NIGHTWISH
DARK PASSION PLAY (Album)
2007, Nuclear Blast / Spinefarm Records / Hellion Records




Julien : 14/20
Dark Passion Play, voilà un album qui aura fait couler beaucoup d’encre avant même sa sortie. Qui pour remplacer Tarja, album à la hauteur de Once? J’aurais presque envie de faire un parallélisme entre Load et Dark Passion Play. J’en vois déjà qui frOncent les sourcils et je les comprends. Pourquoi une telle idée? C’est pourtant simple. Après le succès et la « perfection » de Once on ne pouvait qu’être déçu par un album simplement bon. Le changement de chanteuse est, lui aussi, problématique car, si Tarja était une diva, c’est aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. Cela fait-il de Dark Passion Play un mauvais album pour autant? Non. Cela fait-il de Dark Passion Play un mauvais album de Nightwish? La réponse est malheureusement positive.

Si ce disque n’était pas estampillé Nightwish il n’y aurait pas eu tant de polémiques, mais il faut reconnaître que la belle Suédoise n’évolue pas dans le même registre que Tarja et l’on ne peut que le déplorer. Non pas que techniquement elle lui soit inférieure mais ce n’est pas la voix du combo. Il n’y a qu’à voir le taulé qu’a pris Iron Maiden lors du départ de Bruce Dickinson. Le pauvre Blaze n’était pas mauvais mais ce n’était pas LA voix du groupe. J’ai bien peur qu’Anette en prenne pour son grade dans les mois à venir. Car, indépendamment de Dark Passion Play, il va falloir chanter les vieux titres en live. Dur dur de suppléer à Tarja sur les deux premiers albums du combo. J’ai peine à imaginer un titre comme « Come Cover Me » chanté par Anette ou encore le mythique « Wishmaster »...

Voilà, cela étant dit, ce disque n’est pas une bouse immonde. Ce disque s’ouvre donc sur une magnifique pièce de près de 14 minutes. Avec ce titre nous comprenons immédiatement où sont passés les 500 000 euros de budget (le disque le plus cher pour un artiste finlandais) : L’orchestre est somptueux... Reste qu’il est bien difficile de rester efficace sur la durée, que le titre souffre parfois de manque d’inspiration. Pas bien grave mais c’est dommage de vendanger un tel potentiel avec des choix hasardeux. On va repartir dans un aparté pour souligner le manque de réalisme de Tuomas. Pour s’acharner ainsi sur Tarja avec deux titres qui lui sont dédicacés (à elle et à son mari). Tant de rancœur pour rien. Le premier est franchement convaincant avec un riff incisif mais avec un refrain trop belliqueux à mon goût et le second assez mauvais par manque d’inspiration. Étrangement, ce dernier titre est aussi le plus typique du vieux Nightwish (si l’on peut s’exprimer ainsi). Mais si l’on dEvait stigmatiser le groupe « nouvelle génération », il faudrait se pencher sur le single « Amaranth ». Ce titre est en tout point parfait et prouve que Tuomas peut encore faire de belles choses abouties. Le chant est réellement captivant et l’on se prend à rêver aux côtés de miss Olzon. Mais Tuomas n’est pas le seul compositeur du groupe lorsque la plume change de main, cela s’entend fortement. Le titre d’Empu voit sa guitare passer en avant et le rendu final est bien plus obscur que le reste de l’album. La voix d’Anette y est plus sombre, la faute à un petit effet du meilleur effet (quel jeu de mots). Subtil, il révèle une autre facette de la Suédoise qui n’est pas pour me déplaire. Marco, lui, s’est fendu d’une pseudo instrumentale où Anette ne fait que de brèves apparitions en toile de fond. Le seul problème de ce titre c’est le côté trop celtique assez décOncertant et qui ne fait véritablement pas penser à Nightwish. Vous rajoutez une power ballade à la limite du FM et un morceau pop et vous avez Dark Passion Play.

Pour en finir avec ce disque, il ne faut pas jeter la pierre à la nouvelle venue. Dans le cadre strict de cet album, elle assure. Le gros problème sera la suite des événements et la tournée risque d’être éprouvante. Combien d’entre nous vont lâcher le groupe, combien d’entre nous vont accrocher sur ce disque ? Tant de questions, tant de réponses. Les yeux fermés, je n’aurais pas reconnu que c’était du Nightwish tant les changements sont grands et nombreux. Le chant est différent, la façon de composer est différente, il ne reste guère que le chant de Marco pour nous rappeler que nous sommes face à un album de Nighwish (et encore ça aurait pu être un nouveau Delain ou un duo sur un album de Tarot). Je pense que le choix vous appartient. Le fait est que Dark Passion Play est un bon album mais pas un album de Nightwish.

Alors hérésie ou continuité ?

2007-08-20 00:00:00


monsieurwar
Un petit avis sur cet album, Dark Passion Play, après de multiples écoutes.

Les chroniques précédentes sont très bonnes, j'ai toutefois un point de vue un peu différent.

Anette : tout a été dit. Elle s'en sort très honorablement, évolue dans un registre différent de Tarja et c'est bien mieux comme cela. Elle a l'air plus charismatique que Tarja (dans les clips, du moins). Marco prend beaucoup plus de place, en rEvanche, mais c'est aussi bien comme cela, car il possède une excellente voix et une grande prestance.

