Therion + The Vision bleak, tournée anniversaire

le Mercredi 19 Décembre 2007, Transbordeur, Lyon



The Vision Bleak

C’est après une attente dans le froid de prés d’une heure que s’ouvrent les portes du Transbordeur, temple du métal Lyonnais. Après une fouille minutieuse des sacs et le billet amputé de son talon (fébrile après une heure de jeu dans la poche), il était enfin possible d’accéder à la salle de concert, encore chaude dans mon souvenir du son puissant d’Epica et du show terrible de Sonata Arctica que j’avais vu un mois auparavant.


 


C’est la tête encore pleine de sensations que je fais mon entrée dans la salle… à moitié vide et donc coupée en deux par un rideau ! Therion, 20 ans de carrière, pilier du métal symphonique, n’affiche pas complet dans cette dernière ligne droite avant Noël… Il faut croire que les Suédois n’ont pas réussi à concurrencer le froid et les cadeaux…


 


Entre cinq cents et six cents personnes sont donc amassés entre la régie sono et la scène, aménagée pour accueillir en show haut en puissance.


 


Le support est donc assuré par The Vision Bleak, un groupe de métal gothique. Si leurs albums sont assez sympathiques à écouter, leur son sur scène n’est pas des plus remarquable… On a même l’impression d’assister cinq fois à la même chanson… C’est donc un sentiment de déception qui envahit une grande partie du publique. La faute à quoi ? Au son, mal réparti, aux orchestrations écrasées par des guitares trop prépondérantes, une batterie et une basse trop forte… Comme quoi en fonction du gars qui se trouve devant la table de mixage, vous pouvez avoir tout aussi bien un rendu divin qu’ un son du type téléphone portable... J’exagère quand même un peu, mais vous aurez compris l’idée. Il faudra donc se contenter des CDS pour profiter pleinement de The Vision Bleak, ou attendre tout simplement leur prochaine tournée… Avec un ingénieur du son digne de ce nom ! (j’ai l’impression que le son était très moyen sur toute la tournée…)

Therion (SWE)

Vient ensuite le moment tant attendu, le moment « Clé » de cette soirée : Therion.


Pour bien vous faire ressentir le vécu de cette soirée, imaginez vous attablé dans le réstaurant le plus goutu, avec devant vous les plats les plus fins, les mets les plus savoureux, les vins les plus parfumés… Et imaginez vous que même en mangeant tout, vous ne serez pas malades, que vous ne gardez qu’une sensation de bien-être et que vous en redemanderez encore…


 


Vous l’aurez compris, ce concert n’était pas commun. Pourtant les bons concerts ne manquent pas, l’ambiance chaude et intense se trouve régulièrement dans le milieu métal… Mais là non, ce n’était pas ce type de concert. Peut-être est-ce du à la bière que j’ai bu avant le concert ou alors au sandwich, mais je peux vous assurer que là, non, ce n’était pas un concert normal.


 


Avez-vous déjà été à l’opéra ? Peut-être trouverez-vous cette comparaison surfaite, mais tant pis, je m’y risque. Je ne ferai pas de titre par titre, pour ça il suffit d’écouter les albums.


 


C’est dans un nuage de fumée bleuté que les dix acteurs rentrent en scène…Oui oui dix, je ne me suis pas trompé d’une lettre, vous l’avez bien lu.


 


-         Une (merveilleuse) chanteuse : Lori Lewis


-         Deux chanteurs : Thomas Vikstrom &  Snowy Shaw


-         Un claviériste,


-         Deux guitaristes


-         Un bassiste


-         Un batteur


-         Deux « danseuses »  « chanteuses »


Une fois tout ce petit monde entré en fanfare, une fois les roadies –déguisés en moines – retirés, le spectacle commence enfin.


 


L’introduction de « Rise of Sodom and Gomorrah » résonne dans toute la salle, la fumée se dissipe, et les guitares prennent le pouvoir, accompagné par un clavier très inspiré. Il faut savoir également qu’un orgue, tous tubes dehors, siège sur scène.


