Astra - The Weirding
Imaginez les bandes d'une jam session entre Yes et Pink Floyd stockées dans un tiroir pendant 35 ans et miraculeusement exhumées en 2009...
C'est l'effet Astra, avec ce premier album entièrement enregistré en analogique et dédié aux grands maitres du space rock prog. Mellotron, flûte, moogs en tout genre, soli de gratte à te dresser les poils du fion, dimension progressive de folie et son d'une pureté et d'un grain seventies fabuleux.
Tu ne jures que par Wish You Were Here, Meddle, Close to the Edge ou Relayer, nom de dieu de nom de dieu, t'attends quoi pour poser une oreille sur Astra ??
Je suis bandé.
Nektar - A Tab in The Ocean
Deuxième album pour ce mastodonte du rock prog allemand, et leur plus belle oeuvre à mes oreilles. Nektar, ce sont des anglais vivant en Allemagne et ayant été très prolifiques dans les années 70. A Tab in The Ocean est sorti en 72, soit un an après le Meddle des Pink Floyd qui les a forcément influencé. En extrait, le fabuleux morceau titre qui ouvre l'album : une magnifique pièce progressive et grandiose de presque 16 minutes évoquant souvent le Echoes des Floyd, et préfigurant les premières oeuvres de Camel qui émergea dès 73.
RIP Roye Albrighton
Yes - Relayer
L'une des plus belles pièces de Yes, un véritable chef d'oeuvre du rock prog britannique, et en tout cas mon Yes préféré. Paradoxalement, c'est le seul album du groupe où Rick Wakeman, claviériste de génie, n'apparait pas, le précédent double album l'ayant dérouté (Tales From Topographic Oceans), remplacé du coup par Patrick Moraz qui a sans doute écrit ses plus beaux passages. Il assure comme une bête orgue Hammond, mini moog et Mellotron, tenant la dragée haute à ces fous de Steve Howe et Chris Squire (RIP). Le duo guitare basse défonce tout par sa technicité extra-terrestre. A ce titre là, le morceau The Gates of Delirium apparait comme la pièce maitresse du groupe et me file des frissons systématiquement. Extraordinaire morceau de 22 minutes dont le clou, le fabuleux Soon, clôture de manière magistrale cette fresque épique. Par contre, bizzarement, j'ai toujours un peu de mal avec le timbre si particulier de Jon Anderson. Avec les années, je suis parvenu à passer outre, mais ça a longtemps été la petite anicroche qui m'empêche d'adhérer complètement au groupe.
Effectivement, le seul Yes que je dispose, grosse tuerie. Je me le repasserais bien tiens. Pour le moment, c'est surtout In the Court of the Crimson King qui tourne sur la platine.
Inlassable cet album. Même après des dizaines d'écoute, je reste toujours autant scotché devant une tuerie comme 21st Century Schizoid Man, véritable frénésie rock / jazzy aux soli monstrueux. Le reste du skeud est différent mais tout aussi bon (c'est là que j'ai pigé l'influence qu'à pu avoir ce groupe sur le Heritage de Opeth), très planant. J'avais du mal au début avec la seconde partie du morceau Moonchild, assez minimaliste mais l'enchaînement avec le dernier titre est purement orgasmique. Faudra que je me jette sur les suivants.
Ah oui, gros gros gros morceau ce premier de King Crimson. C'te batteur de malade. Sur les suivants, j'aime beaucoup Red ainsi que Larks' Tongues in Aspic. Sur certains passages, c'est très heavy je trouve.
De Yes, tu peux te jeter sur Close to the Edge, je le croise régulièrement pour 3 ou 4 balles sur le marché de l'occase, et c'est une grosse branlée.
Merci du conseil, je jetterai un oeil prochaine fois que j'irai chez le disquaire. J'avoue que les Yes se trouvent facilement en vinyle à bas prix, pareil pour les Genesis.
Ils valent quoi, leurs albums live ? Avec King Crimson et Pink Floyd, je remarque de plus en plus que dans ce genre, ils se lâchent sur scène.
Yessongs est à posséder absolument. Un double live anthologique. En revanche, je n'ai pas Yesshows, mais il parait que la version de The gates of Delirium y est terrible.
Probablement mon préféré du groupe, Red a pourtant signé la fin de la première partie de carrière du groupe qui splitta avant même sa sortie. Sur celui-ci, j'aime particulièrement le chant de Wetton (RIP) et la gratte de Fripp. Je trouve que dans l'esprit, c'est leur oeuvre la plus "metal" avec un gros son heavy (paye tes overdubs) et une rythmique bien lourde. A l'exception de Providence - impro un peu chiante - chaque morceau est une tuerie, et il est amusant de constater à quel point Starless, la piste qui clôture l'album, a pu influencer le groupe de metal prog suédois, Anekdoten, qui a d'ailleurs toujours revendiqué s'être grandement influencé de King Crimson. Sur ce morceau c'est flagrant.
Pas forcément facile d'accès, mais une fois dompté, purée, c'est le pied.