Dark Passion Play n'est pas mauvais, à mon sens, mais il manque son but en ce qu'il est quand même moins inspiré que les autres. Nombre de chansons sont dispensables, Tuomas nous a habitués à bien mieux. L'album a coûté 500 000 euros, on le saura... Le son n'en est pas de meilleure qualité que celui de "Once", un peu moins gros, voilà tout. "Oceanborn", "Wichmaster", "Once" restent les trois pépites du groupe.

Les paroles ? Au bout d'un moment, j'ai quand même l'impression d'assister à un cOncert de pleureuses. Deux chansons pour régler ses comptes avec Tarja, c'est une (voire deux) de trop. C'est bon, maintenant ! Passe à autre chose !

Quelques remarques sur la musique, en particulier sur "The Poet & the Pendulum".

Ce genre de chanson longue, Tuomas est un des maîtres incontestés du genre. Eh bien, là, c'est quand même raté. L'intro est parfaite, mais ensuite... La structure est un peu brouillonne, la fin est dispensable, les passages avec l'orchestre, monstrueux de puissance, s'enchaînent avec la voix d'Anette soutenue par : basse - batterie - synthé ; ce qui créée une nette impression d'écrasement très malvenue avant le refrain, excellent et entraînant au demeurant.

Mais surtout, ce que personne ne semble n'avoir relevé, c'est que le passage (le riff) principal à l'orchestre, qui amorce vraiment le morceau, est à la limite du plagiat. En effet, si vous écoutez attentivement la B.O de "Van Helsing" composée par Alan Silvestri, en particulier la fin de "Transylvania 1887" et au début de "Burn it Down", vous risquez d'être surpris. La structure rythmique et harmonique de "The Poet and the Pendulum" est quasiment identique !
Quand on sait que Tuomas est un fan de musique de film, et qu'Alan Silvestri est un des maîtres du genre, vous m'aurez compris. Pas de quoi pavoiser, et cela m'incite à pencher pour un manque flagrant d'inspiration.

Une remarque également sur "Bye Bye Beautiful". Le riff clavier s'inspire aussi pas mal, de façon moins visible, du riff principal de "Live and Let Die" de McCartney (repris par les Guns). On est plus dans le domaine de "inspiré par" que "copié sur" comme dans le premier cas, mais toutefois...

Le reste de l'album n'est pas mauvais, mon propos n'est pas là : c'est un album de Nightwish, et s'ils sont une référence, cela n'est pas pour rien. J'écris cela alors que ce groupe, depuis plus de huit ans, est l'un de mes favoris, et le reste encore.

La comparaison avec le départ de Bruce Dickinson a été faite, et, tout comme après le départ du frontman mythique de la vierge de fer, on peut constater une baisse de régime de la part du groupe, comme si une filiation structurelle s'établissait entre Steve Harris et Tuomas Holopainen. Nightwish doit douter plus qu'il ne veut bien le montrer.

Anette est excellente, et la baisse de régime du groupe ne saurait être de son fait, au contraire. Elle corrige certaines lacunes par sa voix chaude et son excellente maîtrise des demi-tons.

Nightwish va se relever, j'en suis certain. Un album moyen de Nightwish plane encore au-dessus de la plupart du reste, mais c'est difficile : habitué à l'excellence de leur musique, je suis un peu dépité face à Dark Passion Play.

Votre dévoué,

Monsieurwar.

2007-10-31 00:00:00


M666 : 13/20
Sixième album de Nightwish avec l'arrivée de la nouvelle chanteuse Anette Olzon après l'éviction de Tarja Turunen par l'ensemble du groupe. La première question qui vient à l'esprit de beaucoup de fans de Nightwish, c'est :"Est-ce-que Dark Passion Play sera encore meilleur que Once ?" Surtout quand on connait le budget colossal qu'a mis Nightwish dans cet album, tant au niveau de la production que de la médiatisation, et qu'on sait que l'album collector comprend un cd de l'ensemble de l'album en instrumental. On se dit alors que: "Franchement, s'ils font ça, c'est que l'orchestre symphonique allié aux guitares et aux percussions doit être d'une richesse incroyable !!!" Ça a été le rêve de beaucoup. Mais on sait que, bien souvent, les meilleurs albums n'ont pas connu de suite aussi mémorable ! Une chose m'a beaucoup étonné avant même qu'Anette n'arrive : les membres du groupe avaient déjà écrit et enregistré toutes les parties instrumentales et la nouvelle arrivante n'avait plus qu'à enregistrer sa voix. Choix risqué. Même si on peut avoir une idée de la voix que l'on veut incorporer dans un groupe, celle-ci est tellement riche, et donc trop imprévisible.
Tant d'incertitudes, tant d'impatience à voir cet album sur les étalages jusqu'au moment où on l'achète...
Le rêve, l'extase a été d'exactement 2 minutes.

