve. Les crues étaient maîtrisées et l'irrigation permit d'exploiter davantage de terres. L'abondance des denrées entraîna l'augmentation de la population et enrichit toute cette zone.À ses débuts, l'histoire de l'Égypte se caractérise par une période de consolidation. Deux royaumes distincts se développèrent et se disputèrent le pouvoir sur les berges du Nil. Aux alentours de 3100 av. J.-C., Ménès, roi de la Haute-Égypte, conquit la Basse-Égypte (centrée sur les plaines du delta) et fonda la Première Dynastie.De 3100 av. J.-C. à 1300 av. J.-C., les Égyptiens ne cessèrent d'affronter les Nubiens et les Kushites en amont du Nil, vers le Sud. Des forts et des contingents tenaient la frontière, mais ceux-ci étaient parfois détruits au cours de phases de fragilité. Aux alentours de 1300 av. J.-C., les Nubiens accusèrent une défaite sévère, après quoi ils ne présentèrent plus aucune menace pendant près de 500 ans.La Treizième Dynastie d'Égypte, qui régna de 1783 à 1640 av. J.-C., était très fragile. Au cours de cette période, les forts de la partie septentrionale de la frontière tombèrent et des immigrants sémites, venus de l'est, pénétrèrent dans le delta. Ces immigrants, les Hyksos, prirent le contrôle de la totalité du delta en 1674 av. J.-C. À la longue, les Hyksos adoptèrent la culture et la langue des Égyptiens, auprès desquels ils introduisirent à leur tour le cheval et le char.Le Nouveau Royaume fut fondé par la Dix-Huitième Dynastie en 1552 av. J.-C., à l'issue d'une guerre victorieuse qui chassa les Hyksos. Cette dynastie marqua la grande époque des pharaons guerriers et de l'empire d'Égypte. Pour prévenir toute incursion ultérieure à l'est, les Égyptiens tentèrent de prendre le contrôle des royaumes du Levant et de Palestine. Au cours de cette période, ils disputèrent l'autorité aux Hittites et au royaume du Mittani, ainsi qu'aux souverains de la région. Les Égyptiens dominèrent le Proche-Orient jusqu'aux alentours de 1200 av. J.-C., époque des invasions barbares.L'économieL'ancienne Égypte était une société agricole qui dépendait de l'eau et de la terre des hauts plateaux d'Éthiopie que le Nil charriait chaque année. L'irrigation extensive permettait que des champs à distance raisonnable du fleuve soient inondés tous les ans et renouvellent ainsi leurs sédiments. Les cultures principales, le blé et l'orge, servaient à faire le pain et la bière, piliers du régime alimentaire des Égyptiens. Ceux-ci cultivaient également des fruits et des légumes, élevaient du bétail, des porcs, des chèvres, des oies, des canards, et même des pigeons. L'abondance de nourriture favorisait la croissance de la population et autorisait les exportations.Le Nil traverse quelques régions montagneuses et, pour certaines, riches en minerais. La péninsule du Sinaï, relativement proche, renfermait également des gisements. Contrairement à d'autres civilisations de l'Antiquité, les Égyptiens disposaient assez facilement de cuivre et d'or, ce qui accroissait d'autant leur richesse. Les montagnes recelaient du granit, du calcaire et du grès utilisés pour la construction.Les Égyptiens furent parmi les premiers à construire des bateaux et à les mettre à l'eau en Méditerranée. L'Égypte, qui constituait un marché opulent, tant pour les ventes que pour les achats, devint une escale importante lorsque les routes commerciales se développèrent. Parmi les principales exportations, citons les céréales, les denrées alimentaires, la toile de lin, le parfum et l'artisanat. Les importations majeures étaient le bois de construction, les esclaves, l'argent, les chevaux, la poterie et le vin.La religion et la cultureLa religion égyptienne honorait plus de 2 000 divinités, même si peu d'entre elles occupaient un rang prédominant. Les dieux importants étaient associés à la cité qui abritait leur temple principal. Parmi les divinités majeures, Râ, le dieu du soleil, jouait, on le comprend, un rôle fondamental dans la société agricole.Les Égyptiens croyaient en une vie après la mort. Ils évoquaient à ce propos le « monde suivant » qu'ils imaginaient quelque part à l'ouest. Ils mirent au point des tombeaux et des méthodes d'embaumement sophistiqué afin de préserver le corps pour cette seconde vie. Des vivres et des serviteurs étaient enterrés avec les rois et les nobles, afin de les servir.La politique Les Égyptiens de l'Antiquité avaient la conviction