Ils ont tout simplement pas su s'adapter. Le syndrome de Darwin. Tu t'adaptes pas tu meurs.
La gestion c'est autre chose, ça coûte rien de faire des papiers pertinents plutôt que des torchons à la fois risibles sur la forme et creux sur le fond.

BACKWATER : Final Strike (Disaster '86, import RFA) : ce power-trash trio teuton, fondé il y a cinq ans, nous avait déjà révélé en 1984 un premier album Revelation, d’où émanaient quelques organes volatiles d’un certain Motörhead. Qu’en est-il de son second LP ? Cossi (batterie), Tommy (guitare, chant) et Achim (basse, chant) reviennent. Huuuaaa ! Un album plus dément que le précédent, où le morceau Backwater oscille entre Metallica et Motörhead, et où la face B nous crache du trash-metal, un moteur turbo qui rugit bien, quoi ! Dans Ballad of Crying et Backwater Part II s’exhalent quelques vieux relents du Sab’. Hé, Les maniacs, ces trois teutons-là sont contre la violence et pour le désarment nucléaire. Nuclear War, mais pourtant ils pétaradent sec…
Martine Varago - Enfer Magazine n°38, juillet 1986.

SAVAGE GRACE : After the Fall from Grace (Black Dragon '86) : Etat de grâce pour Savage Grace qui, après avoir été perturbé par maints changements (remplacement du chanteur par ce frontman notoire et déjà guitariste Christian Logue, ainsi qu’un nouveau batteur, Mark Macum), nous prend d’assaut dès les premières notes de son album, à la fois furax et mélodieux. Nos quatre américains de l’ouest ont quelque peu épuré leur style, laissant place à la mélodie, comme sur Trial by Fire ou Palestinia. Avec des vocaux attrayants, une rythmique killer qui entre dans les tympans, et des riffs qui moulinent dur, Savage Grace ne monte pas la crème en chantilly. Enfin un groupe qui sait allier speed, feeling et dextérité.
Martine Varago - Enfer Magazine n°38, juillet 1986.

