Hell'Oween Festival VI (première journée)

le Vendredi 30 Octobre 2015, Théâtre Geoffroy Martel

Le Hell’Oween Fest est rapidement devenu une institution pour moi. A mon souvenir ça fait bien la quatrième fois que je participe. C’était bien lors de sa troisième édition. Que de progrès depuis. L’affiche incorpore pour la première fois des vedettes étrangères, et même ils ont réussi à fournir la dernière date de tournée au Thrash Mercenaries Tour 2015 incluant « Dew Scented », « Angelus Apatrida », « No Return » et « Heboidophrenie ». L’accueil se fait directement accès route, changeant quelque peu avec les dernières. Pour quelques mètres en fait. L’attente est longue, très longue. De mon côté je suis habitué à ce que certains préparatifs se fassent à la dernière minute. On voyait d’ailleurs toute la petite colonie se hâter. Des gens moins habitués à ce genre de festivités ont trouvé cela étrange et se sont quelque peu agacés. Quoiqu’il en soit, l’organisation faisait au moins et tous les concerts programmés se dérouleront comme convenu. L’ouverture prévue à 20h se fait 40 minutes plus tard, mais dans la bonne humeur. Pour le Pass 2 jours, on vous fournit un joli bracelet comme l’année passée. Bien plus joli que ceux du Hellfest, surtout du bleu de l’été dernier. Brrrr ! A l’intérieur, je surprends des étales un peu vides. Celui de « Fleshdoll » est par contre bien fourni, et un vendeur d’items en tous genres se tient patiemment dehors du côté de la buvette, où on y fait cuire viandes et frites. Ayant plus que le temps pour flâner et m’ennuyant un peu, ne découvrant pas trop de têtes connus, à part les quelques barbus tenant le bar, je fis une sorte de tour d’inspection, remarquant le running order affiché sur les deux jours, ce qui n’était le cas que pour le premier jour par exemple au MFest. Bon point ! L’ingé son était à ses petites affaires et on avait un bar remodelé, avec une…espèce….de créature bizarre sur le comptoir. Mais après tout c’est Halloween, et on a été accueilli par l’épouvantail mascotte à l’entrée près d’une pierre tombale avec des cranes empilés. Certains aussi auront remarqué la pub à propos d’une bière noire spécialement concoctée pour la festivité. Le contenu se sera évaporé au fil des deux jours de concerts, remportant un succès certain. .

 

BORN CRIMINAL

 

Ne parlons plus boisson, parlons musique. Le groupe d’ouverture de ces deux soirées est un groupe local et metalcore. Certes le core est moins à profit que les autres années, mais on tient là un bon représentant tout de même. La formation n’a certes rien produit de concret pour l’instant, mais ça ne saura tarder au vue de sa setlist bien fourni. On voit aussi « Born Criminal » au sein du Brutal Invasion Tour, qui est un circuit local de metal extrême emmené principalement par les groupes « Disowning » et « Artery ». On verra d’ailleurs « Disowning » en ouverture du second soir du Hell’Oween Fest. « Born Criminal », comme je disais, c’est du metalcore, mais un metalcore rugueux et bien en chair, qui balance bien, et ne fait pas dans la fioriture question mouvement. Cela dit, c’est loin du niveau d’un « Alea Jacta Est » de l’année passée, qui avait été proprement spectaculaire scéniquement. Les saintongeais terminent leur set avec la reprise de « Unanswered » de « Suicide Silence », confirmant ainsi leur accointance avec la musique deathcore. On espère qu’un prochain volume ou EP ne serait tarder. « Born Criminal » est un véritable talent à devenir.

 

Set-List : 1. Intro / 2. An Eye for an Eye / 3. In Chains / 4. God of War / 5. Born Criminal / 6. Tears of Blood / 7. Shapeless Masses / 8. Soul Sweeper / 9. Unanswered (Suicide Silence Cover) .

 

CÖRRUPT

 

« Cörrupt » est aussi issu de la scène locale. Mon sentiment à son propos est plutôt confus. Enfin, c’est surtout parce qu’il s’agit d’un combo étrange. Etrange pour son atmosphère oppressante, étrange aussi quant à son style adopté. On ne sait pas trop s’il s’agit de hardore, bien qu’il en adopte quelques codes. On le voit aussi catégorisé en punk, en noise. Bref, ce n’est pas ce que l’on entend tous les jours. On est tout d’abord marqué par la distance qu’entretient le vocaliste avec son public. Il se découvre froid, dans ses pensées, faisant du sur place comme un loup en cage. Cette anxiété scénique est commune à beaucoup de groupes, plus catalogués dans le grindcore ou le hardcore justement. Durant les morceaux, il devient féroce, usant de sa voix écorchée, participant au chaos entretenu avec les autres membres. La prestation laisse des doutes et des séquelles. Pour être honnête, je ne sais pas trop comment qualifier la prestation. J’avais pourtant vu sur scène des groupes comme « Psygnosis » et « Napalm Death », je suis resté dubitatif face à « Cörrupt ».