"The Poet and the Pendulum" commence : on peut entendre avec le synthé la voix de tête d'Anette, peut-être une façon de dire qu'elle peut, elle aussi, avoir une voix lyrique. En tout cas, une voix sublime et elle le prouvera très souvent dans l'album (qu'elle va sauver d'ailleurs). Puis l'orchestre démarre...quel son ! Ça va bien au-delà de Once. On trouve effectivement sur cet album un orchestre encore plus présent avec beaucoup plus de passages mélodiques (de même les sons électro sont remarquablement bien trouvés et intégrés aux musiques ("Amaranth", "Bye Bye Beautiful")). Puis vient Nightwish avec une guitare lourde, efficace, rapide, très bien accordée à l'orchestre ; la double pédale arrive à son tour avec des chœurs...INCROYABLE, quelle puissance, quelle colère, jamais un son d’une telle qualité et d’une telle harmonie dans toute sa majestuosité ne fut enregistré auparavant...1'59'... et tout s'écroule. On passe à une rythmique de batterie basique seule avec quelques violons et la voix d'Anette inadaptée au couplet (de même sur "7 Days to the Wolves").
Rassurez-vous, Anette, hormis ces rares passages, nous dévoile, dès son premier album de metal, et avec Nightwish, une voix magnifique et a su adapter son chant de façon remarquable au style Musical du groupe malgré la contrainte du pré-enregistrement : je suis convaincu que pour le prochain album du groupe, Anette pourra faire bien mieux et nous surprendra. Mais bon, on ne va pas se plaindre, surtout quand on entend sa facilité à monter dans les aigus avec sa voix de poitrine ; c'est particulièrement flagrant sur "Sahara" et "For the Heart I Once Had" ; la qualité du chant en elle-même est exceptionnelle, avec un vibrato très bien maitrisé et une voix qui peut être à la fois douce et touchante ("Eva", "Meadows of Heaven"), claire ("Bye Bye Beautiful") et d'une puissante incroyable ("For the Heart I Once had"), donc très polyvalente, à l'image de Nightwish. De même celle de Marco est au top.

Alors que peut-on en dire ?
Tout simplement qu'à part ces quelques points positifs, on ne retrouve pas Nightwish sur la majorité de l'album. Cruel manque d'inspiration si ce n'est que les musiques douces et tristes comme "Meadows of Heaven" et "Eva" soient agréables à écouter (Emppu sur cette dernière nous fait part d’un solo (dont la première note vous écorchera les tympans) des plus basiques et décEvant !!!). Aussi, on retrouve sur ce disque seulement 3 morceaux « metal » de qualité : "Whoever Brings the Night", avec son atmosphère malsaine et ou Anette nous montre une voix assez sombre ; "Master Passion Greed", morceau très travaillé et d’une puissance remarquable (la voix de Marco est parfaite) et "Sahara", musique fidèle à l’esprit de Nightwish, très inspirée, difficile à chanter de part sa rythmique langoureuse et les montées brutales dans les aigus, dotée d’une atmosphère faisant voyager le premier auditeur dans une nuit Saharienne ; on y retrouve le Nightwish de Once capable de nous transporter dans nos propres émotions... Comme quoi, le groupe n’a pas besoin de jouer trop vite ou trop compliqué pour nous gâter de perles !

Mais si l'on compte en plus le répétitif "Last of the Wild", instrumental bien médiocre comparé à bien d'autres (et ridicule à côté de « Moondance »),la musique irlandaise "The Islander" plaisante mais venant charger un peu plus les « musiques calmes », les titres pop/rock/indus "For the Heart I Once Had", "Cadence of the Last Breath", "7 days to the Wolves" assez « passe-partout » et dont on ne retiendra pas grand-chose côté originalité ou émotion (à noter que comme signalé dans une chronique précédente, on trouve parfois dans cet album un petit côté Within Temptation fort désagréable) ainsi que les 2/3 de "Poet and the Pendulum" pavé de calme, long et inutile, on s’aperçoit que l’album compte beaucoup de déchets couvrant une bonne partie du disque ! "Bye Bye Beautiful" (au refrain particulièrement faible qui gâche à lui seul le morceau) et "Amaranth", au-delà de leurs atmosphères baignées de magnifiques sons électro et de la voix si pure d’Anette, ne cachent pas le réel manque de travail de Emppu et Jukka... Amaranth passe assez bien malgré tout.

En clair, sur 13 morceaux, on en note 3 de qualité, 2 qui passent (si je compte "The Poet and the Pendulum", peu de bons éléments comparé à la longueur du morceau mais on retrouve des passages très intéressants et la structure Musicale et émotionnelle est très recherchée, digne d'une pièce de théâtre) et 2 titres tristounets qu’on écoutera sans se prendre la tête. En plus de cela, on décèle 6 morceaux qui n’ont rien à faire sur un album déjà très faible... et surchargé. Le tout pour une durée totale de 75 minutes, ce qui est beaucoup trop long. Nightwish ici nous délivre un album assez commercial (pour info, le CD supplémentaire version orchestrale de la version collector n’a strictement aucun intérêt)...et le pire dans tout ça, c’est qu’on peut pourtant constater de réelles innovations telles que l’incroyable capacité et diversité vocale de Anette et de Marco (ce dernier montant de plus en plus haut dans les aigus au fil des albums !), une production de grande qualité et des moments où le groupe s’accorde à merveille avec l’orchestre symphonique comme personne ne l’avait fait auparavant !

J’aimerais terminer sur un point particulièrement offensant de la part du groupe et que chacun pourra comprendre : les musiques faites à partir d’expériences personnelles sont en général très inspirées (c’est loin d’être un mal) mais sur cet album, les paroles de certaines musiques sont incroyablement centrées sur Nightwish ; je trouve très irrespectueux le fait d’avoir composé des musiques sur le thème du départ de Tarja, sachant pertinemment la pub qui s’en suivrait (franchement, Tarja doit se sentir un peu mal à l’aise devant toutes les critiques que le groupe a faites à son encontre et surtout que ceux qui achètent l’album étaient ses (anciens) fans !), et que Tuomas ait eu la prétention de composer une musique à son « effigie » et de se faire passer pour un poète et pauvre victime du monde. Que ce soit clair : la musique est universelle et cet état d’esprit est une insulte à la musique !