Il faut souligner que trois chanteurs c’est assez énorme en live. Mais ce qui est encore plus énorme c’est cette justesse, ce charisme, cette prestation sans failles… C’est carré et propre !


La voix de Lori Lewis est parfaitement adaptée à Therion, cette chanteuse soprano à la voix très classique (entendez par là opéra) est vraiment idéale pour faire ressortir toute l’émotion des compositions, pour faire vibrer les oreilles de l’auditoire.


Mais Lori n’est pas seule, épaulée par Thomas et Snowy, tous deux exceptionnels, le trio nous emmène dans la galaxie Therion quelque part entre les différents « hits » du groupe vingtenaire. C’est donc un Best of qui nous est offert dans cette première partie. L’ingénieur du son de Therion, debout devant sa sono, règle aux petits oignons chaque micro pour que l’on puisse bien tout entendre : Chaque instrument est bien distinct et heureusement !


 


Un solo du claviériste/organiste, donne la chair de poule à la foule surtout lorsqu’il entonne… La Marseillaise ! Oui oui, la Marseillaise ! Il faut dire que le groupe fait l’effort de parler un peu Français et là quelques notes de notre hymne national nous montre que Therion ne se moque pas de son publique, que les Français comptent pour eux, et ça fait plaisir d’entendre ça ! Le jeu de scène est également à l’honneur, Snowy a le privilège d’être mis au pilori qui se trouve sur scène, pris au piège des deux filles déguisées en animaux.


 


Viens l’heure de l’Entracte. Les lumières restent éteintes, une musique nous laisse dans l’ambiance pour que le soufflet ne se dégonfle pas pendant ces dix minutes.


 


La reprise nous donne le droit à l’album THELI intégralement. Et c’est un bonheur de l’entendre en live car il est taillé pour ! Une vrai pièce incrustées de riffs puissants et de vocaux féeriques. Le jeu de scène est toujours là, le concert passe sans que l’on ait le temps de s’ennuyer ! après une chanson, le kit de batterie a montré un signe de faiblesse, et pendant que les deux roadies/moines réparaient la grosse caisse (le spectacle était assez cocasse), Thomas et Snowy ont poussé la chansonnette dans le style « vieilles chansons françaises » avec "je ne regrette rien" de Edith Piaf : quand je vous disais que Therion aime ses fans ! Pas de blancs dans ce concert gigantesque, et les presque trois heures de show sont avalées d’une traite, sans que l’on ait le temps de voir le temps passer !


 


Vingt sept titres au total, dont certains longs de dix minutes… De quoi laisser rêveur le public conquis par la prestation du groupe et des regrets amères à ceux qui liront ces lignes sans l’avoir vécu…


 


Oserai-je dire que c’est le meilleurs concert qui m’ait été donné de voir ? Sans doute. Malgré le grand nombre de groupes vu sur scène, je ne peux que m’incliner devant une perfection rarement atteinte sur scène !


 


Je ne peux conclure qu’en disant que je serai de la partie lorsque les Suédois refouleront le sol tricolore, et que j’encourage tous ceux qui n’ont pu participer à cet évènement à acheter leurs billet pour leur montrer qu’en France nous aimons les groupes tels que Therion et que nous savons apprécier la qualité d’un tel spectacle.


 


Chapeau bas donc à ce monument du métal : The show must go on !


 


Setlist


 


01. Rise of Sodom and Gomorrah


02. Son Of The Sun


03. Midgard


04. Asgard


05. Wine Of Aluqah


06. Wisdom And The Cage


07. Kali Yuga #1


08. Kali Yuga #2


09. Kali Yuga #3


10. Lemuria


11. Via Norcturna


12. An Arrow From The Sun


13. Typhon


14. Ginnungagapp


 


-------Entracte-------


 


ALBUM THELI


 


15. Preludium


16. To Mega Therion


17. Cults Of Shadow


18. In The Desert Of Set


19. Interludium


20. Nightside Of Eden


21. Opus Eclipse


22. Invocation Of Naamah


23. The Siren Of The Woods


24. Grand Finale Postludium


 


-------Rappel---------


 


25. Adulruna Rediviva


25. Summernight City


26. Black Funeral


27. Blood Of Kingu


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