[SIZE="2"]Résumé de mon Fall Of Summer perso :
Fall Of Summer 2015
En préambule je tiens à préciser avant que les critiques ne s’abbath (ou ne
Sabbat ho ho ho) sur moi, que ce papier n’est pas un live report dans les règles de l’art. En effet je n’ai pas été mendier les set-list ni chercher sur internet le contenu de celles-ci pour faire croire que je connais toutes les chansons par cœur….. Il s’agit juste ici de partager ma vision perso du fest, des groupes, du public, de l’orga et de raconter aussi un peu ma vie pour parler clairement.
Jeudi :
Déjà ça commence mal : après une heure et demi de bouchons à Créteil, on tourne une demi heure en rond autour de Torcy avant de trouver l’emplacement du festival, fléchage à revoir pour les prochaines éditions. Mais passé ce petit contretemps, l’accès au camping est aisé, et on se trouve un emplacement avec suffisamment de place. Par contre en constatant qu’il n’y a que 3 WC et qu’il y a 10 douches dans notre section du camping, on se dit qu’ils auraient dû inverser….
Certes comme disait Pierre de Coubertin l’important c’est de partir pisser, mais pas n’importe où. Après l’apéro traditionnel Post installation de tente, le before
Bat son plein, et je retrouve avec grand plaisir des têtes connues comme Alexi Monnin, Matthieu Clément, Maxime Leroy, Maxime Grindfucker ou Jérôme Mahé, etc… A tel point qu’on se fait virer du bar à 5 heures du matin (enfin plus particulièrement mes acolytes Fred Sagaz et Florian Noel, ayant pour ma part stoppé les frais une demi-heure plus tôt sentant le vent venir).
Vendredi :
Le matin, après deux heures de sommeil (ouais, ça ne libère pas l’apéro comme au Hellfest et c’est déjà ça, mais tu as quand même des jeunes cons qui braillent toute la nuit, passent de la musique de merde sur des postes moisis et font de la politique de bas étage), une douche pendant que tout le monde dort encore, et une petite infusion verveine menthe /miel bien chaude pour démarrer la journée, je décide d’aller prendre un café au bar du camping, mais les bénévoles ont un petit coup de retard, un gros même, puisqu’à 11 heures du matin le café n’est toujours pas prêt, au grand désespoir de nombreux festivaliers en quête de caféine salvatrice. L’erreur sera heureusement rectifiée le lendemain et on pourra se prendre un petit noir dès 8 heures du mat.
Concernant la musique, j’arrive dès l’ouverture le vendredi pour Barabbas, dont je regarde trois chansons du set allongé tranquille sur un transat de la blackwaters stage avec une pinte. Je sais que Bertrand Milliard est fan de ce groupe mais perso j’ai eu du mal à rentrer dans le délire, musicalement c’est pas mal, mais les paroles en français ont un truc qui me dérange, comme dit un pote, on dirait presque
Trust qui fait du Doom… A ma décharge ce genre de Doom ultra trad, c’est pas vraiment ma came.
Putrid
Offal en revanche c’est mon rayon, et la prestation sur scène est à la hauteur, avec notamment un batteur déchaîné et mon ami Phil Reinhalter (désolé vieux, j’ai pas pu venir à l’apéro Kaotoxin le soir, hors de question de rater une seconde de
Asphyx et
Candlemass) qui enchaine les riffs old
Carcass plus vite que Depardieu les bouteilles de rouge. Petit bémol concernant le chanteur peut-être, qui semblait peu concerné et n’haranguait pas assez la foule à mon goût. Je décide de zapper
Accuser, parce que d’une j’ai soif et j’ai faim de deux j’ai entendu plusieurs fois des critiques moyennes des dernières prestations.
Endstille me laissera une impression mi-figue mi-raisin : le son est bon (fait récurrent sur les deux scène le week
End) après deux premiers morceaux où la guitare était un peu légère dans le mix, le riffing est tranchant, mais ça manque de morceaux cultes, (je crois qu’ils n’ont même pas joué Navigator mais je suis parti avant la fin) et franchement les nombreux morceaux mid tempo saoulent, ce n’est pas ce qu’on veut entendre d’un groupe comme Endstille, de plus depuis le départ d’Iblis il manque un truc au chant, Zingultus se démène, mais il n’a pas le coffre de folie de son prédécesseur. Tout ça est exécuté dans un bon esprit, limite les mecs font des blagues sur scène (j’arrive pas à savoir si ce fait est à classer en point négatif ou positif, à vous de voir si vous êtes des intégristes du Black ou des anti trve ha ha ha, je ne suis ni l’un ni l’autre), mais ça donne l‘impression d’un combo lambda alors que les allemands valent mieux que ça bordel de merde !