2008-06-04 00:00:00


LunatikKat : 12/20
Dark Passion Play. L'album que tout le monde attendait au tournant. Il est vrai qu'après Once, très apprécié des fans et de la critique, les Finlandais n'avaient pas intérêt à se planter. D'autant plus qu'après le renvoi de leur charismatique chanteuse lyrique, Tarja Turunen, nombreux sont ceux qui se languissaient d'entendre Anette Olzon, la nouvelle voix de Nightwish.
Et c'est là que les fans se divisent en deux, non je dirais même en trois catégories: ceux qui n'aiment que la "période Tarja", ceux qui préfèrent la "période Anette" et ceux qui aiment les deux. Joyeux bazar au sein de la "communauté" Nightwish!
Et ce n'est pas uniquement le changement de chanteuse qui est en cause. Musicalement aussi, certains ne retrouvent plus ce qu'ils avaient autrefois tant aimé. Bien sûr, la musique du groupe avait déjà beaucoup évolué avec Century Child et Once mais changement de musique + changement de chanteuse = beaucoup de choses à digérer en même temps.



Tout d'abord, les longs morceaux en plusieurs parties étant devenus un "passage obligé" dans les albums de Nightwish, on n'est guère surpris d'en trouver un ("The Poet And The Pendulum") sur Dark Passion Play. Ce titre, choisi comme chanson d'ouverture et donc de "présentation" de la nouvelle chanteuse du groupe, commence avec une musique douce et mystérieuse. Et soudain, une voix claire et aiguë jaillit. Anette? Non, non messieurs-dames, il ne s'agit pas de la voix "lyrique" ou "cristalline" d'Anette comme j'ai pu le lire de nombreuses fois dans des chroniques, mais de celle d'un petit garçon du nom de Guy Elliott (la voix parlée que l'on entend plus tard dans le morceau est, quant à elle, celle du petit Tom Williams (cf. le livret de l'album)). Toujours pas d'Anette, donc. Puis arrivent guitares, basse et batterie et on retrouve la bonne musique de NW, reconnaissable entre toutes. Alors forcément, à la première écoute, quand Miss Olzon commence à chanter, c'est le choc! On réalise enfin que Tarja est bel et bien partie. Et j'avoue que j'ai eu du mal à m'y faire. Anette n'est certes pas une mauvaise chanteuse, loin de là. Mais dur dur de ne pas comparer sa voix avec celle de la belle Finlandaise qui avait des capacités vocales infinies. Anette Olzon est beaucoup plus limitée et elle a parfois du mal à "coller" avec l'univers Musical de NW. Bon, il faut dire que l'album a été entièrement composé avant même qu'elle ne soit choisie par le groupe. On ne peut donc pas lui mettre toute la faute sur le dos, les chansons n'ont pas été faites pour elle, et c'est sûrement pour cela qu'on ne la sent pas toujours à l'aise sur cet album.

A l'écoute de Dark Passion Play, on peut également reprocher à Nightwish d'avoir trop voulu rassurer leurs fans en leur proposant des morceaux très ressemblants à d'autres plus anciens. On retrouve donc, dans "Amaranth" par exemple, une structure très similaire à celle de "Nemo" et il y a même une sorte de copie de "Wish I Had an Angel": "Bye Bye Beautiful" (chanson écrite sans aucun doute à l'attention de Tarja). Il flotte dans l'air comme un petit parfum de déjà-vu...

Autre problème: les morceaux qui commencent de façon prometteuse mais qui finissent par se casser la figure. Les exemples sont nombreux: "Sahara" (dont le début est excellent et rappelle un peu la période Wishmaster mais qui s'écroule en cours de route, la musique devenant lourde et lente et donnant un peu l'impression de se traîner. Dommage. Le côté "orientalisant" n'est pas désagréable, une certaine majesté se dégage du morceau mais il se révèle parfois être un peu ennuyeux...), "For The Heart I Once Had" (semi-ballade aux accents celtiques charmants, couplets "mignons tout plein" grâce à la petite voix très fraîche et agréable d'Anette mais refrains qui ont tendance à tourner en rond. De plus, la sympathique Suédoise pousse un chouia trop sur sa voix et c'est là qu'on sent ses limites vocales, surtout sur le dernier refrain qu'elle doit chanter un ton plus haut. On frôle la catastrophe...) ou encore "Meadows Of Heaven" qui clôt l'album (cette ballade très symphonique commence bien avec une instrumentation piano/orchestre et une Anette tout en sensibilité... du moins pendant la première moitié du morceau. Parce qu'à la fin, ce n'est plus trop ça. Quand elle commence à pousser des "Meadows of heaveeeen, wohoooouuuu-o-o-oooooo, meadows of heavee-ee-en" à répétition accompagnée d'un orchestre pompeux qui en fait des tonnes et d'un choeur gospel qui n'en finit plus de faire des effets de voix, là c'est trop. C'est la surcharge. La bouillie infâme. L'apothéose. Et c'est sur ce gros cafouillage que s'achève l'album).

