Le Grand Cinéma >> Films Horreur, Fantastique, Sci-fiction VOLUME 13
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Jeudi 20 Novembre 2014 - 10:32:24

@ Quinté / Elvangar :
Déjà sur la forme le film m'a profondément déplu. Je n'accroche que modérément au found footage dont je trouve souvent la légitimité scénaristique douteuse. Alors comment croire qu'un type qui voit des morts tomber autour de lui continue de tenir sa caméra coute que coute ? Ça ne me semble pas du tout compatible avec l'instinct de survie, surtout que cela donne lieu à une ou deux séquences stupides comme celle où notre étudiant préfère rester Seul en milieu supra dangereux pour recharger sa cam. Mais mettons, que pour faire avancer l'histoire, on accepte ce postulat filmique qui tend à dénoncer la surmédiatisation entre autre, j'ai peine à croire qu'un étudiant possédant une caméra lambda (pour ne pas dire bas de gamme) puisse aussi bien filmer ce qu'il voit : le cadre est pro et l'image lisse comme c'est pas permis. Or, pour nous faire croire à un filmage à l'arrache, un cadrage plus mouvementé et amateuriste aurait mieux cadré avec l'histoire et aurait de surcroit permis une meilleure immersion du spectateur. La notion de vérisme quoi. Là, on sent trop l'équipe de Romero, le chef op, les projos. Y'a pas de grain, c'est trop propre, bref, ça ne me fait pas croire à ce procédé de mise en scène. Mais mettons, encore une fois, que l'on accepte que cet étudiant dispose du dernier cri des caméras numériques, qu'il soit cadreur pro depuis sa naissance et qu'il sache éclairer de façon extrêmement lisible tout ce qu'il filme même sans matos, j'ai tout simplement trouvé que le film, en plus d'offrir des protagonistes têtes à claques inintéressants et superficiels ne me permettant absolument pas de ressentir une quelconque empathie où d'éprouver de la Tension, était bien trop linéaire dans sa construction (adieu le suspense), maladroit dans sa mise en abyme sur le final (on sent venir le truc à des kilomètres) et dont l'histoire était noyée par sa critique acerbe de la société. Certes, j'aime quand Romero se permet de critiquer en vrac la middle class américaine et les préjugés raciaux dans La Nuit des Morts Vivants, la société de consommation dans Zombie, la gente militaire dans Day of the Dead, et même le capitalisme sauvage dans Land of the Dead, mais chaque fois les péripéties scénaristiques et la profondeur des personnages équilibraient le pamphlet de Romero, ce qui n'est absolument pas le cas dans ce Diary bouffé par tout ce qu'entend dénoncer le réal, les médias de masse en tête, et qui oublie une chose capitale et pourtant présente dans les oeuvres antérieures de la saga : nous présenter des zombies. Ces derniers n'ont en effet plus le 1er rôle et se font voler la vedette par des ados boutonneux. Où en est-on de l'intelligence des putrides que Romero s'attachait à développer depuis Day of the Dead ? A la trappe ! A la place, des ados fans de FB qui évoluent stupidement dans les décors du film et ne prennent jamais les bonnes décisions. Bref, un exercice raté pour ma part, qui en voulant donner dans l'hyper réalisme tombe dans l'artificiel convenu et balourd, ce qui m'a complètement incité à ignorer Survival of the Dead, force étant de constater que la saga zombiesque de Romero perd en qualité à chaque nouvel épisode.

Cependant, comme il m'arrive de changer d'avis sur des movies et que j'adore Romero, je retenterai l'aventure avec ce Diary un de ces quatre, et qui sait...



Vendredi 21 Novembre 2014 - 11:02:23



Horns

Premiers film post Harry Potter que je vois de Radcliffe, et ça fait zarbe de le voir évolué mal rasé, clope au bec en train de bouffer les nichons de sa copine ou de sortir sa kékette pour pisser sur un lieu de recueillement. Mais ça le fait, son jeu s'étant considérablement amélioré depuis la saga du mioche à lunettes.

