Ben pour moi, après les problèmes de prod', de jeu de gratte insipide et de chant nasillard de Kakko sur le précédent album, je trouve que ce "Pariah's Child" se laisse écouter.
Mon souci, c'est que l'enchaînement des morceaux ne ressemble à rien. Aucune unité, on passe du coq à l'âne. D'autre part, si le son est tout à fait correct et que l'album ne manque pas de bonnes idées, les compos sont souvent soit un peu maladroites, soit sans grande envergure. Ca décolle rarement. Enfin, à part quelques sursauts (ce jeu de basse au début de "The Wolves
Die Young"), la partie instrumentale ne relève que rarement de la technique et des qualités dont les différents musiciens disposent à n'en pas douter. Raison de plus pour s'ennuyer, une certaine monotonie pouvant s'installer.
J'ai l'impression que certains titres seraient d'excellents liants au sein d'un album plus riche, mais ensemble, ils ne contrastent pas assez :
- "The Wolves
Die Young" nous ramène à l'époque "Reckoning Night", sans en égaler les morceaux les plus sympa mais en proposant un
Sonata Arctica qu'on reconnaît un peu plus que sur "Stones Grow album à la con Her Name".
- "Take One Breath" est du "Walt Disney Metal" comme je
Dis toujours pour les morceaux les plus empreints de mélodies "féériques" de claviers chez Sonata, elle n'est pas mauvaise cette chanson mais mal entourée vu qu'elle reste plutôt simple et doucereuse.
- "Cloud Factory", ben un peu pareil, mais avec un rythme plus emmené. Ce morceau aurait dû comporter des passages plus rapides et un break comme sur les morceaux d' "Unia" pour vraiment transcender, mais je l'aime bien, et le refrain est très bon (même si complètement typé gros nuages tout bleus et petits poneys, youpi).
- "Larger Than Life", encore une fois, ça donne dans la magie, le titre est bourré de bonnes orchestrations et j'ai trouvé les choeurs très très intéressants, ils sortent de l'ordinaire de ce que propose le
Metal Sympho' ces temps-ci. Et je trouve la musique très en rapport avec le thème, mélancolique mais avec des touches de lumière (c'est l'histoire d'un homme qui, jeunesse passée, se rend compte qu'il n'a rien niveau famille, mais parvient à faire sa vie car il n'est jamais trop tard).
Honnêtement, je pense que ce disque tournera sans déplaisir, mais jamais je ne m'y plongerai comme dans les
Sonata Arctica que j'ai le plus aimés, dont cet "Unia" fourmillant de détails.
Les fans de la première heure peuvent aller faire un tour, "Running Light" est le
Seul sursaut Speed, est plutôt commune, et n'égale pas (et de loin) les speederies d'antan.
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !