Speckmann Project

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Nom du groupe Speckmann Project
Nom de l'album Speckmann Project
Type Album
Date de parution 1991
Labels Nuclear Blast
Enregistré à Morrisound Studios
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1.
 Funeral Bitch
 02:53
2.
 Rabid Anger
 03:47
3.
 Mangled Dehumanization
 03:07
4.
 Fallen from Grace
 06:11
5.
 Pay to Die
 04:15
6.
 Remorseless Poison
 05:21
7.
 Unknown Soldier
 03:03
8.
 Junkyard
 04:12
9.
 The Truth
 03:23
10.
 Live for Free
 05:39

Durée totale : 41:51

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Speckmann Project


Chronique @ Fabien

31 Août 2023

Master's Twin

Master se forme en 1983 autour du chanteur / bassiste Paul Speckmann et du batteur Bill Schmidt. Découragé devant l’impossibilité de trouver le bon guitariste deathrash, ce dernier quitte le groupe tandis que Speckmann fonde Death Strike avec un nouveau line-up fragile et éphémère, enregistrant au passage la demo-tape Fuckin’ Death en 1985, constituée de quatre morceaux directement issus du répertoire de Master (The Truth, Mangled Dehumanization, Re-Entry and Destruction, Pay to Die). Cette maquette faisant son petit effet dans l’underground, le duo d’origine remonte Master avec le guitariste Chris Mittleburn, étoffe son répertoire avec Unknown Soldier, Master, Funeral Bitch, Terrorizer, Pledge of Allegiance, puis enregistre une nouvelle cassette cette même année 1985, qui servira de base à un accord avec l’écurie Combat Records, hélas jamais conclu faute aux prétentions abusives de Master.

Officiellement séparé mais ayant acquis entre-temps un statut culte dans l’underground, Master reçoit en 1989 une offre de la part de Markus Staiger (Nuclearblast), ayant contacté Paul Speckmann via Abomination, son groupe thrashmetal du moment. Le trio se rassemble une nouvelle fois puis réenregistre cette même année l’ensemble de son vieux répertoire, dans un studio non loin de Chicago (les Solid Sound Studios, sous la direction de John Tower). Le résultat ne plait toutefois guère à Markus (daté à ses yeux), qui décide d’envoyer Paul Speckmann aux célèbres Morrisound Studios sous la houlette de Scott Burns, pour de nouvelles sessions. Le leader est désormais entouré de deux nouveaux musiciens, à savoir le batteur Aaron Nickeas (son frappeur chez Abomination) et le guitariste Jim Martinelli, puisque Schmitt et Mittleburn sont partis entre-temps ! Toutefois, la production soignée enthousiasme encore moins le jeune dirigeant, au point qu’il décide finalement de confier les premières sessions rugueuses aux mains de Scott Burns, pour un remix (principalement de la batterie) guère apprécié par Paul Speckmann. Ainsi parait à l’automne 1990 le debut-album officiel de Master, assemblé dans des conditions certes difficiles, mais recevant une réponse immédiate, forte et positive de la part des deathrashers.

Les sessions aux Morrisound Studios ne tombent toutefois pas longtemps dans l’oubli, puisque Nuclearblast les édite à l’automne 1991 (par souci historique, volonté de Speckmann, ou raison contractuelle voire mercantile, Dieu seul le sait), sous un nouveau nom baptisé Speckmann Project. En tout cas, difficile au jeune metalhead de faire la part des choses entre Master, Death Strike et Speckmann Project (sans compter Abomination), tant les sorties portant le sceau « Speckmann » s’accumulent chez Nuclearblast en 1991, sans grande communication, ce qui explique le désintérêt pour ces disques qui moisissent à l’époque dans les bacs des différents disquaires, hormis Master qui connait des ventes honorables.

Intrinsèquement, la différence entre le debut-album de Master et le disque Speckmann Project est notoire, et justifie à mon sens l’achat de ce dernier et ce, pour trois raisons. Premièrement : la playlist de Speckmann Project qui comprend cinq morceaux non présents sur Master, ceux en numération paire, à savoir Rabid Anger, Fallen From Grace, Junkyard, Live For Free et Remorseless Poison (ce dernier est présent également sur les sessions 1991 de Death Strike). Deuxièmement : la différence de jeu et d’interprétation entre les batteurs (Schmidt vs Nickeas) et les guitaristes (Mittlebrun vs Martinelli). Troisièmement : la différence entre le studio (Solid Sound vs Morrisound Recording) et l’ingénieur du son (John Towner vs Scott Burns), Scott Burns livrant de son côté une production précise et compressée comme à son habitude, ce qui avait sans doute déplu à Markus Staiger ne retrouvant plus la rugosité des débuts de Master.

Speckmann Project s’adresse donc aux metalheads appréciant le travail méticuleux de Scott Burns, désirant entendre les premières compositions de Master dans un registre plus thrash que deathmetal (comme une version plus simple de Revenant & Demolition Hammer, au parfum d’Obituary), tout en se délectant de plusieurs inédits de bonne tenue (à défaut d’être de purs classiques), à l’image de Live for Free, un morceau aux bons soli de guitares et aux jeu de batterie percutant. Ce disque possède finalement l’avantage d’avoir non seulement une valeur intrinsèque notable mais aussi un intérêt historique certain.

++ FABIEN.

1 Commentaire

6 J'aime

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Miskatonic - 02 Septembre 2023:

J'avais lu que c'était sous l'impulsion de Speckmann que cette seconde session d'enregistrement était finalement sortie, le leader justifiant que c'était par respect pour ses musiciens (Martinelli et Nickeas) et qu'il ne souhaitait pas que leur travail tombe aux oubliettes. Mais en effet, Nuclear Blast a sans doute tendu la perche.

Pour ma part, dans toute cette dimension Master, le boulot que je préfère, par sa fougue, son urgence et sa rage, c'est le Unreleased Album de 85 et donc ce fameux enregistrement ignoré par Combat Records. Il y a d'ailleurs un double vinyle sorti l'année dernière qui regroupe le Unreleased album (déjà sorti en 2003, puis sur la réédition double du premier Master), les démos de Funeral Bitch et la démo Fuckin' Death de Death Strike. Une sortie sobrement intitulée '1985' et parue sous l'égide de Master.

Merci pour le papier Fabien. D'ailleurs, que vaut le second opus de Speckmann Project sorti l'année dernière ?

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