La Dame en Noir (
The Woman in Black)
Une production Hammer, qui je le rappelle a ressuscité depuis une poignée d'année après 30 ans de
Silence, mais pas dans les grandes règles de l'art. Certes on à droit à une partie de la panoplie, mais une partie seulement : brume, fantômes, maison hantée,
Cimetière, gentlemen british, ok, mais
Exit l'époque victorienne, l'effeuillage coquin et les belles demoiselles. Alors le film n'est pas sans rappeler la
Danse Macabre d'Antonio Margheriti (1964), un des fleurons du fantastique gothique italien, qui voyait déjà déambuler pendant une plombe un type avec une chandelle dans les couloirs obscurs d'une demeure, mais on peut également penser aux adaptations de Poe par Corman, comme
La Chambre des Tortures ou
La Chute de la Maison Usher (1960 & 1961)... le scénario en moins par contre ! Car oui, c'est bien ce qui manque à cette Dame en noir : une intrigue ponctuée de rebondissements, des dialogues intéressants, des enjeux, du mystère, de la fascination. On se fait grave chier en fait, on devine tout dès le 1er quart d'heure, et à l'exception d'un ou deux jump scares (procédé classique et facile), on ne tremble pas une seconde devant un film autant dénué de suspense. Et c'est bien dommage, parce que question habillage, ça gère méchamment : photo sublime et décors à couper le souffle. Un véritable plaisir que d'apprécier ces magnifiques clairs obscurs, ce déluge de couleurs froides ou chatoyantes, ces pénombres inquiétantes et cette brume fantômatique. Mais putain, qu'est-ce que c'est vide sans histoire. Un beau tableau en somme, mais sans iconographie. Un coup dans l'eau pour moi, film en grande partie raté. Le Radcliffe est bien en revanche, on peut le signaler.