N’appréciant vraiment pas Gama Bomb et son style Municipal Waste à qui on a oublié de livrer les couilles, je regarde un ou deux morceaux du pont en faisant des blagues sur eux avec mes potes clermontois, et je vais direct me placer pour Grave après une pause fraîcheur obligatoire recommandée par la Fifa. Rien de nouveau chez les suédois : c’est carré, Ola Lindgren est toujours aimable comme une porte de prison (un peu l’anti Martin van Drunen en somme), les compos et le son semblent directement provenir de 1991, mais dans l’ensemble ce n’était pas la peine de jouer si longtemps, le dernier morceau Into the Grave aurait fait le bonheur de tous, à la rigueur Soulless avec et c’est emballé…
Deströyer 666 égaux à eux même : énergiques, charismatiques, quelques chansons épiques dans le menu pour agrémenter leur Black / Thrash des familles, et on sait que they are the wargods.
Angel Witch hum, quand ça commence à voir qu’un groupe est vieux, mieux vaut pour eux arrêter les frais, apparemment Warion Metalized a eu la même impression que moi à ce sujet, et alors le chanteur semble avoir le plus grand mal : pas dedans du tout et impossibilité de monter correctement dans les aigus, déception.
Candlemass que dire, des putains de dieux, certains trouvent Mats Leven trop maniéré, moi j’ai adoré sa prestation, un putain de frontman doublé d’un chanteur extrêmement doué. Et puis la set-list mortelle, en fait un menu best of avec Mirror-Mirror, Bewitched, At The Gallows’End, Cries from the Crypt, l’inévitable Solitude à la fin bien sûr, mais aussi le génial Emperor of the Void de l’époque plus récente notamment. Un petit Hammer of Doom ça aurait pu grandement le faire aussi, mais ne chipotons pas.
Asphyx vraiment bon comme d’habitude : quelques titres récents (Scorbutics et un Deathhammer de folie ce soir la) plus la crème des deux premiers albums et le tour est joué. Magic Martin qui nous fait ses blagues « They call me the dutch Aznavour », mouais, je sais bien que tu partages la vie d’une française depuis pas mal de temps mais il faudrait quand même apprendre à dire autre chose que « Ça va ? » et « Santé ». Destruction impasse pour moi, j’aime ce groupe mais je peux pas être partout et je dois faire des pauses.
Mayhem bizarre, déjà Attila qui commence le concert en nous faisant des chants à la Maniac, ça brouille les pistes d’entrée. L’ambiance était chaotique, plutôt immersive, mais il manquait un petit truc, je ne sais pas trop, dans le son peut-être, et puis j’aurais bien voulu des morceaux bien brutaux de Esoteric Warfare comme Psywar, du coup même avis que Nicolas Tantyfest, je ne sais pas trop quoi penser de cette prestation. Ouais bon ok, Freezing Moon, d’accord ok…
Sabbat c’était bien cool, leur Thrash / Black second degré me plait sur scène autant que sur disques, et puis bon, Gezol en string ça vaut tout l’or du monde. Petit passage au stand Kaotoxin pour saluer mon boss et Michel Dumas qui passait par là, et terminé pour ce jour.
Malgré une volonté de me réserver un peu, l’after et sa musique, ainsi que les débriefings interminables de la journée en buvant des coups font voler ma volonté en éclat, mais après un éclair de lucidité je décide quand même d’arrêter les frais vers 4 heures du matin.
Samedi :
Petite discussion avec Cyco et Denonciator que je croise pour la première fois, et feu !
Skelethal ça avait l’air très bon de loin, mais j’ai déjà vu Asphyx et Grave hier, faut pas déconner hein.
Temple Of Baal, leur Black / Death est toujours excellent sur scène, et c’était encore le cas, mais après le nouveau morceau Osanna, je dois m’absenter prématurément pour un problème physiologique que j’étais le seul à pouvoir régler (oui, journalistiquement parlant c’est mieux que de dire « je suis parti chier »). Hamferd absent, pas intéressé.
Haemorrhage sympa, ça mange pas vraiment de pain mais du bon Carcass like avec un côté fun très bien assumé par le chanteur qui mime les morts vivants ou les psychopathes qui déterrent les morts avec une pelle. I’m a Pathologist de toutes façons. Spéciale dédicace au connard qui a crié à la bassiste : « Va faire la vaisselle. », si tu veux faire des blagues tu me demandes, j’en ai quelques une qui sont moins débiles et insultantes.
Metalucifer, autant j’aime le second degré de Sabbat, le troisième ou quatrième ne passe pas trop.
Supuration comme d’hab : c’est très bien trois morceaux et après ça m’emmerde parce que c’est trop mou du genoux et que j’en ai marre des chants clairs, autant se prendre une pinte et se placer pour le groupe suivant.
Suffocation la joue décalé d’entrée avec cet intro en gangsta Rap, mais finalement ça colle très bien à l’esprit New Yorkais hé hé. Comme dit Manu Ritualization, Suffo c’est la leçon comme à chaque fois, la puissance du Death old school, l’esprit fuck off du Hardcore et la technique monstrueuse des musiciens réunis pour exploser le fest ! Que ce soit les morceaux de Effigy… de Despise… ou de Pierced… (Throne of Blood pour débuter), ou les plus récents de Pinnacle…, tout déboite. Et le chanteur assure, bien sûr tout le monde aurait préféré voir Frank Mullen, mais le gaillard a une voix qui colle parfaitement à Suffo et suffisamment de couilles pour tenir la place à mon sens. Pas de Pierced From Within par contre, mais avec autant de (bons) disques, on se doute bien qu’il va manquer des choses. Claquasse en tous cas.
