Ephémère (FRA) : Nouveau Cycle

Black Metal / France
(2021 - Auto-Production / Transcendance)
En savoir plus

Les paroles


1. ESPOIR

Depuis les abîmes profondes et noires
Je vois au loin cette lueur d’espoir
Elle m’invite à un nouveau voyage
A la découverte d’un inconnu paysage

Me relevant par ton étreinte
J’émerge d’eaux vierges et insouciantes
Je te laisse mener cette danse
Oubliant toute prudence

Je suis le sillon de tes pas
Ne pouvant que regarder en bas
Je sais que tu nous y emmèneras
Malgré l’effroi qui subsiste en moi

Oui, ici j’attendrais le moment fatidique
Et nous irons cueillir ce flambeau magnifique
Qui à perpétuité vas unir dans les cendres
Nos âmes nécrophiles et nos corps tendres

N’oublies pas de venir me retrouver
Lorsque tu auras fini de vagabonder
Nous reprendrons la route comme autrefois
Souviens-toi, reviens-moi, retiens-moi !

Pourquoi ne réapparais-tu pas ?
Ne sais-tu pas tout ce que j’ai fait pour ça ?
J’ai supprimé tout ce qui était détestable
Qui faisait de moi cet humain lamentable

J’ai détruit toutes mes faiblesses
Pour un peu de tendresse, traîtresse !
Maintenant c’est moi qui viens vers toi
Et qui te traineras dans le froid

Perdu dans ces terres étrangères
Je n’ai été qu’une passion passagère
Mais lorsqu’on se retrouvera
De nos cadavres, la flamme étincellera

Je te le jure, ma douce fleur épineuse
Lorsque les passions sont querelleuses
Le nectar qui en découle vierge et iridescent
Est aussi doux qu’un cadavre déliquescent

Alors que le cycle éternel est en déclin
La neige m’a cousu un doux linceul opalin
Elle a recouvert toutes traces de tes venues
A te poursuivre maintenant je m’exténue

La folie ayant gagné les débris de mon esprit
Alors que tu ne suscite plus que du mépris
Je retourne sur les rivages de mon origine
Cultiver solitairement cette passion assassine


2. DEPIT

J’ai dérivé dans des courants saumâtres
Menant cap sur un monolithe noirâtre
Abusé par le moire de sa flamme sur les eaux
J’y guide un lamentable et triste vaisseau

Dans son brasier les charbons dansent
Sur des offrandes venues en abondance
Nourrir les doux rêveurs éthyliques
Et les raillent d’un sourire satyrique

Alors que les brûlés crient d’exaltation
Dans ce bûcher des réincarnations
Une sordide sirène de son rire sardonique
Se gausse de leurs exhalaisons méphitiques

Elle guide les fous dans ses écueils
Pour combler son insatiable orgueil
Voir y s’échouer les êtres damnés
Pour ensuite pouvoir s’en gorger

Tous les inconscients ont coulé dans sa duperie
Aveuglés par cette flamboyante tricherie
Derrière la lumière se révèle l’hostilité
D’une être passionnée de les exterminer

Elle installe les corps sur son étal
En extrait le philtre vermillon vital
Des heureux dégénérés inconnus
Ainsi libérés de leurs déconvenues

C’est à moi que tu avais fait la promesse
De me délivrer de mon âme pécheresse
Ton refus me condamne pour l’éternité
À errer dans l’effroyable immortalité


3. FATALITE

Dans les brumes éthyliques de mes rêves noyés
Je déambule sur le sentier des dévoyés
Suivant leurs âmes vagabondes et inconscientes
Dans un périple à la finalité suppliciante

Nous enfonçant dans un charnier sylvestre
Sous un dôme nébuleux qui nous séquestre
Il n’y apparaît qu’une fatale échappatoire
Menant à un écarlate autel expiatoire

Là, élevées sur leurs hauts pals
Me toisent des pupilles abyssales
Et d’un sourire d’écorché
M’invite à tout abandonner

J’ai juste désiré toucher une étoile
Sortir des profondeurs sépulcrales
Et enfin éprouver la jouissance
D’amorcer mon incandescence

J’ai cru en trouver l’instigatrice
Justifiant mon précédent sacrifice
Mais elle n’a apporté que désillusion
Entaillant de nouvelles lésions

Les morts me mettent face à mon destin
Où pour l’éternité tout sera éteint
Même si je devrai payer ce rêve de mon être
Je serai séparé de cette haine qui me pénètre

Maintenant que je ne peux plus reculer
Devant mes sentiments écartelés
J’entrevois ma dernière tribulation
Qui me destine à une entière destruction

paroles ajoutées par Antonin_Martin - Modifier ces paroles