Catacombes (
As Above, So below)
De la part du réal de
En Quarantaine et du
Devil produit par Shyamalan, je m'attendais à une bouse
Infernale, mais m'étant moi même déjà livré à de l'exploration souterraine clandestine il y a presque 20 ans avec mon paternel (sous la butte de Bougival, La Celle Saint Cloud pour les curieux) et étant un
Die Hard fan de The Descent, je ne pouvais pas continuer d'ignorer ce film qui traite d'archéologie (mon 1er dada), d'occultisme et de souterrains.
Le pitch vite fait : une équipe d'explorateurs menée par une jeune archéologue partent en quête de la pierre philosophale au coeur des catacombes parisiennes.
Le sujet prête à sourire, mais John Erick Dowdle signe pourtant un film sérieux et maitrise clairement son sujet. Pourtant l'idée d'un énième
found footage n'était pas engageante, mais l'astuce scénaristique de fixer une mini caméra sur chaque lampe frontale de nos spéléologues en herbe (rappelle REC2) pour documenter cette exploration scientifique permet la multiplication des points de vue et évite au spectateur de se demander pourquoi la cadreur tient encore sa caméra alors que les morts s'accumulent autour de lui. Bref, la problématique habituelle.
Tourné en partie dans les véritables catacombes parisiennes, le film fonctionne terriblement et distille suspense,
Tension et mystère. On sursaute quelques fois,
jump scare Oblige pour respecter le cahier des charges du found footage, mais on est surtout fasciné par cette véritable descente aux enfers au coeur d'un tortueux réseau de labyrinthe glauques et malsains, et on s'étonne de certaines trouvailles visuelles et scénaristiques. C'est mené tambour battant, emmené par la remarquable Perdita Weeks, et même si quelques acteurs frenchy têtes à claques parasitent un peu le déroulement de l'histoire, on est happé par ce
Paris souterrain sombre et kafkaïen, lieu d'innombrables fantasmes ésotériques, occultes et ritualistes. On pardonnera donc une grosse scène "WTF, hey ! Mon oeil !" dans le dernier tiers du film.
Pour ma part les images restent encore longtemps en tête après visionnage. J'aurais cependant souhaité que le film dure plus longtemps et aille encore plus loin dans l'occultisme car l'aura
Diabolique qui plane tout au long du métrage est un vrai régal mais reste loin de ce que l'on est en droit d'imaginer quand on pense à des visites nocturnes dans les catacombes parisiennes. Un pur morceau death ou black
Lugubre et visqueux aurait également été préférable en lieu et place de l'immonde BO qui compose le générique final.
Mix entre Indiana Jones et The Descent, dont les meilleures scènes semblent d'ailleurs avoir été calquées, voyage dimentionnel au coeur de la folie, quête archéologique mystique et maléfique, tout rappelle l'Enfer de
Dante, source d'inspiration majeur du film tourné avec un budget dérisoire.