citation :AmonAbbath dit : Tiens, tant qu'on y est, tu as quoi comme bons films de zombies à recommander ? Personnellement, j'ai du mal avec ce qui est vieillot (sachant que les plus recommandés par les fans ne sont pas les plus récents, c'est mal parti...). |
Ça va pas être évident, car question zombie on trouve le meilleur dans le vieux et le lent ^^
Bon déjà, si ce n'est déjà fait, la trilogie de Romero. C'est obligatoire.
- La Nuit des Morts-Vivants (
Night of the Living Dead) 1968 : chef d'oeuvre, une date clé dans l'histoire du cinéma d'épouvante, des séquences jamais vues auparavant, une mise en scène moderne, des codes bouleversés, une critique acerbe de tout de qui fâche aux Etats Unis en 68 (Maccarthysme, discrimination raciale, middle class US, Vietnam...). Clautrophobique, intelligence du propos, cynisme absolu, the best.
- Zombie (
Dawn of the Dead) 1978 : Ah le supermarché. Là aussi la critique (de la société de consommation) est violente. Mise en scène nerveuse, quasi film fleuve, le director's cut, c'est 2h30 en compagnie des putrides avec des make up bien dégueux de la part de Savini. Persos hyper attachants, le film montre une fois de plus (et à l'instar de la série Walking Dead que tu kiffes) que l'ennemi n'est pas forcément celui que l'on croit.
- Le Jour des Morts-Vivants (Day of the Dead) 1985 : bien plus moderne avec des maquillages convaincants et le zombie (Bub) le plus attachant du cinéma de genre. Là, c'est la gente militaire qui s'en prend plein la gueule. Le moins bon des trois, mais tellement meilleur que Land, Diary et Survival...
Bascule sur Fulci, obligatoire aussi, avec 4 films organiques et macabres :
- L'Enfer des Zombies (Zombi 2) 1979 : pour certains le meilleur film de Zombies de tous les temps. Perso, il n'atteint pas pour moi la puissance du Zombie de Romero. Moins bien branlé scénaristiquement. Et puis, c'est une (fausse) suite. Mais question make up, Gianetto de Rossi a effectué un boulot incroyable et bien meilleur que Savini. Parmi les zombies les plus dégueux du cinéma gore. Le score de Frizzi est inoubliable. Mais attention, c'est lent.
- Frayeurs (City of the Living Dead) 1980 : Lovecraftien en diable, séquences chocs dantesques et scénario terrible. Le score de Frizzi est génial ! Hyper ambiancé. Incontournable. Mon préféré de Fulci.
- L'Au-Delà (The
Beyond) 1981 : L'apogée du maitre. La
Quintessence du
Gore poétique. Atmosphère de malade, Frizzi au top, et des SFX de Gianetto de Rossi hallucinants pour l'époque. Assez déconstruit niveau réa, pour ne pas dire kafkaien, transitions sans queue ni tête, ce film c'est un délire visuel.
- La Maison Près du
Cimetière (The House by the
Cemetery) 1981 : Toujours aussi glauque, quoique un peu moins intéressant. C'est le
Evil Dead italien. Putride,
Rampant,
Lugubre et top dégueu.
= Pour cette trilogie
Infernale, le rôle féminin titre est interprété par l'excellente Catriona McColl. Le rythme des films est très ralenti et à de nombreux points de vue ils ont beaucoup vieilli, mais ce sont des expériences sensorielles, des trips atmosphériques, des incontournables du cinéma gore. Pas du tout des films stupides pour teens. Ambiance de fou.
Deux autres italiens moins cité, Le Manoir de la Terreur (
Burial Ground) de Andrea Bianchi (1981), avec une séquence top méga glauque et les zombies les plus repoussants jamais vu à l'écran. Le film est assez mauvais comprenons nous bien, mais question putride glauque et
Malsain, c'est le haut du panier. Par contre tu éviteras Virus Cannibal de Mattei, pure repompe du Zombie de Romero, et archi nul au passage.
Et le culte La terreur des Zombies (Zombi
Holocaust) de
Marino Girolami : séquences chocs et mix zombie/films de cannibales façon Cannibal Holocaust/Ferox. Assez nul, mais tellement fun (et dégueu) avec le recul.
Moins connus mais tout aussi intéressant, Le Mort-Vivant (Dead of Night) de Bob Clark en 74, bien sinistre et super glauque, qui raconte la difficile reconstruction d'un jeune vétéran du Vietnam qui ignore qu'il en est mort mais dont la décomposition progressive ne manquera pas de soulever des interrogations. Mega lugubre la séquence où il tente de s'enterrer lui-même comprenant qu'il est mort.
Et Le Massacre des Morts-Vivants (Let Sleeping Corpses Lie) de Jorge Garu en 74 également, assez étonnant pour l'époque, avec son lot de séquences chocs, et très inspiré de La Nuit des Morts-Vivants de Romero sur lequel il s'appuie beaucoup. Une rareté intéressante.
Aller, plus moderne et plus fun, tape
Le Retour des Morts-Vivants (1985) de Dan O'Bannon (créateur de Alien), assez parodique, très rock'n roll avec son pesant d'or de scènes cultes (le strip de la rouquine 'tain) ; un vibrant hommage à Romero. Tu peux aussi tenter les suites, le Retour des Morts-Vivants 2 et 3, mais surtout évite les 4 et 5. Sinon,
Zombieland si ce n'est pas fait,
Braindead évidemment du sieur Jackson, une tuerie cradingue inégalable, le génial
Planète Terreur de Rodriguez, l'étonnant
Pontypool, avec un mode contamination tout à fait surprenant,
Shaun of the Dead, parodique, drôle et super fun, l'original
Warm Bodies qui reprend un peu le travail de Romero en donnant de l'intelligence aux zombies et en développant leur capacité d'apprentissage. Les très fun
Cockey Vs Zombies et
Deadheads british mais aussi le diptyque
Dead Snow norvégien qui gicle bien tout en étant super fun (des zombies nazis quoi). Le sympatoche
Fido dans le genre zombie apprivoisé. La trilogie
Re-Animator,
Dellamorte Dellamore,
World War Z...
Sinon, pour se rapprocher davantage de la véritable signification du terme Zombie qui désigne en réalité un état de quasi hypnose privant son hôte contrôlé par un sorcier de toute volonté propre aux Antilles, on citera Les Morts-Vivants (White Zombie) de Victor Halperin (1932) avec Bela Lugosi, le célèbre Vaudou de Jacques Tourneur (1943) et l'étonnant L'Emprise des ténèbres (The Serpent and the Rainbow) de Wes Craven en 1988.
Voilà, c'est pas exhaustif, mais c'est ce qui me vient ce matin. Par contre je ne sais pas si j'ai bien répondu à ta question étant donné que tu cherches quelque chose de pas trop vieux, pas trop lent, tourné vers l'action et faisant peur. De mon côté le zombie ne fait pas peur, mais dégoute, repousse et te renvoie à ta propre mort, à ton futur en décomposition, et c'est bien là qu'il dérange. Et puis un zombie, c'est lent, car ça ne courre pas, n'est-ce pas Annabelle ?^^
(J'ai donc à priori évité de citer des films d'infectés, type 28 jours plus tard)