 

Set-List : 1. Lust / 2. Vile Dog / 3. World of Shit / 4. Jealousy / 5. Pain / 6. Your Reality / 7. In His Head / 8. Finally Free (Black) / 9. Judging Me / 10. H.A.D. / 11. Politicians on TV / 12. Reptilian Reflex



Fleshdoll

On avait dit que « Fleshdoll » avait tenu un joli petit stand. Ça a beau se révéler dans un registre bien bourrin et dégoulinant, leur death metal n’en est pas moins tout aussi impeccable. Autant dire que ce fut la première vraie claque de la soirée. Leur death n’était pas si lourdingue et brut qu’escompté. Donc, un peu éloigné de l’image véhiculée. Pas non plus trop de beuglements de porc du côté du vocaliste, torse-nu avec un beau tatouage de Don Quichotte sur le côté. En fait tout est compensé par la technique et l’énergie. On retient tout de même chez eux l’influence de « Cannibal Corpse », en partie restituée par la reprise de « Stripped, Rapedand Strengled » en fin de set. On peut faire confiance à ces toulousains pour mettre l’ambiance et déclencher l’euphorie et quelques walls of death dans le public. Mission accomplie !

Set-List :
1. A Feast for the Rats / 2. World of Terror / 3. The Animal Factory / 4. The Cave / 5. Feeding the Pigs / 6. North Sentinel Island / 7. Sweet Apocalypse / 8. Blood Red District / 9. Battle Royal / 10. Stripped, Raped and Strangled (Cannibale Corpse Cover)

ADX

Ça faisait deux fois que j’avais assisté à une prestation live de cette haute légende du heavy metal français des années 80 à aujourd’hui. C’était tout au plus potable une première fois à Limoges en première de « Moonspell », c’était extra dans la petite bourgade de Chauvigny à 30 km à l’est de Poitiers. Ce fut mémorable à Saintes cette année. Phil a depuis perdu ses cheveux longs, mais n’a pas perdu de sa patate. Le groupe a figuré cette fois avec un petit nouveau, un autre jeune, après la venue de leur bassiste Julien en 2013. Nicolas, ce guitariste, était quelque peu statique, réservé sur la gauche de la scène, mais affairé à délivrer des mélodies imparables, caché par Julien justement, au milieu avec Phil, occupant les photographes et les quelques filles présentes dans le public. Les anciens ne faisaient pas non plus dans la figuration, ils ont pratiqué eux ce qu’ils ont toujours fait. Didier et Pascal chauffaient chacun leur instrument, enflammant la salle sous les airs de « Prisonnier de la Nuit » ou du plus récent « Red Cap ». L’album « Exécution », leur chef d’œuvre ultime, était encore une fois à l’honneur, même si on découvre en fait tout au long du concert des titres de l’ensemble de leur discographie. Il est à noter d’ailleurs que leurs disques « La Terreur » et « Suprématie » ont été réédités cette année par le label No Remorse. Et que ce concert était l’occasion pour les fans de se les procurer à prix décents. Le public était ravi de la venue d’« ADX », peut-être était-il plus réceptif à la bousculade, au headbang qu’à l’annonce des différents titres par Phil. On sentait ce petit monde un peu mou à l’annonce de « Division Blindée », ce qui ne l’a pas empêché de se rattraper en reprenant le refrain en chœurs. D’après un nouveau disque serait en préparation. Attendons, je vous prie et savourons l’instant.

Set-List :
1. Tourmente et Passion / 2. Notre Dame de Paris / 3. Commando Suicide / 4. Déesse du Crime / 5. Prisonnier de la Nuit / 6. L’Etranger / 7. Vampire / 8. Exécution / 9. Le Fléau de Dieu / 10. Prier de Satan / 11. Caligula / 12. Red Cap / 13. Suprématie / 14. Division Blindée

Belenos

Le fameux groupe breton de pagan metal arrive en clôture de soirée. Déjà, une partie du public était parti se reposer suite à la prestation d’ « ADX ». Il était donc clairsemé devant « Belenos ». Les absents auront manqué quelque chose. Le groupe pagan était plus sombre qu’à ses habitudes. Loïc Cellier semblait plus ténébreux que d’ordinaire. C’était la 4ème fois que je les voyais et c’était leur concert le plus marquant, le plus brut et nerveux. Là, pas de fioriture leur black pagan était servi sans accompagnement, pur, un plat froid qui fait office d’excellent dessert pour ce festival. Bizarrement, peu connaissait ce groupe pourtant phare dans le domaine pagan en France. Il n’y a pas eu de grands émois à l’annonce des morceaux, juste une grande attention. Il y avait pourtant les titres « Le Déluge » ou « L’Enfer Froid » dans le set. En fait, oui, les gens étaient hypnotisés par la prestation et la prestance de « Belenos ». Cela a permis à beaucoup de découvrir cette grande formation française et à moi de les revoir quasiment trois mois après le Motocultor.

Set-List :
1. Aspedenn / 2. Hollved Hirisus / 3. Le Déluge / 4. D’an Usved / 5. Ttal Ifern / 6. Gorsedd / 7. Morfondu / 8. L’Enfer Froid / 9. L’Antre Noir


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Théâtre Geoffroy Martel

photo de Théâtre Geoffroy MartelSaintes, Nouvelle-Aquitaine, France
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