Et enfin, on remarque des expérimentations plus ou moins réussies: "Master Passion Greed", LA grosse surprise de l'album, en fait partie. Une musique violente, des cuivres crissants, des paroles à moitié hurlées par Marco (pas d'intervention féminine dans cette chanson) sans aucun doute destinées au mari de Tarja (considéré par le groupe comme la principale cause du renvoi de cette dernière). Et encore une chanson-règlement-de-comptes! On est à mille lieues du NW que l'on connaissait! Cette piste a pour mérite de ne ressembler à aucune autre mais à part ça, elle n'est pas franchement formidable mis à part quelques bons moments Musicaux.
L'apparition d'influences celtiques dans la musique de NW est en revanche une très bonne nouveauté (dans la ballade acoustique "The Islander" ou l'instrumental "Last Of The Wilds") tout comme le côté très sombre de certains morceaux ("Cadence Of Her Last Breath, Whoever Brings The Night" ou "7 Days To The Wolves", bonnes chansons moins "évidentes" et accrocheuses qu'"Amaranth" ou "Bye Bye Beautiful" mais qui sont pour moi de bien meilleure qualité artistique et dans lesquelles Anette explore des registres de voix plus expressifs et inhabituels). C'est donc surtout sur ces titres que je vous conseille de vous arrêter.




En résumé, Dark Passion Play n'est pas un mauvais album. Non, mais venant d'un groupe aussi talentueux que Nightwish, on ne peut être que déçu par son inégalité. Et ce n'est pas uniquement dû au changement de chanteuse, ne soyons pas de mauvaise foi, même s'il est vrai qu'Anette Olzon ne fait pas toujours merveille. Non, il y a aussi un problème du point de vue Musical, bien que certaines compositions (ou morceaux de compos) soient excellents et les expérimentations intéressantes. L'orchestre est parfois utilisé à bon escient mais, par moments, il devient trop présent et écrase littéralement les prestations des membres du groupe. La guitare, par exemple, est souvent relayée au second plan, servant seulement d'appui à l'orchestre. On est loin du Nightwish du temps d'Oceanborn et Wishmaster dans lesquels Emppu pouvait faire étalage de ses talents. Du coup, on en oublie un peu les Musiciens principaux (à part Anette et Marco qui rappellent leur existence en chantant). Mais pour être tout à fait honnête, je crois que si Dark Passion Play était sorti sous un nom de groupe autre que "Nightwish", j'aurais été moins exigeante et l'aurais sans doute plus apprécié...


2012-06-22 19:22:53


MetalAngel : 18/20
Depuis 2005, nous avons cru dur comme fer que le combo finlandais ne se remettrait pas du départ mouvementé et précipité de la mezzo-soprano Tarja Turunen. Et pourtant, après moult rumeurs et péripéties, Tuomas Holopainen et cie ont enfin retrouvé un souffle d'espoir suite à la découverte d'une nouvelle voix en la personne d'Anette Olzon, alors vocaliste du groupe de hard fm suédois Alyson Avenue, parmi près de 2000 démos!

C'est alors que commença un véritable parcours du combattant, chacun des membres du groupe de Kittee tentant d'éviter tout ébruitage de l'identité de la nouvelle frontwoman en supprimant tout contact avec elle lors des déplacements professionnels, les garçons dormant dans des hôtels de luxe, elle, se contentant de nuitées dans des "Formule 1". Les rumeurs les plus folles se sont succédées tour à tour, évoquant, entre autres, les noms de Vibeke Stene, de Floor Jansen ou, plus surprenant encore, de Sarah Brightman... Et, en ce 24 mai 2007 à 16h00, le voile d'incertitude tomba : le nom d'Anette avait enfin été révélé au grand jour, faisant grogner de rage les fans les plus extrêmes, mais, apportant de la joie à la majorité.

Mister Holopainen nous avait prévenus que ce nouveau disque ne changerait pas vraiment d'un iota l'orientation prise par le groupe avec 'Once', ni le son puissant de cet album. Pour tout dire, ce n'est pas totalement exact. En effet, les mélodies sont bien plus présentes, même si les riffs agressifs, caractéristiques des mouvances les plus heavy du metal telles que le black ou le death, se font beaucoup plus présents ici, laissant présager une part plus importante des parties vocales de notre cher bassiste viking, j'ai nommé Marco Hietala (Tarot, ex-Sinergy).

Cette tendance n'apparaît pas vraiment dès le premier morceau, l'épique "The Poet Tarot The Pendulum", puisqu'il est destiné à présenter la voix d'Anette et à l'introduire au monde Musical si particulier de Nightwish. Et il est à noter que son timbre colle parfaitement aux harmonies et aux parties orchestrales, qui sont à nouveau très représentées sur 'Dark Passion Play', pour notre plus grand plaisir.

"Bye Bye Beautiful", par contre, est centrée sur la voix de Marco, puisque ses parties sont principalement axées sur le refrain, tandis que celles d'Anette ne sont là que pour introduire le passage de la douceur à la dureté. Il s'agit là d'un excellent titre, qui pourrait sans difficulté rivaliser avec "Wishmaster" ou "I Wish I Had an Angel", entre autres, sur scène, tant le côté bombastique y est exacerbé.

Première véritable pause avec le premier tube, sobrement intitulé "Amaranth", qui s'avère être un pur morceau made in Nightwish et qui, pourtant, possède en lui une apparence Within Temptation très prononcée...Peut-être est-ce dû à l'organe vocal d'Anette, assez semblable à celui de Sharon Den Adel.

Puis, nous passons directement à la grandiloquence avec "Cadence Of Her Last Breath", réelle déclaration de la part du groupe, qui désire ardemment revenir à quelque chose de plus brut et pourtant de plus délicat, de plus subtil, comme le font très bien les Hollandais de Within Temptation, sans vouloir copier. Néanmoins, on sent, grâce à cette chanson, que la frontière séparant le metal gothique des Bataves et le metal orchestral et gothique des Caréliens-Suédois est de plus en plus tenue.