Film plutôt étrange de la part du frenchy Aja, dont le Ton oscille constamment entre tragique et comique, mais dont malheureusement le mysticisme et l'occultisme du sujet ne sont que survolés tout au long du métrage. Pour autant, ça passe tout Seul, et certaines scènes sont très amusantes. La musique, à base de Bowie et Pixies est classe et la mise en scène d'Aja toujours intéressante.

Au final, avec ses Airs cheap façon Buffy, et malgré ses longueurs, Horns est assez étonnant et plutôt coquin.
(Kelli Garner, Heather Graham & Juno Temple, MIAM)



Vendredi 21 Novembre 2014 - 11:36:45

J'ai pas du tout aimé. Le film ne trouve jamais son Ton, c'est très maladroit.



Vendredi 21 Novembre 2014 - 11:40:37

Maladroit je ne pense pas, ça semble clairement assumé par le réal, et recherché même. On tient là une comédie fantastique tout à tour noire et sentimentale. Mais le mélange est très désarçonnant, oui. Je comprends qu'on puisse ne pas du tout apprécier.



Vendredi 21 Novembre 2014 - 11:49:49

Ah je l'ai clairement ressenti comme ça. Ça part dans tous les sens, Aja en fait des tonnes dans tous les registres (comique, tragique, fantastique et même Gore avec le coup de la tête à la fin qui sort d'absolument nul part ...) et au final c'est super casse gueule. Quelques segments fonctionnent assez bien mais mis bout à bout c'est vraiment foireux. Sinon j'ai trouvé les effets spéciaux mauvais, l'histoire bien niaise et le final complétement ridicule. Dommage parce que j'ai apprécié la plupart des films du bonhomme.
Je te rejoins sur le fait qu'il s'est bien gavé sur le casting féminin et la musique cela dit.



Vendredi 21 Novembre 2014 - 11:58:34

C'est un film léger, et je pense à prendre comme tel. Mais c'est vrai que c'est cheap et tiré par les cheveux ; ça m'évoque Buffy ou les films de Wes Craven.



Vendredi 21 Novembre 2014 - 12:19:46


Un film léger pas tant que ça, il y a quand même une Tension dramatique bien présente (trahison de son ami, Potter qui se confronte à l'hypocrisie de ses parents, qui va s'en prendre à son frère camé etc). Pareil avec le côté romance, qui se prend méga au sérieux  et qui est franchement lourd. ça l'aurait mieux fait si Aja s'était davantage concentré sur le côté humour noir, décalé et un peu Gore, avec pas mal de références musicales etc, bref un registre qu'il maitrise à fond.
Pour le côté cheap c'est vrai que c'est bien cohérent avec l'univers du réa, mais dans ce film ça ne marche pas trop justement.





Vendredi 21 Novembre 2014 - 12:31:14

C'est le mélange détonnant de tous ces genres qui rendent à mon sens le film léger. Je veux dire, malgré ses séquences un peu durs voir trashs (l'OD du frangin entre autre), malgré la gravité de la romance, qui soit dit en passant ne m'a pas dérangé (sauf le coup de la maladie incurable qui tombe comme un cheveux sur la soupe), l'humour noir présent tout au long du film désamorce complètement l'aspect sinistre de certaines situations. Maintenant je te rejoint, Horns aurait gagné à rester concentré sur sa partie irrévérencieuse et sarcastique plutôt que de taper à tous les râteliers.



Vendredi 21 Novembre 2014 - 18:03:08

rien que la pochette du mec avec ses cornes et j'ai fuis



Samedi 22 Novembre 2014 - 18:27:13

Pour rebondir sur la question de l'autre topic, vous avez vu H2G2 Docteur et Miskatonik ?

@Phage : toi aussi il t'as fait hurler de rire ?