Aries : D'Ombres et de Flammes

Black Metal / France
(2015 - Auto-Production)
En savoir plus

Les paroles


1. D'OMBRES ET DE FLAMMES

Ombre naissante, esprit des glaces,
Tu amènes avec toi le froid
Qui ne laisse plus aucune trace
De l’espoir qui un jour fut roi.

Flamme du coucher, centaure filant
À travers le rouge du soir
Pour t’éclipser au firmament
Où demeurent les souvenirs de gloire.

Ombre de minuit, reflet de chasse,
Le Grand Veneur à tes côtés
Dans la forêt où tu fais face
Aux hommes tièdes et apeurés.

Flamme de midi, lion triomphant
Rugit et nous montre la voie
Pour qu’un jour le beau soleil blanc
Enflamme à jamais notre bois.

Ombre de l’aube, si pleine de grâce,
Touchante par ton triste déclin,
Par toi c’est la nuit qui trépasse
Comme nos rêves boréens.

Flammes de l’aurore, bélier brûlant,
Tu annonces l’ère du renouveau
D’une braise éteinte réalisant
Que son heure arrivera bientôt.

In umbras, in ignes
Per umbras, per ignes


2. SOUVENIR DU PAYS DE FRANCE

Combien j’ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma sœur, qu’ils étaient beaux les jours
De France !

Te souvient-il que notre mère,
Au foyer de notre chaumière,
Nous pressait sur son cœur joyeux,
Ma chère ?

Et nous baisions ses blancs cheveux
Tous deux.
O mon pays, sois mes amours
Toujours !

Ma sœur, te souvient-il encore
Du château que baignait la Dore ;
Et de cette tant vieille tour
Du Maure,
Où l’airain sonnait le retour
Du jour ?

Te souvient-il du lac tranquille
Qu’effleurait l’hirondelle agile,
Du vent qui courbait le roseau,
Et du soleil couchant sur l’eau,
Si beau ?

Oh ! Qui me rendra mon Hélène,
Et ma montagne et le grand chêne ?
Leur souvenir fait tous les jours
Ma peine :
Mon pays sera mes amours
Toujours !


3. POUSSIÈRES DE RENAISSANCE

Surprise des siècles d’avant,
Ruine de la chevalerie,
Tu étais l’espoir de ton temps ;
Il est désormais bien fini.

Portant avec toi la lumière,
Tous priaient d’être éclairés ;
Même les hommes les plus fiers
De ton miel voulaient goûter.

Des dieux anciens, la protectrice
Tu t’étais faite, ô Renaissance !
Mais à la raison hypocrite
Tu as offert ta puissance.

Zeus, Mars et le triste Pluton
Ont répondu, rien qu’un instant,
À l’appel de ton fier clairon
Pour retourner dans le néant.

Et aujourd’hui que reste-t-il
Du rêve mythique de nos aïeux ?
Ils avaient foi dans ta jeunesse,
Ils avaient trop fermé les yeux.

Des dieux anciens, la protectrice
Tu t’étais faite, ô Renaissance !
Mais dans la poussière où tu gis
L’amertume sera ta vengeance.

Zeus, Mars et le triste Pluton
Ont répondu, rien qu’un instant,
Aux sirènes noires du Panthéon
Où ils reposeront pour longtemps.

Homme du présent, fais le pari
De ressusciter la grandeur
Des dieux déchus dont Polymnie
Pansent les plaies et les erreurs.


4. HYPERBORÉ

Ainsi commence notre exil,
Sans un mot, mais plein d’espoir
D’un jour atteindre la grande île
Et que finisse ce cauchemar.

Ce vieux monde n’est plus que ruine.
Seule la flamme pourra purifier
Famine, mort, lèpre et vermine.
Détruire pour ne jamais retourner.

Esprit glacé, mémoire brumeuse,
Notre salut viendra du nord.
Source de vie, esquif joyeuse,
La terre mythique existe encore.

Griffons et cyclopes tes gardiens,
Refuge de Persée, bastion de nos pères,
Royaume déchu des cimmériens,
Hyperborée, ouïs ma prière !

Nul ne sait où tu te caches,
Vierge farouche des mers de glace ;
Trop de regrets nous entachent,
Amour perdu de notre race.

Quand la neige reviendra
Depuis ses hauts rochers soufflants,
Le doux silence rétablira
La liberté pour l’homme blanc.

Rêver du soleil de minuit et
Voir ses yeux s’embraser
Par tant de grâce, Hyperborée,
Havre oublié des âmes brisées,
Hyperborée !

paroles ajoutées par Apophis2036 - Modifier ces paroles