Mais, cette tendance n'est plus confirmée avec "Master Passion Greed", la plus grosse surprise de cet album : le titre débute très fort avec un panel de rythmiques et de riffs dignes des meilleures formations de thrash et de death. Vraiment magnifique!!!

Et nous voici au single, "Eva", qu'il n'est plus besoin de décrire, si ce n'est qu'il nous faut rappeler que c'est une très belle ballade, menée par la voix aérienne et cristalline d'Anette. Son écoute procure un moment de paix et d'apaisement intérieurs, bénéfiques lors d'une méditation.

"Sahara", n'est pas une véritable réussite, bien qu'elle ait un côté très sympathique. Elle n'est pas réellement transcendante, bien que les parties de guitares se marient parfaitement aux notes aiguës et mystiques des claviers de Tuomas...

Huitième sur le tracklisting, "Whoever Brings The Night", est dans la veine de "Master Passion Greed" et de "Romanticide", et l'union des des voix de Marco et d'Anette est absolument hallucinante sur les couplets. A écouter en priorité!

"For The Heart I Once Had" est tirée d'une phrase de "End of All Hope", et n'est ni plus ni moins, comme son nom l'indique clairement, qu'une deuxième ballade, quelque peu anecdotique, puisqu'elle ne dépasse pas la qualité de "Eva"...

Voici une compo qui devrait séduire les fans de musique acoustique et folklorique : "The Islander" débute superbement sur le chant des mouettes au-dessus de l'océan et narre l'histoire d'un viking, interprété par Hietala. Très belle et très calme chanson, aux allures de "Creek's Mary Blood" et "Lappi (Lapland)".

"Last Of The Wilds" débute également de manière directe avec des sons que l'on dirait tout droit sortis d'un film sur les Indiens, comme le Dernier des Mohicans, appuyés par une partie claviers/guitare country...

"7 Days To The Wolves", quant à lui, est un mid-tempo assez sombre qui pourra plaire à tous les aficionados de l'album 'Oceanborn'.

Enfin, pour conclure en beauté cet album aux multiples facettes, le groupe a choisi "Meadows Of Heaven", magnifié par Anette et son chant si spécial.

Nightwish vient de nous pondre là une oeuvre superbe, emplie de virtuosité et de féérie, le tout saupoudré d'une bonne dose de guitares énervées et de tout plein de bons et ténébreux sentiments. Malheureusement, cela ne suffit pas pour créer la sensation et propulser le groupe à un rang supérieur, visé par Holopainen avec ce changement de line-up... L'atmosphère amère présente sur 'Once' plane également sur 'Dark Passion Play'. La chanson "Bye Bye Beautiful" parle d'elle-même à ce sujet, puisqu'elle traite de la séparation difficile avec Tarja... Holopainen n'a, semble-t-il, pas encore digéré ce split et voici le résultat de son état d'esprit actuel, bien qu'il commence à se sentir plus fort et qu'il commence à apercevoir à nouveau la lumière. Mais, il est sûr que ce premier album avec Anette amène petit à petit le groupe vers un autre monde très poétique. Par contre, s'il y a un seul album que vous devez avoir dans votre discographie Nightwishienne, outre le chef-d'oeuvre 'Oceanborn', c'est bien 'Dark Passion Play', symbole d'un renouveau et de force retrouvée!

2007-09-05 00:00:00


Neldolas : 19/20
Dark Passion Play ou l'album le plus attendu des Finnois. La raison principale étant de savoir ce que valait la nouvelle chanteuse... Bref, après craintes, attentes et espoirs, il nous est donné la possibilité d'écouter l'album... Et on pourra dire ce qu'on voudra, mais Tuomas et sa clique se sont déchirés. Alors oui, il y en aura toujours pour se plaindre du chant d'Anette, pour dire qu'elle n'a pas la prestance de Tarja... Certes, mais elle remplit son rôle à la perfection et c'est tout ce qu'on lui demande. Mais quand est-il de l'album lui-même?

The Poet And The Pendulum: 14 minutes. Lorsque j'ai appris la longueur de ce morceau j'ai été pas mal surpris. Ghost Love Score, leur tuerie de Once en faisait 10, et je le trouvais hyper complet. Alors forcément, on aurait tendance à vouloir comparer ces deux musiques, tant elles semblent avoir de points communs. Ce serait stupide, les deux chansons, aussi magnifiques soient-elles, n'ont pas du tout le même univers, et ne font pas appel aux mêmes émotions. TPATP peut-être qualifié de bombe sans problème. Certes, on peut relever, de ci de là (et encore en chipotant un chouia) des incohérences dans l'enchaînement des parties, mais lorsque je l'écoute, je vois un film, et en ça, la track est parfaite. Sans compter que la musique, tour à tour épique, sombre, cruelle (troisième partie) et aérienne montre l'étendue du talent de Tuomas.

Bye Bye Beautiful: Heavy et mélancolique. Plus que les mots de Tuomas pour expliquer à la presse et aux fans le pourquoi de l'éviction de Tarja, cette musique exprime les sentiments du groupe quant à cette dernière: pas de haine, mais une déception de voir une personne changer au point de devenir une inconnue. Et à ce titre, la musique est rudement bien trouvée. Certes, ce n'est pas la tuerie du siècle, mais je trouve qu'elle remet bien tout à sa place cOncernant les motivations du groupe pour virer Tarja.

Amaranth: Premier véritable single. La musique est, selon moi, la plus abordable de l'album pour le grand public. Peut-être pas la meilleure, bien que le clip qui en est tiré soit le meilleur du groupe, mais est bien réussie. Elle est pour moi un bon pendant à Nemo (single de Once, ndlr). On pourra dire qu'Anette a une voix trop pop, qu'elle gâche l'esprit de Nightwish, mais quand j'y pense, la voix de Tarja n'aurait pas du tout collé à cette chanson.