SPEED KILLS II, The Mayhem Continues… (Under one Flag ’86 - FLAG 2) : Buvez le calice jusqu’à la lie en écoutant cette petite merveille, qui vous apporte les douze offrandes du speed/thrash international. Les deux combos les plus divins sont sans conteste Anthrax, que vous honorez déjà fort bien, et Helloween (60.000 exemplaires de Walls of Jericho vendus en RFA), groupe germanique prometteur qui sait allier force et feeling speed & heavy, et qui pourrait atteindre les sommets de la gloire. Dans un déluge de speed, thrash et de mélodies, Agent Steel nous transmet son virus californien avec The Calling / Agents of Steel. Quant à Onslaught avec ses riffs de tonnerre, et Whiplash, cette machine du New Jersey, ils nous conduisent jusqu’à l’extase du speed. Autres groupes heavy teutons figurant sur cette compilation : Living Death, Sodom et son métal sépulcral, Iron Angel au chant un peu nasillard, Brainfever et son thrash total. Quant aux trois offrandes restantes, je vous laisse le plaisir de les découvrir vous-même.
Martine Varago, Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
D'après le (très beau) livre "Metal : Diabolus in Musica", ce n'était pas des chroniqueurs professionnels chez Enfer Magazine. Ceci explique peut être certaines chroniques absolument lunaires... Quoique les papiers de Martine Varago relèvent beaucoup le niveau.
Et merci Fabien pour ces extraits, c'est très plaisant à lire.
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WRATH : Fit of Anger ‘86 (Megaton ‘86, import NL) : Du Heavy Metal dans la grande tradition des Accept et autres pourfendeurs des 80’s. En tous cas, cela arrache sans problème. Note : 6/10.
Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
PILE DRIVER : Stay Ugly ‘86 (Roadrunner ‘86, import NL) : Voici en huit leçons les souffrances vécues d’un chanteur qui s’est distraitement assis sur les clous de sa tenue de scène. Vous aurez compris qu’avec Piledriver, ça saigne et ça arrache à tous les coups. Note : hémo / globine de cheval.
Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
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EXORCIST : Nightmare Theatre (Roadrunner ‘86) : Vous qui êtes persuadés après de longues heures d’écoutes que le Speed Metal, voire subtilement le Black Metal, n’est qu’un infâme bruit qu’on a torturé dans tous les sens pour le dispatcher entre une belle brochette de musiciens loosers, achetez donc cet album pour vous persuader que vous avez définitivement raison !
Enfer Magazine n°39, août / septembre 1986.
C'étaient quand même des professionnels de la surdité ou des handicapés du goût musical.
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ANGEL DUST – Into the Dark Past (Disaster / SPV ‘86, import RFA) : Y’a pas de musique, donc y’a pas de chronique. Note : Y’en a pas !
Enfer Magazine n°39, août / septembre 1986.
ANGEL DUST – Into the Dark Past ‘86 : Le thrash allemand se porte décidément à merveille, à l’image de ce premier album d’Angel Dust. Le groupe partage le même patronyme que deux confrères (français et hollandais), qui feraient bien de changer de nom, car ils auront du mal à lui faire de la concurrence ! Angel Dust repousse en effet les limites du Speed Metal, pas en vitesse pure mais dans sa façon de composer. Ses morceaux sont rapides et contrôlés d’un bout à l’autre, et ses solos sont structurés et particulièrement efficaces, chose plutôt rare chez les groupes de thrash actuels. Si Legions of Destruction et Gambler sont les deux titres les plus représentatifs, tous sont remarquables. Comparable à Exodus en bien plus speed, Angel Dust risque de devenir grand d’ici peu, sortant un Into the Dark Past qui se hisse comme le disque le plus dévasteur de la rentrée.
Steph, Troubadour n°01 (rentrée ’86).
ANGEL DUST – Into the Dark Past ’86 : Paru début ’86, il aura fallu du temps à Into the Dark Past pour parvenir dans nos contrées reculées, au contenu assez surprenant lorsqu’on connait déjà la demo Marching for Revenge. A l’instar de son compatriote Tankard, Angel Dust a en effet abandonné le chant caverneux au profit d’une voix bien plus claire. Musicalement, si les compositions ont évolué vers un thrash Speed Metal désormais loin des inspirations de Slayer, elles ont gagné en consision, technique et mélodie, à l’image de Victims of Madness, les deux guitaristes étant loin d’être manchots. Avec d’excellents titres comme Marching for Revenge, I Will Come Back ou Legions of Destruction, Angel Dust sort un album travaillé et original par rapport aux autres productions allemandes.
Frédéric, Metalorgie n°08, 1987.
ANGEL DUST – Into the Dark Past (Disaster ‘86) : Angel Dust est un groupe allemand ayant déjà deux excellentes démos à son actif. Ce groupe joue du speed/thrash et est vraiment très bon en la matière. Into the Dark Past accroche du début à la fin et plus particulièrement sur des morceaux comme Fighters Return, Atomic Roar ou Marching for Revenge, 100% speed ! Angel Dust ne joue pas du tout la même musique que Sodom, Violent Force ou Kreator, car il a su allier speed et mélodie sans tomber dans la soupe commerciale comme Kreator et son morceau Take their Lives. Bref, Into the Dark Past est vraiment génial et ces allemands nous surprennent toujours plus ! 8/10.
La Glu II, Decibel of Death fanzine n°03, mars 1987.
RAW POWER – After your Brain (Toxic Shock '86) : After you Brain est la suite logique du précédent LP Screams from the Gutter. La production est excellente comme d’habitude et la pochette complètement tarte. Raw Power, c’est une autre facette du punk/hardcore made in Italy, plus soignée et moins brouillon que Negazione ou Wretched.
Alienation, août/septembre 1986.