Satan c’était vraiment pas mal leur Heavy Metal, pas aussi bien à mon goût qu’au Hellfest l’an dernier, mais ça a enfoncé Angel Witch grave ! La comparaison entre les deux chanteurs fait mal.
Nile copié collé de mon report pour Suffo : la claque au niveau de l’exécution des morceaux, une set-list répartie sur les albums cultes, et trois morceaux de leur nouvel et excellent album That Should Not Be Unearthed, dont le redoutable In the Name of Amun qui va je pense devenir un classique sur scène. Leur jeune bassiste n’a pas froid aux yeux et ne se laisse pas écraser par les trois légendes qui m’entourent, c’est bien ! Laurent Lignon semblait presque aussi à fond sur Suffo et Nile hé hé : Blaaack Seeeeds ov Vengeance !!!!!!!! Razor ça avait l’air pas mal de loin, mais je n’étais pas vraiment dans un esprit Thrash Metal sur ce fest, donc impasse.
Coroner c’était cool, même si au début Vetterli a envoyé valdinguer son pied de micro et s’est barré derrière (engueuler les roadies sans doute) laissant son bassiste et son batteur jouer seuls comme des cons (une seule guitare dans un groupe, ça pique en cas de problème). Technique et efficace, comme attendu. Mais bon comme dit Yoan Barback, c’est du Thrash quoi (on se comprend ha ha).
Je retrouve Selya Tou, Cécile Perez avec Bastien et Fabien devant Tsjuder, et là c’est la guerre. No compromise quoi, le slogan n’est pas usurpé, c’est froid, brutal, rapide, et quand on pense souffler un peu, l’inévitable Ghouls de Desert Northern Hell vient finir de te détruire. Les musiciens ne sont pas là pour se faire des potes, juste pour te balancer Satan en pleine gueule. Pit vraiment violent, bouh qu’ils sont méchants ces blackeux !!!!!
Ayant laissé mes cervicales dans le pit de Tsjuder, j’écoute Triptykon allongé par terre, me relevant simplement pour boire une gorgée de temps ou temps ou serrer la main de Alexi Herissant. On est trop vieux pour ces conneries… Circle of the Tyrant ainsi que Thomas G. Fisher qui répond « Yes I am » à un festivalier qui hurle à tue-tête « Are You Morbid » me réveille un peu au passage, pour le reste je décroche après l’excellent Tree of Suffocating Souls tiré du dernier album, encore une fois je peux pas être partout. Ihsahn en solo je m’en cogne.
Abbath grosse surprise ! Je m’attendais à un truc mou du genoux à moitié commercial avec des hymnes à moitié neuneu, une sorte de cirque pour pseudo blackeux, et bien pas du tout, ça a grave déboîté, avec des titres d’Immortal bien méchant genre Nebular Ravens Winter, ou le doublé magique One by One / Tyrant. Et puis le nouveau morceau quelle tuerie : sur le coup j’ai presque cru entendre jouer 1349…
Et voilà, un dernier after en compagnie de mes coéquipiers et de Thrash Laurent avec lequel nous avons formé un duo Tipton / Downing exceptionnel sur Painkiller en air guitar et emballé c’est pesé. Bon, 4 heures du mat encore, pour se lever à 6 heures et demi ça pique un peu mais nous ne sommes pas des tendres n’est-ce pas ?
Conclusion :
Malgré quelques faiblesse dans l’orga (tenue de la buvette camping le premier matin, sanitaires trop peu nombreux, attente interminable pour manger, fléchage merdique), je reviendrai l’an prochain car les avantages compensent largement ces petites aléas : des groupes spécialisés qui n’attire pas (trop) les blaireaux déguisés en personnages de cartoons , les intellos fan de mathcore, les punks à chiens dégueux ou les vieux hardos décatis qui ont peur des blast, des corpsepaints et des growls, un cadre sympa, des ingénieurs du son dont devraient s’inspirer le Hellfest : gros son, équilibré mais pas trop fort avec une grande réactivité lorsque le début est incorrect, en plus l’affiche est bien partagée entre Doom / Black / Thrash / Death, c’est parfait.
Un coucou amical à tous les autres que j’ai croisé (furtivement ou plus longuement) là-bas : Eve, Guillaume Martin (hail Atavisma), Ann Owar, mes amis de Clermont Laurent Romero, Denis et Laurent Maignol, Stéphane Faure, Francis Hernandez, etc… Et ceux que j’aurais bien voulu voir là bas comme Loic Roman (pas de bol vieux, désolé), Sebastien Nephren-Ka, Youness Mark Merdad, Pyromancer aos, Pierrot Connard, Bertrand Milliard notamment. Et aussi tous ceux que j’oublie comme on dit dans les remerciements sur les CD ha ha ha, cheers !
See you next year.[/SIZE]
je n'ai pas de signature et je vous emmerde.