Cadence Of Her Last Breath: Ahh, Anette aurait-elle couru comme une dératée pour arriver à l'heure à la session d'enregistrement? Bon ok, ce n'est pas drôle, mais la musique commençant par un bruit de respiration... Sinon, on a droit à une musique mid-tempo bien sympa, et Anette, qui décidément a une jolie voix, assure comme une folle.

Master Passion Greed: O_O. C'est la tête que j'ai fait la première fois en écoutant cela. Jamais je n'avais entendu Nightwish aussi sombre. Déchiré, coupé à la hache, le morceau est assurément le plus torturé de tout l'album. On ne se soucie pas d'une mélodie fédératrice comme Tuomas en a l'habitude, mais d'une musique puissante et, je le redis, incroyablement sombre pour le groupe. Il suffit de savoir qu'elle fait référence au mari de Tarja, qui serait à l'origine des conflits ayant conduit à l'éviction de la chanteuse pour comprendre la noirceur de cette chanson. En tout cas, avec cette chanson, Nightwish assombrit son univers, tant mieux pour ceux qui pensaient que ce groupe se pop-rockisait.

Eva: Une ballade, il en fallait bien une. Et elle est réussie. Anette a une capacité émotionnelle intacte, et sa voix, dans cette chanson, est touchante de fragilité. L'orchestre n'est pas en reste, et on sent que Tuomas a bien mûri depuis Once. Bref, très bonne petite chanson qui arrive bien après MPG.

Sahara: Bonne musique dans l'ensemble, mid tempo sympathique et l'orchestre est bien utilisé. Ce n'est pas ma préférée, mais elle fourmille de qualités.

Whoever Brings The Night: Décidément, Tuomas et les orchestres, c'est une histoire d'amour. Bref on a encore une chanson avec orchestre, bien que la musique semble plus axée sur une rythmique simple. Anette chante les couplets avec une voix fort singulière (modifiée par ordinateur?). Quoi qu'il en soit, ce track, malgré tout, reste intéressant, et c'est le problème, il n'accroche pas assez selon moi.

For The Heart I Once Had: Oulà, le couplet fait un peu ballade FM. Non pas que ça me dérange, mais ça fait un peu bizarre. Bon, l'orchestre est toujours là, pendant les refrains (qui déchirent). La musique est assez lente, avec un petit piano du meilleur effet. Mais il n'y a rien à faire, le couplet est... Singulier.

The Islander: Celle là, je l'adore. Il n'y a rien à faire. Je la trouve tellement différente. Cela signifie que Nightwish explore de nouveaux styles et ne reste pas cantonné au seul metal symphonique. On a un morceau folk du plus bel effet, et lorsque Marco, seul compositeur de cette track chante, j'ai l'impression d'entendre une frissonnante horde de rennes traverser les terres finlandaises encore enneigées. Saisissant et pénétrant spectacle...

2007-10-03 00:00:00


rebmat : 16/20
S’il y avait un album à attendre, c’était bien celui-ci. La sortie de Dark Passion Play dans les bacs a mis fin à l’impatience de milliers de fans et de curieux, voulant à tout prix savoir ce qu’était devenu ce groupe mythique qu’est Nightwish après s’être séparé de la diva Tarja. Les mauvaises langues disaient que le groupe n’y survivrait pas, que l’aventure Nightwish qui nous faisait (et qui nous fait encore) vibrer était terminée. Se trompaient-ils ? La nouvelle chanteuse Anette saurait-elle se montrer à la hauteur d’assurer le rôle passé de Tarja ? Toutes les questions trouvèrent réponse en ce mois de septembre 2007.

On découvre sur ce nouvel opus, qui a tant fait débat, que la voix du groupe n’est certes plus la même, mais qu’elle a très peu de choses à envier à l’ex-diva si ce n’est l’habitude que les fans avaient de son timbre. Les premières intonations apparaissent dès la trentième seconde sur l’album. Le risque d’insérer une nouvelle chanteuse dans ce line-up star ayant été pris, autant l’assumer jusqu’au bout et en profiter.

Une des premières particularités de l’album est que les morceaux qui le composent sont globalement longs (plus de 5 minutes en moyenne). La seconde, qui est sans doute aussi la plus évidente, est le changement flagrant qu’apporte la nouvelle voix au style de Nightwish.
Bien entendu les compositions s’adaptent, ce qui, au final, donne naissance à un ensemble plutôt agréable.
Des compositions bien ficelées, des titres puissants grâce à la voix tonitruante de Marco, plus présente que d’habitude et qui accompagne de nombreux refrains, et toujours cette émotion qui se dégage des morceaux et qui constitue la véritable signature de ce groupe qui m’a fait découvrir, à moi comme à beaucoup d’autres je pense, ce qu’était le metal.
L’écoute du CD a beau plaire, le souvenir de « Once » est encore trop récent pour que l’on puisse qualifier cet opus de chef-d’œuvre.

On peut tout de même en conclure que le groupe finlandais a su se relever après le terrible coup qui lui a été infligé avec le départ de Tarja, la diva si emblématique de ce qu’a été Nightwish « jadis ». Cela ne nous empêche pas d’apprécier le talent dont ont su faire preuve les 5 artistes pour réaliser Dark Passion Play. Lorsqu’on s’attend au pire et que l’on trouve de la qualité, on ne peut être qu’agréablement surpris.

