Hell'Oween Festival VII (première journée)

le Vendredi 28 Octobre 2016, Théâtre Geoffroy Martel

Le Hell’Oween Fest, festival metal aux allures apparemment modestes, se déroulant en plein coeur de la ville de Saintes, en Charente-Maritime, perdure d’année en année. la précédente édition, celle de 2015, avait été prodigieuse, dans le sens où l’organisation avait pu amener des formations étrangères (“Angelus Apatrida” et “Dew Scented”). Là, pour cette année, on se cantonne de nouveau dans le circuit bien franco-français. Ce qui n’empêche pas des formations de prestige d’y être invitées. Le public est encore une fois au rendez-vous. On regrette un peu le décorum de l’année passée, quand il y avait eu les fausses pierres tombales à l’entrée. L’innovation par contre, c’est l’ouverture pile à l’heure prescrite. Quand au fait de retrouver tout un tas de bonnes vieilles têtes, ça reste de coutume. Service bibine des trois barbus à l’intérieur et bouffe à l’extérieur restent aussi globalement appréciés.



Artery (FRA)

Je retrouve le groupe de Manu et de Bruno sur une plus grande scène par rapport à celles que j’avais pu voir avec eux. Il n’y a pas à dire, avec un son au top et une place plus étendue ça profite carrément à leur thrash metal. En plus, ce soir là, ils étaient dans leurs grands jours ou plutôt leurs grandes soirées. Ils ont reproduit avec succès et énergie des titres de leurs deux albums. Un petit nouveau s’est incrusté sur la set-list, rendant hommage aux soldats de la première guerre mondiale. Il se nomme “The Greatest Slaughter”. “Our Dying World” était exceptionnellement bien exécuté, quasi magique. Et bien sûr, le titre éponyme ferme la marche avec un entrain plus étoffé. Le groupe semblait tout avoir donné sur les morceaux précédents.

Set-List:
1. Vikings / 2. Nameless Fear / 3. The Greatest Slaughter / 4. Condolences / 5. Under the Anger / 6. Iced Earth / 7. Eternal Sanctuary / 8. Our Dying World / 9. Artery

Mithridatic

Je m’attendais à du black death, comme il est mentionné ou comme me le confirmera l’écoute du support studio, la version live de “Mithridatic” semble se distinguer par le death metal seul. Le groupe jouit d’une petite notabilité, car je vois notamment quelques spectateurs particulièrement ravis de le voir. Il est aussi connu du fait de la présence de Kévin Paradis derrière les fûts, mais également par un chanteur quelque peu underground. Le groupe était venu à La Rochelle et certains ont gardé leur venue en mémoire. Celui-là évolue ce soir dans un death rugueux, pâteux, costaud. Pas vraiment d’évolutions proprement techniques ou cette aura ténébreuse qui s’empare de leurs pièces studio. ça a d’abord été le choc avant que ça prenne un rythme de croisière et un contour conventionnel. Sans nulle doute, c’est le chanteur qui attirait les attentions, un agité du bocal, un agité tout court, se frappant la tête de son micro comme le faisait un certain GG Allin avant lui. Il laissera d’ailleurs une belle marque saignante sur le front. Le phénomène ambulant ne se limite néanmoins pas qu’à ça, il est aussi déterminant dans son growl. Les autres membres sont eux beaucoup plus statiques. On les entendra reprendre “Dawn of the Angry” de “Morbid Angel”.

Hürlement

Tout autre registre. On passe du death au heavy. A mon grand désespoir, je ne connais encore que peu la formation francilienne, pourtant assez marquante dans la reconstitution récente d’une scène de heavy metal français. En discutant un peu avec le chanteur, j’avais été interpellé que ceux-ci n’avaient pas encore connu de véritables grandes scènes. Pas de Hellfest, ni de Motocultor, alors que d’autres moins connus l’avaient fait avant eux. Mais que font les organisateurs de festivals? En tout cas le Hell’Oween Fest a pris l’excellente initiative de nous les amener à Saintes. Après avoir vu sur une scène “ADX”, “Vulcain”, “Killers”, “Nightmare”, “Désillusion”, je place à titre personnel “Hürlement” dans la liste des meilleures formations françaises pour tout ce qui concerne le hard/heavy, surtout au vue de leur prestation de la soirée. Riffs redoutables et entêtants, avec un bassiste en pleine forme et déchaîne dans ses mouvements, couvrant tout le long de la scène, sortant et se mêlant à la fosse alors en pleine ébullition. Un riche et grand moment. On aura notamment beaucoup apprécié leur morceau “Prince Noir” et on aura appris que leur 3ème opus est en bonne voie de sortie. De quoi se montrer très confiant sur l’évolution de la troupe.

Set-List:
1. Dernier Combat / 2. Brocéliande / 3. Moine Guerrier / 4. Kamikaze / 5. Brothers / 6. Prince Noir / 7. Song of Steel / 8. Ordale / 9. Inquisition / 10. Mercenaire

In Other Climes

La programmation a été faite en sorte de contenter tout le monde, les plus jeunes et les plus vieux, les amateurs d’old school et de valeurs plus récentes. Nous aurons donc cette fois-ci du metalcore du Sud-Est de la France. Un jeune groupe qui aura déjà pas mal produit et pas mal joué dans différents pays, donc qui a l’habitude de la scène. Musicalement, il faut bien reconnaître qu’ils tapent beaucoup plus lourdement qu’un metalcore ordinaire. On se situe plus aux confins du deathcore. Bien que j’ai trouvé le contenu puissant mais redondant sur la durée, il faut bien reconnaître une maîtrise sur le plan scénique, en particulier concernant son vocaliste. Ils arriveront parfaitement à gérer l’invasion de la scène complète par la foule. L’invitation du public à monter en leur compagnie est chose rare, mais a déjà été vécu ici même. Néanmoins, c’est la première fois qu’on y retrouve autant de monde.

Regarde Les Hommes Tomber

J’avais un souvenir encore tout récent de cette tête d’affiche de la soirée. “Regarde Les Hommes Tomber” était passé dernièrement en Bretagne lors des festivités du Motocultor, et en avait exécuté une excellente prestation. ça a été l’occasion de revoir Thomas, le nouveau chanteur, que certains ont pu voir au sein du groupe nantais “War Inside”. Il fait du très bon boulot sur ces deux projets. Encore une fois la réussite est au rendez-vous. Atmosphère désolante, nihilisme à portée de tous. Thomas profitait parfois d’une position à ras du sol pour déclencher le plus discrètement possible les fumigènes, son chant strident était redoutable et répondait fidèlement à la musique du groupe. Les autres membres à capuchon s’en tenait à une rigueur froide et millimétrée. Nulle interrogation à avoir de les retrouver en tête d’affiches. C’est une valeur sûre hexagonale.

Set-List:
1. L’Exil / 2. Sheep Among / 3. Ov Flames / 4. Wanderer / 5. To Take Us / 6. The Fall / 7. Incandescent


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Théâtre Geoffroy Martel

photo de Théâtre Geoffroy MartelSaintes, Nouvelle-Aquitaine, France
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