Formae Mentis Part I

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14/20
Nom du groupe Just Reborn
Nom de l'album Formae Mentis Part I
Type EP
Date de parution 10 Janvier 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Formae Mentis (Intro)
 00:44
2.
 Brain Fag
 06:44
3.
 Alter Ego
 05:18
4.
 Cannonball
 04:22
5.
 Cynical Lies
 05:37
6.
 Formae Mentis (Outro)
 01:00

Durée totale : 23:45

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Just Reborn


Chronique @ ericb4

29 Janvier 2023

Un premier mouvement profondément intimiste, un brin classieux mais des plus enveloppants...

Nouvelle recrue dans le si couru registre rock'n'metal symphonique à chant féminin, quelles seraient alors les chances pour ce jeune quartet italien de disséminer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre latine natale ? Conscient des risques courus à se lancer tête baissée dans l'arène, c'est pierre par pierre que le combo échafaude son édifice. Cofondé par le batteur et producteur Jack Mx et le guitariste/bassiste Giancarlo Russo, alors prestement rejoints par la mezzo-soprano Monica Bisquadro et le pianiste Genarro Perretta, le groupe diffusera, l'année même de sa sortie de terre, en 2021, trois lyric vidéos sur sa chaîne youtube, préalablement à la réalisation d'un album proprement dit. Une prudente démarche, s'il en est. Aussi y découvre-t-on l'aérien « Strong on My Own », le cadencé « Don't Hurt My Soul », suivi de la première mouture de l'enivrant « Cynical Lies », l'une des six pistes de leur introductif et présent EP, « Formae Mentis Part I », sorti un an et demi plus tard.

Dans ce dessein, le collectif transalpin procéda à un remaniement partiel de son line-up, Genarro Perretta se voyant dès lors remplacé par Salvatore Danese, aux claviers. De cette fraîche collaboration naîtra un propos rock'n'metal mélodico-symphonique et progressif à chant lyrique aussi enjoué et solaire que pétri d'élégance. Jouissant d'arrangements instrumentaux de bonne facture, d'une technicité maîtrisée mais non ostentatoire, et de lignes mélodiques finement sculptées et des plus enveloppantes, le modeste mais seyant méfait nous immerge alors au cœur d'un environnement opératique, parfois cinématique, un tantinet pulsionnel, un brin ouaté, dans le sillage de Diskelion, Amberian Dawn, Nightwish, The Fall Of Eve et Onyria. Bénéficiant d'un mix parfaitement équilibré entre lignes de chant et instrumentations et d'une belle profondeur de champ acoustique, c'est sans ambages que l'on parcourra les 24 minutes de la galette. Mais entrons sans plus attendre dans la petite goélette, en quête de pépites intimement cachées dans sa cale...


C'est sur une cadence mesurée que s'effectue le plus clair de la traversée, nos acolytes trouvant alors matière à nous retenir plus que de raison. Ainsi, passée la brève et cinématique entame instrumentale, « Formae Mentis (Intro) », le combo nous installe dans un espace feutré, propice au total enivrement de nos sens, Ce que prouve son plus proche voisin de bobine, « Brain Fag », un low tempo syncopé d'obédience metal symphonique classique, à mi-chemin entre Amberian Dawn (première période) et Diskelion. Ce faisant, la ''jamesbondienne'' fresque délivre ses 6:44 minutes d'une langoureuse ballade mise en habits de soie par les pénétrantes modulations lyriques de la maîtresse de cérémonie. Infiltrée de délicates gammes au piano et agrémentée d'un fin legato à la lead guitare, la tendre aubade ne se quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger une fois encore dans cet océan de félicité.

D'autres pistes, un poil plus enlevées, pourront non moins nous assigner à résidence. Pour ce faire, nos compères ont adjoint une coloration progressive à leurs propos. Ce qu'atteste, d'une part, « Cannonball », un enivrant mid tempo progressif aux riffs crochetés, au carrefour entre Diskelion et Onyria. Porteur d'un message fort, les paroles évoquant les atrocités de la guerre et les risques de l'escalade nucléaire pour l'avenir de la planète, recelant parallèlement une saisissante montée en régime du corps orchestral ainsi qu'un flamboyant solo de guitare à mi-morceau, le grisant méfait poussera alors à une remise en selle en bout de course. Dans cette énergie, on retiendra non moins le ''nightwishien'' « Cynical Lies » tant pour son refrain immersif à souhait, mis en habits de lumière par les fluides et poignantes inflexions de la sirène, que pour sa thématique, centrée sur les dangers de la dépendance aux réseaux sociaux pour l'homme ; une réflexion de fond calée sur une mélodicité toute de fines nuances cousues, peu avant la fin du voyage, cristallisée par «  Formae Mentis (Outro) », une laconique pièce instrumentale pour clore, pianissimo, le chapitre.

Que l'aficionado de plages plus enfiévrées se rassure, la troupe lui aura réservé un espace d'expression propice à un headbang bien senti. Ainsi, se posant tel un entraînant effort rock'n'metal symphonique, à la confluence de The Fall Of Eve et Diskelion, « Alter Ego » nous livre de sensibles arpèges au piano, d'alertes coups de boutoir ainsi qu'un fringant solo de guitare ; également infiltré d'une muraille de choeurs, le classieux manifeste ne manque ni d'allant ni de panache. A la déesse, eu égard à ses hypnotiques envolées lyriques, de magnifier couplets finement ciselés et refrains entêtants. Peut-être bien l'une des gemmes de la frugale rondelle.


On ressort de l'écoute de l'introductive offrande interpellé par le brio technique et esthétique affiché par la formation italienne. En dépit de la brièveté du message musical délivré, le groupe a varié ses phases rythmiques à l'envi et suffisamment diversifié ses exercices de style pour permettre au chaland de se sustenter. Témoignant, en prime, d'une ingénierie du son plutôt soignée et de qualités interprétatives que nombre de leurs pairs pourraient leur envier, ce set de partitions demeure agréable sur la durée, poussant même à y revenir une fois l'ultime mesure envolée.

D'aucuns auraient sans doute espéré voir l'une ou l'autre prise de risque inscrite au cahier des charges, et déceler, par là même, une œuvre alternative à celles, déjà nombreuses, de leurs homologues stylistiques. Mais le quartet transalpin a encore bien le temps de parfaire ses gammes et de revenir plus efficacement armé encore dans la course. Bref, un premier mouvement profondément intimiste, un brin classieux mais des plus enveloppants, susceptible de placer nos acolytes parmi les outsiders avec lesquels la concurrence devra composer...

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