Sleepmakeswaves + Skyharbor + Tides From Nebula @Lyon Le Marché Gare 26-03-2015

le Jeudi 26 Mars 2015, Marché Gare



Tides From Nebula

Cette journée qui s'est conclue sur le concert de Tides From Nebula, Skyharbor et Sleepmakeswaves le 26 mars dernier fut riche et longue pour moi. En effet, j'ai débuté la journée par une matinée de cours à mon université parisienne, puis prit le train jusqu'à Lyon vers 14h, pour rejoindre des amis et faire du badminton avec eux, avant de choper le tramway qui m'amène au Marché Gare, salle de concert qui se situe sur la péninsule, pour là-bas y interviewer le guitariste Keshav Dhar de Skyharbor, et enfin assister au fameux concert. Épuisant, mais très intéressant !

Bref ! Je me pointe au Marché Gare vers 19h, sachant que le concert devrait commencer vers 20h ; ce qui est plus agréable et plus pratique qu'en région parisienne où les concerts commencent souvent trop tôt. J'entre dans les lieux afin d'y mener cette interview avec le leader du groupe indien, interview qui s'est déroulée tout simplement sur la scène du Marché Gare, n'ayant pas trouvé de meilleur endroit. L'homme est très sympathique, il paraît vraiment passionné par sa musique, et donne l'image d'un groupe en parfaite harmonie (je vous invite à lire l'interview, par ici http://www.spirit-of-metal.com/interview-groupe-Skyharbor-id_inter-5175-l-fr.html). Une vingtaine de minutes plus tard, je le remercie, et lui dit à toute-à-l'heure. Je me prends une bière pour patienter, tout en regardant les affiches des prochains concerts de Sounds Like Hell Productions, l'asso qui gère le concert de ce soir. Il faut bien avouer que leur agenda est très intéressant, avec des groupes aux styles variés, mais uniquement dans la région lyonnaise. Je devrais y venir plus souvent.
Je retourne dans la salle, qui se remplit doucement peu à peu. Il n'y a pas foule en réalité, et même vraiment peu de monde. J'estime à 140 le nombre de personnes présentes ce soir-là, pour une salle qui doit avoir une capacité triple. Je ne mets pas en doute la capacité des groupes présents à attirer des spectateurs, ni celle de l'organisation, mais je parie plutôt sur un mauvais concours de circonstances : il y avait le même soir Finntroll dans une salle voisine, et le match de foot France-Brésil à la télévision. Heureusement qu'il reste quelques irréductibles qui préfèrent aller voir un concert de Post-Rock/Prog !

Tides From Nebula

Pour la date lyonnaise, ce sont les polonais de Tides From Nebula qui ouvrent les hostilités. Je tiens à préciser cela, car sur toute la tournée les trois groupes inversent régulièrement leurs ordres de passage, comme ça chacun peut jouer la tête d'affiche. Ils sont quatre, ils ont pas l'air bien vieux, mais ils ont l'air en forme. Ils nous auront balancé pendant cinquante-cinq minutes un metal atmosphérique (ou post-rock, on va pas chipoter) très élégant, d'inspirations God Is An Astronaut mais avec un aspect plus moderne, tout instrumental. La musique du groupe repose énormément sur les pédales en tout genre, ce qui est courant dans le post-rock, mais rarement à ce point. En toute sincérité, il ne faut pas écouter ce groupe pour y chercher une quelconque originalité: Tides From Nebula n'invente rien. Mais le propos est présenté si joliment qu'on ne peut qu'y adhérer, d'autant plus que, sur scène, les musiciens savent faire vivre leur musique. Le bassiste, Przemek Weglowski (non non, ne me demandez pas de le prononcer), placé au milieu de la scène, est particulièrement exubérant, bougeant dans tous les sens, levant sa basse à n'importe quelle occasion. C'est le guitariste Adam Waleszyński qui s'improvise frontman, communiquant avec le public tout d'abord avec un micro, puis ensuite directement sans micro, ce qui donne tout de suite une ambiance plus intimiste. De toute manière la communication reste minimaliste, le groupe préfère privilégier l'impact de sa musique. Seul le deuxième guitariste Maciej Karbowski se fait un peu timide, bien moins démonstratifs que ses deux collègues précédemment cités. Les polonais terminent leur prestation en descendant parmi le public avec leurs instruments le temps du dernier morceau. Au moins c'est un groupe qui n'a pas peur de son public, ce qui fait toujours plaisir à voir.

Setlist :
1. Hollow Lights
2. Sleepmonster
3. It Takes More Than One Kind of Telescope to See the Light
4. Only with Presence
5. Purr
6. Let It Out Let It Flow Let It Fly
7. Fall of Leviathan
8. Now Run
9. Tragedy of Joseph Merrick

Skyharbor

Dire que j'étais un peu anxieux à l'idée de voir Skyhrabor est un euphémisme. J'avais découvert le groupe sur internet, comme tout le monde, et au vu de leur provenance et de leur faible notoriété dans notre pays je n'espérais pas les voir en France de sitôt. L'autre raison de mon inquiétude est que Skyharbor, qui est à la base un projet studio, n'est pas un gros groupe de scène, et avec une faible expérience de la scène par rapport à sa popularité. Enfin, le dernier album s'est révélé sensiblement différent du premier, et donc j'avais peur d'une trop grosse différence entre les vieux et les nouveaux morceaux une fois joués en live.

