citation :LeLoupArctique dit : Pour ce qui est de l'école, en France en tout cas, pas de but de former des gens conformes à la société et tout le tralala conspirationniste. Vous avez peut-être eu des profs comme ça, mais ils ne suivent pas les initiatives du ministère. L'Education Nationale, avec ses cours de morale, éducation civique etc, essaye juste modestement de faire que les futurs citoyens s'intéressent à leur vie politique et à la démocratie. C'est clairement plus de l'information que de la propagande, et pas de bol si certains de vos profs se croient investis d'une mission de bonne parole ou je ne sais quoi. |
C'est le contraire. Les profs sont globalement mal formés, mal préparés, et ce par le biais de profs eux-mêmes qui ne sont pas à leur place.
Les "bons" profs, entre guillemets parce que tout le monde s'en fait son idée, ce sont ceux qui dépassent un peu les programmes de plus en plus stupides, vagues et allégés. Je ne vais pas en faire une trop longue logorrhée parce que je n'ai pas le temps, mais j'ai fait mes études secondaires, puis mes études de prof (4 ans en tout parce que j'ai légèrement changé de direction après une première année), j'entame ma troisième année de boulot, et j'ai assez côtoyé d'élèves qui n'ont rien appris, de profs d'histoire qui connaissent leur histoire moins bien que moi alors que je suis bien trop ignare dans ce domaine, de profs de français qui écrivent comme des pieds, et j'en passe, pour savoir que le système scolaire est en plein délabrement. Je suis en Belgique, mais je m'intéresse aussi à ce qui se passe en France, sans compter que, de toute manière, pas mal de décisions (et en tout cas une certaine ligne directrice) viennent d'encore plus haut.
Et le mot "conspiration" me gonfle quand il est utilisé stupidement à tout va comme le mot "égalité" par exemple. Ce n'est pas du conspirationnisme que de comprendre que la baisse du niveau global de l'éducation correspond, en temps de crise, à des besoins plus grands de travailleurs qui utilisent plus leurs bras que leur raison. Je ne pense pas qu'un groupe de vils politiques-sionistes-banquiers-socialistes-francs-maçons et autres dirige le monde en secret, mais que le système (politique, social, économique, moral aussi, etc.) a échappé aux décideurs et que, quoiqu'on en pense, c'est bien plus l'argent qui motive les décisions à tous les niveaux que le bien du "peuple".
Pour terminer, toute décision vient de décideurs, et ces gens sont les responsables du résultat de leurs décisions. Par conséquent, leur intérêt est d'éviter que ceux dont ils sont responsables ne se retournent contre eux (et d'éviter par-là même de risquer la perte d'un niveau de vie qui n'a rien de commun avec le nôtre). Que les médias nous enfument ou minimisent les dégâts, oui je le pense (sans compter que les patrons desdits médias font également partie du monde culturo-mondain où se croisent politiques, idéologues, stars ou célébrités, les "gens de la haute" pour faire bref). J'ai assez côtoyé d'élèves carrément mal informés par des profs dont c'était pourtant la
Discipline, enfumés par de pseudos-intellectuels populaires, assez entendu toujours les mêmes arguments, les mêmes contre-vérités, pour te dire que je trouve, moi, que ça va très mal. Et ce ne sont pas les cours de morale que tu cites, totalement orientés contrairement à ce qu'on nous dit, qui vont les arranger. J'ai tenu un an dans une classe pouvant mener au métier d'enseignant de morale laïque, et à part des progressistes débiles, des gueulards anti-tout et surtout anti-religion (et pas sans virulence hein), et une pensée totalement unique, je n'y ai pas vu grand-chose.
Tous ceux qui se décident à écrire avec un peu de sérieux sur l'école sont de cet avis, et pour ma part, ce sont par le passé d'excellents profs qui connaissaient leurs matières sur le bout des doigts qui m'ont expliqué, déjà au début des années 2000, que, pour eux, on leur demandait de plus en plus de former des éléments d'usine prêts à avoir des patrons plutôt que des citoyens éveillés et responsables. Tu peux lire "La fabrique du Crétin" et "Tableau noir" de Brighelli, "Les profs au feu et l'école au milieu" et "Moi, ministre de l'enseignement" de Frank Andriat, "Ce pays qu'on abat" de Natacha Polony, et même "L'identité malheureuse" de Finkielkraut (que je ne suis pas sur tous les sujets, mais sur l'éducation et la littérature il n'est pas mal). Tous dressent un constat globalement peu glorieux d'une école qui n'est plus ce qu'elle devrait être, ainsi que de la notion d'éducation en général (qui passe par les parents, les médias, l'école à tous ses niveaux...).
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !