Salut à tous !

Faute de place le titre peut paraître un peu flou, mais il s'agirait de discuter et de donner vos avis sur l'idée de la FCPE concernant l'arrêt des notes, du redoublement et des devoirs à la maison jusqu'à l'entrée de l'élève au lycée.
Il s'agirait également de revoir d'autres choses, telles que le nombre d'heures de cours (5h au collège, 6h au lycée...), mais les mesures dominantes semblent être les premières évoquées.

Tout d'abord, quelques liens glanés sur la toile, si vous en avez d'autres plus complets n'hésitez pas :

http://www.fcpe.asso.fr/index.php/nos-campagnes/contre-les-devoirs-a-la-maison

http://www.rmc.fr/editorial/304166/ecole-la-fcpe-ne-veut-plus-de-notes-ni-de-devoirs/

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120326.OBS4619/ecole-en-finir-avec-les-devoirs-a-la-maison.html

http://www.20minutes.fr/societe/1011689-fcpe-veut-arreter-notes-avant-lycee-devoirs-redoublement

Personnellement je ne trouve aucun intérêt à ce genre de "refonte". Pour avoir été collégien il y a à peine Six ans, la plupart des arguments qu'ils avancent me paraissent juste ridicules et pour moi le système de notation reste essentiel pour l'évaluation d'un niveau, de même que les tests de connaissance. Les enlever sont pour moi le meilleur moyen pour ne plus rien foutre et apprendre à la maison, voir même en classe puisque sans redoublement ceux qui s'en foutent se diront qu'ils n'auront qu'à suivre leur petit bonhomme de chemin jusqu'à la limite qui leur est octroyée. De même que les excuses disant que les élèves travaillent déjà en classe et n'ont donc pas besoin de continuer à la maison, c'est pas pour rien si les profs donnent des "exercices".

L'aspect social est également abordé, en soulevant le problème des enfants que les parents ne peuvent pas aider et que ce genre de refonte servirait à ne pas creuser d'inégalité. Pour moi c'est du nivellement par le bas cet empêchement de voir le niveau de quelqu'un, il y a dans les écoles et les collèges des permanences après les cours justement pour combattre ce problème et de l'aide au devoir de la part des profs qui ne date pas d'hier. Pareil pour l'argument de la note soulevé par le président de la FCPE :
" La note est globalisante. Quand vous rendez une sale note à un gamin, il ne voit que la sale note et c’est difficile pour lui d’accéder au raisonnement qui consiste à dire "Là j’ai perdu des points parce que je n’ai pas fait telle ou telle chose".
Non !? Tu perds des points parce que tu réponds mal ou que tu n'as fait certains exercices ? Ben oui c'est comme ça que marche le contrôle...

Pareil pour " Elle est génératrice de désespoir chez l’élève faible, alors que lui dire "tu es en cours d’acquisition" ou "tu as progressé", c’est beaucoup plus valorisant pour lui »."
Ben ça c'est au prof de le dire sur la copie, en commentaire, je ne pense pas avoir été dans les seuls collège et lycée de France où les profs faisaient ça...

Bref, je pourrai continuer un moment, mais ma position semble clair bien que j'ai résumé ma pensée très grosso-modo et sans trop rentrer dans certains détails ou sans prendre en compte certains cas, mais je pense que je pourrai y revenir lors des discussions et étayer mes propos de manière plus complète et sérieuse.
Par ailleurs, je tiens à préciser que j'étais moi même un élève moyen qui n'allait pas tous les jours en cours de manière vaillante et n'avait pas non plus un comportement irréprochable...

Maintenant à vous si vous avez un avis sur le sujet, le forum étant parsemé d'élèves, de parents et d'avis politiques très divers, je ne pense pas que ce genre de discours et de propositions laissent indifférent !

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Je trouve ce sujet intéressant et je pense qu'il est plus complexe qu'il n'y parait.
Ce que je trouve dommage c'est les positions dogmatiques des uns et des autres sur ce sujet.
Il y a beaucoup de problèmes dans le système scolaire français, mais il est aussi le reflet quelque part de la société française.
Il y a une Culture profondément élitiste en France, basée sur l'évaluation permanente. Et il faut reconnaître que c'est parfois pénible. On a parfois l'impression qu'on passe notre temps à chercher à évaluer/noter/trier au détriment du fond.
Pendant un temps, le latin et le français servaient de matière "discriminante", maintenant c'est tombé sur les mathématiques. Du coup on s'évertue à donner des devoirs avec des notes, mais qui n'ont finalement pas grand sens...(d'un point de vue pédagogique).
Ce qui fait que quelqu'un peut n'avoir rien compris sur un truc et avoir une "bonne note".
Donc personnellement je reste relativement sceptique quant à l'utilisation abusive de notes. Pour moi il vaut mieux passer du temps à améliorer le niveau des élèves plutôt que vérifier qu'ils sont effectivement mauvais...
Je pense qu'à cet age là, l'enfant n'a pas besoin de savoir où il en est par rapport aux autres, mais où il en est par rapport à lui-même.
La Finlande a adopté un système basé sur ce genre de principes et ça marche plutôt pas mal. Après, c'est évidemment non transposable, la Culture finlandaise étant très différente de celle en France, mais ça peut amener à reconsidérer certains préjugés que l'on a comme "travailler plus pour apprendre plus" qui est clairement un axiome faux. Et de mon expérience (pas énorme pourtant), on apprend largement mieux des choses qu'on apprécie et qu'on "vit" plutôt que des trucs qui tombent de haut et qu'on nous a obligé à apprendre.
Ça peut paraître idiot mais ça fait une énorme différence.

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Sujet intéressant et complexe. Il est évident que le système scolaire français est archaïque, limite obsolète ( je me limite qu' au primaire / collège ) et que des réformes s' imposent. Mais ces réformes ne doivent pas uniquement se faire sur le forme mais aussi le fond, il est évident que notre système de notation et de contrôle doit être revu car peu performant ( de mon point de vue) mais aussi le calendrier doit subir le même sort. Comme le disait psystorm , la Finlande pas exemple est plus performante, mais c' est surtout parce que son système s' est inspiré de son peuple, de sa Culture, de ses aptitudes qui sont bien différentes des nôtres.  Il ne sert à rien de s' inspirer d' autres modèles car ils ne marcheront pas avec nous, mais plutôt de trouver un système qui soit adapté à nous. Les différences se font dès le plus jeune âge, entre ceux qui ne parlent pas du tout français, ceux qui lisent Balzac (enfin presque), ceux que les parents peuvent aider, ceux que non bref...J' ai pas d' idées précises encore, elles viendront au fur et à mesure des différents intervenants je pense mais je vois pas les réformes d' un mauvais oeil.
Pourquoi ne pas plutôt faire le cours le matin , laisser l' élève l ' après midi libre de faire ses cours dans l' enceinte scolaire, sous tutelle de professeurs présents pour les aider, plutôt que de les matraquer toute la journée et les achever le soir ? Quitte à raccourcir les vacances .

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I couldn't make the difference between the Evil and good if one was helping the poors and the other one was banging my sister.

A coucher avec les chiennes, on attrape des puces

Le problème de notation est il vraiment Primordial ? N'y a t-il pas beaucoup plus grave dans l'éducation nationale ? Le déclin croissant de l'autorité professorale, les mauvaises orientations des élèves, la sélection systématique de notre pseudo élite par les math et la physique, la formation pas toujours adéquate des profs, la déconnexion par rapport au monde de l'entreprise, la dévalorisation des branches dites manuelles, des programmes intenables sur l'année, etc...

A côté de tout ça, trouver le système de notation parfait revient à mettre une belle cerise sur un gâteau moisi. Mais si il faut donner un avis je vais le faire avec humour, la notation est indispensable, comme tout le monde j'ai été élève, dans de nombreuses matières je ne bossais que pour les interrogations, sans notation je n'aurai donc jamais bossé ha ha ha.

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je n'ai pas de signature et je vous emmerde.

Un sujet dans l'air du temps...
La note est actuellement le Seul et dernier moyen d'avoir une maîtrise de la classe ainsi qu'un peu d'attention. On arrive à tenir le plus grand nombre d'élèves grâce à ce moyen. Maintenant il y a ceux qui s'en moquent. Pour que ces élèves puissent s'en sortir c'est très simple il suffit de les suivre par groupe de maximum quatre (et encore dans certains cas c'est trop car pour beaucoup c'est une honte que de reconnaitre ses difficultés). Voilà le problème : soit on s'attaque sérieusement aux élèves difficiles et en difficultés en tenant compte de l'avis des enseignants qui sont sur le terrain, soit on laisse pourrir la situation telle qu'elle est avec de beaux discours magnifiquement démagos.
Il faut aussi réfléchir à l'acquisition du diplôme.  Prenons comme exemple le bac pro. Ce bac est maintenant passé entièrement en contrôle continu en cours de formation (donc ce diplôme n'est plus national).  Ce qui veut dire que tous les sujets sont faits par les profs des élèves qu'ils ont en charge et ces examens continus ce sont les mêmes profs qui les font passer. Je vous laisse imaginer la suite : il faut tant de pourcentage de réussite (il faut tenir l'objectif pour l'image du lycée). Si tous les élèves obtiennent leur bac il n'y aura plus de redoublant donc il y aura moins d'élèves l'année d'après donc risque de fermer des classes et encore bien d'autres choses...

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Le riche tue le temps, le temps tue le pauvre.

Analyse pertinente. Je me posais la question d'ailleurs. Qui aujourd'hui redouble encore ? Quand j'etais eleve, ca arrivait plus ou moins frequemment et le plus souvent ca permettait de determiner si un eleve etait juste pas fait pour l'ecole ou ca lui donnait la chance de rattraper ses lacunes.
 
Aujourd'hui avec la pression des parents et la course aux resultats, j'ai l'impression qu'on fait quasi systematiquement passer les eleves a la classe suivante. Mais apres, on a aussi la "grande surprise" de constater que des lyceens savent a peine lire ni ecrire...

Je vois par quel autre moyens on peut remplacer les notes pour savoir si oui ou non l'élève a acquis des connaissances.




Entièrement d'accord. Même si je pense que les questions sur l'autorité des profs et la sélection par le haut viennnent de problèmes plus profonds dans notre société et qu'il sera malheureusement très très difficile à résoudre.

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Qui fait le malin, tombe dans le ravin

Les serpents de mer de l'éducation nationale....
Concernant la pertinence de cette réforme voir l'avis de BG
Après les profs évalueront toujours par un système ou un autre l'élève, faut pas se leurrer.
 

C'est quand même paradoxal que d'un côté les parents emmènent quasiment de force leurs enfants à l'école pour ne plus les avoir dans les jambes et que d'un autre côté ils veuillent réduire le nombre d'heures de cours,  en ce qui concerne les notes ca amène une certaine sélection que les élèves de toute façon connaitrons tôt ou tard, et les règles du redoublement on déjà étés assouplies, est ce que c'est vraiment rendre service à quelqu'un de lui permettre d'atteindre le lycée alors qu'il n'a pas le niveau? A ce que BG dit j'ajouterais une dévalorisation des diplômes, il faudrait en effet se concentrer sur ce qui est prioritaire.

 
Ca c'est pas nouveau. Quand je discute avec mes parents ou ceux de mes potes, tu vois qu'a leur age, avoir le bac c'etait le Graal et tu pouvais taffer un peu partout. Maintenant le bac c'est juste un bout de papier pour l'enseignement superieur et meme l'enseignement superieur tant que t'as pas atteint un certain niveau ca vaut pas grand chose.