Apocalypto Depuis le temps que je voulais le voir celui là...
Disons que je serais en demi-teinte, et que je trouve La Passion du Christ largement supérieur.
D'un point de vue technique, Apocalypto ne souffre d'aucune carences et les acteurs sont vraiment bons. Le fait qu'il s'agisse uniquement d'amateurs locaux y joue et est dans le même temps bluffant tant ils jouent tous admirablement biens. On ne parlera ici pas de costume mais les accessoires et autres tatouages sur le corps des mayas sont sublimes et nous immergent vraiment dans une autre culture. Idem pour les décors qui sont un pur dépaysement, sans jamais tomber comme j'en avais peur dans une sorte de contemplation vaguement écologique comme c'est la mode aujourd'hui.
Non au contraire, les images sont crues et violentes, et sans tomber dans le
Gore, on découvre une vie effroyable dure et cruelle, sauvage et barbare, d'une cruauté parfois sans nom et sadique (Monio et sa philosophie du "c'était mieux avant, on vit aujourd'hui comme des dépravés" ferait bien de voir ce film...).
La petite déception vient d'une longueur excessive pour moi (2h15) et surtout d'un manque de trame principale. On suit une troupe de mayas, attaqués par une autre pour être sacrifiés ou servir de travail dans les mines (ce passage, où les hommes sont devenus des zombies à la blancheur poudreuse est très malsaine et dure à regarder...la dignité humaine ne fait clairement pas partie de l'ensemble) puis ensuite un autre maya...mais on se demande bien pourquoi lui et pas un autre. On souffre un peu du
Syndrome du "oui et ?" à la fin du film, comme s'il manquait quelque chose de plus consistant scénaristiquement, une dénonciation plus forte, une origine de la chute de la culture et pas un simple tableau de la barbarie d'antan.
C'est ce qui m'a laissé un peu sur ma faim...
Mais on peut dire que Mel Gibson (producteur, réalisateur et co-scénariste) a réalisé un grand film épique comme il en avait à coeur, sans tomber dans la violence gratuite comme ça avait été critiqué...A voir selon moi, pour se forger un avis personnel.
Welcome to the Desert of the Real