Lofofora : L'Oeuf

Fusion / France
(1994 - Sriracha Records / Virgin)
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Les paroles

1. L'OEUF

Une seule race pour plusieurs couleurs, nous sommes une seule race pour plusieurs couleurs. Nous sommes tous sortis du même moule, du même oeœuf, du sein de notre mère la terre, au sud comme au nord toujours rien de neuf. Tu le sais les terriens sont les seuls habitants et pourtant tout le temps j'entends l'écho des querelles qui s'enveniment inévitablement donnent lieu au pire des crimes : la guerre, où d'autres mammifères composés comme moi d'os et de chair assassinent leurs frères pour une frontière ou pour un dieu comme naguère l'homosapien se battait pour le feu. A la fin de ce jeu non jamais de vainqueur demeurent encore la rancoeur et la peur. Ils tuent ton frère au nom de dieu. Peut-on me dire en comparaison où se situe l'évolution de la condition humaine depuis l'homme des cavernes ? La chose est certaine, le système nous mène à notre perte, les bêtes de fer prolifèrent, jamais ne s'arrêtent. Tue ton frère, au nom de dieu, mets la terre à sang, à feu, tue ton frère, au nom de dieu.


2. NO FACHO

Rien de sert de sourire il faut mentir à point, éclaboussée de honte et de mauvais vin l'assistance ravie reparlera demain d'un taré réjoui au charisme divin, qui rien qu'à son odeur, reconnaît l'envahisseur à la base du chômage et tous vos malheurs, à quoi bon propager le mystère le programme est si clair comme la peau de l'Europe convoitées salope. C'est de l'âme que l'on réclame et de l'amour autour, pas de drame ni de larmes, pour la mort des vautours. Retrouver les valeurs, chasser les voleurs de la terre des vikings, transformée en camping par toutatis ! Par un tas de métèques venus becqueter ton bifteck. Telle est désormais la préoccupation principale, sous le casque du gaulois agitation optimal, face au flasque dégueuli d'abominations verbales de politicards en toc qui ne valent pas leurs poids de manioc, et pourtant dans l'arène, ils imposent le respect en déféquant sur fond de haine quelques propos suspects au péril de la paix. C'est de l'âme que l'on réclame et de l'amour autour pas de drame ni de larmes pour la mort des vautours. No facho! No facho! No facho! No facho! No facho!


3. ZOBI LA MOUCHE

On m'appelle Zobi, oui c'est moi la mouche . J'suis pas tant crédible, car on me trouve louche . Ceux qui lisent la Bible en ouvrant la bouche sont des jolies cibles, des gobeurs de mouches.
Hop! dans le mille, je fonce dans le gosier, ressors par les trous de nez .Hop! dans le mille, je fonce dans le gosier, ressors par les trous de nez.

Zobi, Zobi la mouche (4X)

Faut pas s'faire de bile, je me fais pas bouffer, j'suis pas tant débile, de moi faut se méfier. Et dans les grand-villes, y'a guère de pitié, mais je me faufile, on ne peut m'écraser. Scratch! dans le vil, je fonce dans le soulier, j'ressors par les trous de pieds. Scratch! dans le vil, je fonce dans le soulier, j'ressors par les trous de pieds.

Zobi, Zobi la mouche (4X)

Que me veut cette fille, oh sacrée gonzesse. Elle est bien gentille, elle a de jolies fesses ! Elle est nue, elle brille, quelle délicatesse ! Quand je la titille, et qu'elle se confesse, j'la prends pas par surprise, j'la prends de vitesse.

Top dans le mille ! (4X)

Zobi, Zobi la mouche (4X)

Zobi, Zobi la mouche. Ohé, Zobi


4. BAISE TA VIE

A quel prix à ton avis mon ami évalue-t-on la vie de ceux qui n'ont pas choisi les petites manies d'abrutis qui n'ont pas pris le parti d'accepter d'acquiescer la fessée le crâne affaissé, le froc baissé. Ils n'en ont pas fini d'en baver, non pas finit de braver les interdits des cons, les empêcheurs de tourner en rond, mais au fond quelle est cette folie qui anime et qui me donne la ce n'est pas des vitamines, alors ? Qu'est-ce que c'est ? C'est la vie, la femme qui jouit, le moine qui prie et moi qui ris devant les fourmis soumises à l'état de crise, continuez ca me fait marrer de les mater exténués par le stress pendant que je me laisse aller à la paresse. Baise ta vie, fait la jouir c'est toujours le moment vivant vraiment l'instant présent intensément, baise ta vie fais la jouir c'est toujours le moment vraiment vivant faisant face aux événements Abracadabras le fratas des politesses, signes extérieurs de richesse du vent de l'air, tout cela m'indiffère les caresses des chiens en laissent de glace je m'en passe sans laisser d'adresse je remonte à la surface les mentalités progressent, les banalités s'effacent car l'unification on le sait ce n'est pas du bidon non non l'unification on le sait ce n'est pas du bidon.


5. LE TROU DU CON

Je creuse un trou tout seul au fond de mon jardin derrière ma maison et j'ai mes raisons, un trou tout seul, profond de toute façons les autres font ce qu'ils veulent, moi je creuse tout seul. Je me comprends, je ne prends pas de risques, je ne dis ce que je pense qu'en la présence de quelques connaissances fidèles lesquelles excellent en confiance dans les bonnes vannes bien lourdes, rassurés dans l'ambiance de mon living room agencé, décoré avec élégance, c'est la que l'on évoque sans équivoque dans un élan de manque d'indulgence, nos préférences pour un retour brutal du respect des valeurs morales, le retour d'un idéal astiqué, briqué comme une paire de bottes de cheval et prêt à fonctionner comme la totalité de mon arsenal. Je veux dormir sans la peur, la peur des nuits à venir, la peur du jour où je meurs, je veux dormir sans la peur de mourir. Et à travers ma lunette de ma carabine, je m'inquiète quand je guette dans la cité voisine les paumés qui font la quête et piquent dans les vitrines leurs putains de combines minent me turlupinent me font monter l'adrénaline, pourvu que le sida ou la famine extermine vite fait cette sale vermine qu'il ne reste plus que de la cendre et des ruines. Je suis peut être fou mais qu'on me foute la paix je suis prêt à tout pour qu'on me foute la paix. Ce réac, ce blaireau est un sacré facho qui n'aime pas les clodos, qui n'aime pas les homos, qui n'aime pas les youpins, les blacks et les maghrébins, qui n'aime pas son voisin et qui craint les martiens. Je creuse encore plus profond et plus fort toujours derrière ma maison, toujours pour les même raisons, pour quelques briques, un bon paquet de fric, en cas de conflit j'ai acheté à crédit et en kit un abris anti-atomique hermétique sans fuite, que la planète éclate, aussitôt je me cloître avec mes chiens d'attaque et 200 kilos de pâtes. Je suis prêt à tout pour qu'on me foute la paix. Je veux dormir sans la peur, la peur des nuits avenir, la peur du jour ou je meurs, je veux dormir sans la peur de mourir.

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