que leurs rois descendaient du dieu soleil, Râ. Ils croyaient être, par l'intermédiaire de leur souverain, en communication avec les dieux.Le roi jouissait d'un pouvoir absolu mais devait en contrepartie assumer des devoirs importants. Il était responsable des moissons et de l'irrigation des cultures. Il dirigeait les affaires du gouvernement, le commerce et la politique étrangère. C'est à lui qu'il incombait de renforcer les lois et de conduire l'armée. Au cours de la période dite du Nouveau Royaume, la plupart des pharaons menaient leurs troupes sur le champ de bataille.Deux vizirs informaient directement le pharaon des affaires du pays : l'un pour la Basse-Égypte, basé à Memphis, l'autre pour la Haute-Égypte, basé à Thèbes. De ces vizirs dépendaient des districts ruraux, contrôlés par des gouverneurs, et des villes, contrôlées par des maires. Ces représentants officiels du pouvoir appliquaient les ordres du pharaon et percevaient l'impôt. Les scribes, quant à eux, tenaient les registres.Les Égyptiens n'eurent pas de monnaie avant la conquête d'Alexandre le Grand. Tous ceux qui travaillaient devaient, pour s'acquitter de leurs impôts, donner un certain pourcentage de leur production, qu'il s'agisse de poisson, de céréales, de biens marchandables, de poteries etc. En outre, chaque foyer était corvéable plusieurs semaines par an pour l'exploitation minière ou les travaux publics. Les pyramides furent probablement construites par des ouvriers mobilisés de cette manière.L'art militaireLa civilisation égyptienne est l'une des premières à avoir disposé de la population et de la richesse nécessaires pour former des armées régulières de soldats de métier. Avant l'invasion des Hyksos, aux alentours de 1675 av. J.-C., les soldats avaient pour tout équipement des arcs, des masses et des lances. Les Hyksos introduisirent le cheval et le char que les Égyptiens s'empressèrent d'adopter. La domination du Nouveau Royaume d'Égypte au Proche-Orient, de 1600 à 1200 av. J.-C., fut essentiellement due aux puissantes armées de chars dépêchés au combat. L'équipage de ces chars, comprenant un conducteur et un archer, constituait l'élite de l'armée égyptienne.Le déclin et la chutePour survivre au raz-de-marée de 1200 av. J.-C., l'Égypte dut refouler à plusieurs reprises des tentatives d'invasion d'envergure. Le déclin s'amorça néanmoins à la suite de la mort de Ramsès III, qui fut le dernier des grands pharaons guerriers. Cette décadence s'explique en partie par l'interruption ou du moins le ralentissement du commerce pendant plusieurs générations. La faiblesse de quelques souverains et les guerres civiles qui accompagnaient leur succession eurent aussi leur part dans l'érosion du pouvoir.En 728 av. J.-C., l'Égypte fut conquise par la Nubie qui en garda le contrôle 60 ans durant. En 665 av. J.-C., les Assyriens parvinrent à s'emparer de l'Égypte en mettant Thèbes à sac. La nouvelle dynastie de souche égyptienne, qui fut fondée en 664 av. J.-C., refoula les Nubiens et affranchit l'Égypte du joug des Assyriens en interrompant le paiement du tribut. En 525 av. J.-C., l'Égypte fit l'objet d'une nouvelle vague conquérante, à l'est cette fois, et par Cambyse II de Perse. Lorsque les Perses échouèrent contre les Grecs, les Égyptiens réclamèrent leur indépendance mais celle-ci fut de courte durée puisque, en 332 av. J.-C., ils succombèrent de nouveau à une invasion perse. En moins d'un an, cependant, les Perses étaient balayés, anéantis par Alexandre le Grand que les Égyptiens acceptèrent comme pharaon.Les Grecs régnèrent sur l'Égypte au titre de suzerains, de l'époque d'Alexandre le Grand jusqu'en 30 av. J.-C., date à laquelle Cléopâtre VII, dernière représentante de la dynastie des Ptolémée, et Marc Antoine, furent vaincus par Octave. À compter de cette période, l'Égypte fit partie de l'empire romain.L'héritageLes Égyptiens de l'Antiquité ont marqué l'histoire par la qualité et la quantité des productions culturelles qui ont traversé les siècles, et parmi lesquelles nous citerons les pyramides, le Sphinx, les trésors du tombeau de Toutankhamon, les autres temples et monuments de la vallée du Nil, les hiéroglyphes, les momies et les papyrus. Enfin, l'Égypte a marqué l'Occident par le rôle prédominant qu'elle a joué dans l'histoire d'Israël telle que l'Ancien Testament la raconte.

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