The Parlor Mob : Un vent de maturité aux riffs endiablés !

le Vendredi 30 Octobre 2009, Nouveau Casino de Paris



The Parlor Mob

Veille d’Halloween, pas encore de sorcières, ni de démons, mais des guitares possédées et un chanteur d’enfer !
Nouvelle conquête ce soir pour The Parlor Mob, groupe originaire des States, qui installe pour la première fois son matos dans notre hexagone ! Et par n’importe où ! C’est au Nouveau Casino que le show se passe, petite salle intimiste, avec le nécessaire… une scène, un espace fumeur et un bar (hallelujah !)

Pas de première partie pour se mettre dans le bain, ce soir c’est seulement The Parlor Mob et la salle leur appartient.
Dans le public, pas de minettes, ni de jeunots à foison ; il faut croire que le groupe n’est pas assez bien connu pour l’instant, car même la salle n’est pas bondée, et donne vraiment l’impression d’un concert privé. Petit comité vaut mieux que salle blindée !

Attente de quelques minutes, 20h30 les lumières s’éteignent, et une intro sonne le début des festivités, un genre de soundtrack à la Gangs Of New York nous est servie, puis nos cinq mecs du New Jersey emboîtent le pas sur scène.
La foule n’est pas hystérique mais chaleureuse, accueil digne de la moyenne d’âge de la salle ; apparemment on est en compagnie de connaisseurs ce soir.

Lancement de « Real Hard Headed » pour commencer, et "bam" la voix de Mark Melicia nous fait bien du plaisir, pas de stress du live pour lui apparemment et d’ailleurs pourquoi ? nous dirait-il ! Ca lui semble être une partie de rigolade, un timbre vraiment haut perché, référence 70’s ! Tout comme leur son Old School simplement rafraîchissant ! Ca donne même un arrière-goût de musique de bikers tout ça…

David Rosen met le feu aux poudres, ou du moins à sa guitare ! Véritable maître dans ce domaine on peut dire qu’il a du doigté et de quoi nous retourner assurément ! Combien de filles dans la salle ont les yeux écarquillés sur lui ? Toutes, à peu de chose près, et ce n’est pas elles qui diront le contraire : une vraie bête de scène, personnification à lui seul du mot S.E.X.Y !

Les musiques s’enchainent, et la foule est assez sérieuse, pas de mouvements brusques, mais une vraie adoration pour ce groupe : ils chantent et lèvent le poing aux bons moments.
Quand arrive « Everything You’re Breathing For », ça se réveille un peu, ça commence à crier et la chanson nous envoûte totalement, un rock posé aux sonorités vintages, comme celles qui nous manquent de nos jours.
Puis, c’est la belle « When I Was An Orphan » qui résonne, une sorte de balade aux paroles puissantes, et à l’instrumental en accord total, ni trop émotif, ni trop dur, juste  parfait !

Nos Américains ont l’air de se plaire, et assurent vraiment le show ; on notera tout de même que Mark a coupé sa crinière, et a opté pour une coupe ordinaire, à notre grand plaisir, et que Sam Bey, le batteur du groupe, a lui aussi décidé de les couper, mais cette fois à notre regret… De plus, il est presque caché tout au fond de la scène et on peine à l’apercevoir, tout comme son comparse Nick Villapiano, bassiste de son état, et qui restera pratiquement de dos toute la soirée ! Organisation scénique un peu bordélique, mais on passera outre…

« Tide Of Tears » permet à David de nous montrer toute sa splendeur, il nous envoie des riffs d’une intensité hallucinante, un jeu de maîtrise à se damner, et il semble vraiment s’amuser ! Il joue avec la pédale, avec le synthé, fait des effets de sons, bref, nous retourne littéralement la tête et le cœur…
S’enchaîne le très mouvementé « Carnival of Crows », cette fois la salle a vraiment pris de la chaleur, les corps se bougent un peu plus, ce rock  furieux et absolument entraînant fait bien effet : c’est sur, le son de l’Amérique est bel et bien présent ce soir… Les guitares vibrent comme des moteurs de Harley Davidson, et la route semble bien loin de se terminer pour ce bien beau groupe.

Pas le temps de souffler, « Hard Times », titre le plus connu de la bande fait son apparition, les fans crient d’emblée aux premières notes de guitares, et chantent le refrain à tue-tête. Et c’est également le cas pour « Can’t Keep No Good Boy Down », à l’ambiance très accrochante, comme sortie d’un patelin du fin fond de l’Arkansas ! Celle-ci pourrait vite rendre accro…
Puis « Bullet » annonce la fin de la soirée, une batterie bien usée, des artistes tout mouillés, des guitares bien chauffées, mais des fans pas encore rassasiés !

Le rappel est musclé et c’est à peine deux minutes d'absence que le groupe revient pour une dernière et ultime chanson ! Clope au bec, bière dans la main, pas de perte de temps dès la sortie de scène visiblement ; rock & roll, on vous dit !
La révérence sera tirée grâce à « My Favorite Heart To Break », un mélange doux et suave, au rythme assez lent mais à l’instrumental bien poussé là ou il faut, rien de mieux en soit pour terminer en beauté.

Avec une telle prestation, c’est sur, The Parlor Mob ne fera pas qu’une seule visite par chez nous, alors à mon avis préparez-vous à entendre parler de ce quintet régulièrement… Un petit retour en arrière est tellement revigorant !


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The Parlor Mob

Hard Rock - Etats-Unis
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