2008-11-01 00:00:00


orphet
Comme Within Temptation ne pourra faire mieux que "The Silent Force", Nightwish ne fera pas mieux que "Once". Ils avaient atteint la consécration. Un album presque parfait. Un vrai souffle pour le groupe.

Et voilà que 3 ans plus tard, ils nous reviennent avec un nouvel album et beaucoup de changements... trop hélas!
Tarja partie, il ne reste plus grand chose de Nightwish et j'ai peine à imaginer ce que donneront en live des titres tels que "The Phantom Of The Opera" ou encore "Wishmaster", sachant que Anette Olzon ne donne pas vraiment dans le même registre vocal que notre Tarja internationale.

D'un point de vue vocal justement, ce tout nouvel album laisse certes plus de place à Marco et sa voix magnifique, mais Anette quant à elle s'essouffle et sa voix ne correspond pas du tout à la musique de Nightwish.

Du côté Musical, Tuomas n'offre rien de nouveau. Les textes sont bien construits, comme à l'accoutumée, mais l'orchestre qui accompagne le groupe en fait trop. On se mélange, on s'adonne à une cacophonie des plus infernales. A vouloir surpasser "Once", Nightwish finit par faire du n'importe quoi. Oui, je suis plutôt dur avec eux sur ce dernier opus, mais je pense que Nightwish est vraiment capable de faire mieux que ce "Dark Passion Play". Peut-être en explorant d'autres sonorités et d'autres univers au lieu de rajouter encore plus d'instrumentations (orchestre supérieur en nombre à celui de "Once") et de vouloir en vain rivaliser avec leur ancien bijou.

Pour moi, Nighwish est mort avec le départ de Tarja et Anette n'est même pas une pâle copie de l'ex-meneuse de Nightwish.

2008-01-04 00:00:00


dissikator
« Diantre, quelle idiotie! » Voici les mots qui me sont venus à l'esprit après la ré-écoute de cet album. Non, je ne parle pas du fait d'avoir viré Tarja, j'ai beaucoup trop de respect pour l'œuvre de Nightwish pour écrire cela (même si j'avoue l'avoir pensé par moments). Je parle plutôt de mon jugement primaire, puéril face à cet album.

A l'occasion de la sortie du petit dernier « Imaginaerum », j'ai eu l'envie de me replonger dans le précédent, histoire de me souvenir pourquoi le chant d'Anette ne m'avait fait ni chaud, ni froid. A vrai dire, seule la magistrale pièce qu'est « The Poet and the Pendulum » était restée gravée dans ma mémoire.
Ah! Anette, il en a coulé de l'encre sur son misérable sort. Chanteuse pop à l'origine, la voilà parachutée dans la légende qu'est Nightwish, avec la lourde tâche de remplacer la talentueuse et hyper charismatique Tarja Turunen. Pas simple comme affaire, d'autant qu'elle a été contrainte de poser sa voix sur des mélodies déjà plus ou moins affinées et destinées à cette fameuse « remplaçante » toujours inconnue du groupe. Une sorte de guest pas connue, en gros. Et comme une évidence, le monstre a dévoré la princesse. Et comme une évidence, les fans dont je fais partie ont massacré le vilain monstre.
Seulement voilà, de l'eau a coulé depuis et la miss a creusé son trou au sein du groupe. Comme Pinocchio, elle a installé son campement dans les entrailles de la bête, non pas pour en sortir, mais pour y survivre. L'occasion de la redécouvrir.

Comme à mon habitude, la tête coincée entre les hauts parleurs de ma chaine hi-fi (une sorte de casque géant!), voilà que je me replonge dans cet album.
Et badaboom, tous les a priori qui dégringolent! Le choc en entendant une voix si frêle sur du Nightwish a été si traumatique, que j'en avais oublié qu'il s'agissait d'un album de...
(devinez la suite...)
... de Nightwish bien sûr ! Mais oui ! Nightwish, le maître absolu du metal symphonique, vous vous souvenez ? Et Tuomas Holopainen, l'un des compositeurs les plus doués de sa génération. La performance n'est pas négligeable tout de même ! Ce n'est pas un chant moyen qui doit reléguer cet album au rang de « à écouter mais sans plus ». Au fait, depuis quand juge-t-on un album de metal sur le seul chant ?
Comment ai-je pu passer à côté de la puissance d'un « Master Passion Greed » digne des débuts, du voyage intemporel que propose « The Islander » et le chant de Marco toujours aussi bon, du fabuleux « Last of the Wilds » très folk metal, ou encore de la frissonnante ballade « Meadows of Heaven ».
Et pour revenir au chant, pas suffisant pour un Nightwish, mais admirable pour du Anette Olzon dont on ignore encore tout de ses capacités vocales. La miss assure du mieux qu'elle peut et laisse présager de grandes choses quand elle aura l'honneur de poser sa voix sur des mélodies épiques livrées pour elle.

Oui ! Cet album est bon. C'est une véritable mine d'or instrumentale dans laquelle des avalanches orchestrales et des gisements de chœurs reposent dans une caverne forgée dans le métal.
Le cœur de la bête est ici amis Nightwishiens! Alors, rangez vos a priori au placard et laissez-vous embarquer une nouvelle fois (une première fois...) par un album composé d'une main de maître.

Pour ma part, ce disque risque de tourner une paire de fois dans les semaines à venir. Je ne mets volontairement pas de note maintenant puisqu'il s'agit d'une redécouverte.

2011-12-17 14:53:28