Il n'en fut pourtant rien, et nos amis indiens ont clairement assuré ce soir-là. Tout d'abord, on voyait à leur visage qu'ils étaient heureux d'être là, parmi nous, toujours souriants, ou au contraire, le visage plus fermé, concentrés sur la musique. Mention spéciale pour le bassiste Krishna, exceptionnel homme de scène, probablement sponsorisé par Duracell, qui gesticule dans tous les sens avec sa basse, à tel point que j'ai eu peur qu'il éborgne Keshav qui était à côté de lui. L'anglais Dan Tompkins aussi tient à montrer qu'il est en pleine forme, mais dans un style plus sobre, alternant entre des moments très calmes et des moments vraiment énervés, en fonction de la musique. Devesh en revanche est resté assez renfermé, caché sous son énorme tignasse. Et quand au tout nouveau batteur, s'il ne jouit pas de la même popularité qu'Anup, il le remplace en tout cas très bien derrière les fûts.

La setlist est bien sûr centrée sur le dernier album, avec six des sept titres de ce soir qui en sont issus. Skyharbor a eu le bon goût de nous ressortir l'excellent Celestial pour représenter le premier album, mais ils auraient pu aussi bien en prendre plus, et c'est le seul reproche que je leur fait à ce propos. Tout comme Tides From Nebula, Skyharbor s'illustre par une communication minimale avec son public ; il aurait été difficile de faire autrement vu le faible remplissage de la salle. D'ailleurs le groupe nous quittera de manière très soudaine, sans même avoir annoncé précédemment qu'il s'agissait du dernier morceau. Quelques applaudissements, remerciements, et puis il partent d'un coup. Dommage qu'un si bon set se termine de cette manière.

Setlist :
1. Allure
2. Evolution
3. Halogen
4. Patience
5. Guiding Lights
6. The Constant
7. Celestial

Sleepmakeswaves

Après des polonais et des indiens, le troisième groupe de ce soir nous vient d'encore plus loin, puisque Sleepmakeswaves est originaire de Sydney ! Je ne connaissais ce groupe que de réputation, et sans jamais les avoir écouté auparavant je pense désormais qu'ils méritent au moins qu'on y prête attention. Question musical, on se situe dans ce vaste fourre-tout aux frontières du post-rock et du post-metal, dans la lignée de Tides From Nebula, mais peut-être plus Heavy. Une fois de plus c'est un groupe instrumental, avec un line-up composé de la même manière que les polonais, c'est à dire deux guitaristes, un batteur, et un bassiste placé au centre de la scène. Visuellement, les australiens sont moins démonstratifs que leur deux prédécesseurs, mais tout aussi efficaces en ce qui concerne la musique pure. Le style sobre ne fait pas de mal aux oreilles, et l'ensemble se révèle très agréable pour terminer la soirée. Une fois de plus nous avons à faire à un groupe qui ne blablate pas, deux trois mots par-ci par-là, vous êtes un super public, merci d'être venu, mais c'est tout. Sobre, carré, efficace : c'est déjà pas mal.


Concernant l'ensemble de la soirée maintenant, le son pouvait paraître brouillon par moments si on restait vers le devant de la salle, notamment au niveau des guitares, mais dès qu'on se reculait de quelques pas on pouvait apprécier pleinement la déferlante de notes qui nous assaillait. Premier bon point. Ensuite, je voudrais dire un grand merci, au nom de tous les photographes de concert de France et de Navarre et de partout, pour ces éclairages si beaux, parfaits à la fois pour le spectateur et pour le photographe. Surtout que nous ne sommes pas dans une grande salle avec des moyens faramineux. J'ai vraiment pris mon pied à shooter ce soir-là ces trois groupes. Deuxième bon point. Et enfin une organisation au poil, des boissons pas trop chères, des groupes vraiment très sympas au stand de merchandise (Aditya qui va chercher tout le groupe pour signer des CDs), le top quoi ! Il faut vraiment que je revienne plus souvent à Lyon pour des concerts ...

2 Commentaires

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Arthron - 02 Avril 2015: Bravo pour ton report le loup. J'avais écrit un commentaire détaillé mais il y a du avoir un bug... Bref concerts sympas en perspective pour les fans de post rock, prog et atmo instrumental instrumental.
LeLoupArctique - 02 Avril 2015: Ah oui ce genre de bug m'est déjà arrivé. Merci quand même !
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photo de Marché GareLyon, Auvergne-Rhône-Alpes, France
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