
Matrix Reloaded & Revolutions
Une envie de fixer ces 2 derniers épisodes de la trilogie en les regardant à suivre, alors que je connais le premier sans doute par coeur.
Et j'en suis ressorti bien plus positif que je ne le pensais auparavant. Si les Wachowski ont subi les foudres des critiques pour ceux-ci, ce n'est pas par manque d'ambition avec ce diptyque qui ne fonctionne pas l'un sans l'autre. L'idée n'est pas de reprendre le déroulement à succès du premier, preuve en est de l'intro du deuxième volet qui reprend les scènes d'action les plus marquantes du premier volet.
Pourtant on peut leur amputer certains défauts : une direction d'acteurs assez moyenne parfois, une perte d'efficacité, un dosage pas toujours idéal entre
Action et dialogues/réflexions qui rend certains passages confus même si tout se tient lorsqu'on arrive à la conclusion.
C'est là où j'ai revu mon avis pas mal à la hausse, c'est que le cheminement lancé par le premier opus est ici prolongé jusqu'à son terme.

Spoil
Après la découverte de la matrice dans le numéro 1, on la remet ici en question, l’Élu est lui aussi prévu par le plan de l'Architecte afin "rebooter"/relancer le système de 0, cela étant une nécessité pour que les hommes concernent le pouvoir décisionnel sur leur choix même dans la matrice.
Après, si l'utilisation du sentiment amoureux comme moteur principal aux 'miracles' de Néo peut en rebouter plus d'un, c'est plus l'espoir qui est mis en avant par les Wachowski comme la plus grande force humaine.
Pourtant le doute subsiste jusque dans la conclusion finale qui reste ambigu. Le succès annoncé n'en est peut-être pas un finalement.


Fin Spoil
Plus que l'ambition scénaristique et les scènes d'actions bien au-dessus d'un
MAN Of Steel actuel, c'est l'humanité de l'oeuvre qui convainc également, jusque dans cette très belle scène du troisième opus où Néo rencontre une famille de 'machine' sur un quai de métro.
Et l'ambiance post-apocalyptique du monde dominé par les machines apparaît toujours comme un des plus marquants qu'on ait vu, de même qu'elle nous renvoi le même frisson de véracité qu'à la lecture d'un 1984 ou du visionnage d'un Soleil Vert.
Un grand moment de science-fiction en tout cas si on prend les 3 films dans leur ensemble, autant par l'ambition visuelle que par les idées novatrices, autant par son encrage dans notre actualité que par son jusqu'au-boutisme. Dommage que Keanu Reeves soit moyen dès qu'il a ses yeux visibles à l'écran (je pense d'ailleurs que - fait rare - il est plus vraisemblable en VF qu'avec sa voix grave en VO) et dommage que
Seul le premier soit une totale réussite.