Eths + Exxistence @ L'Usine (Istres)

le Lundi 10 Octobre 2016, L'Usine

L'Usine, située à Istres (13), offre deux espaces pour accueillir des genres musicaux très divers. Pour ce soir, il s'agira bien évidement de Metal avec les petits jeunes d'Exxistence et les quelques peu plus anciens Eths. Le concert qui vaut notre venue se déroulera dans la première partie de l'édifice, soit le Café-Musique. Face au superbe bar, la scène arbore déjà les visuels du premier groupe, à savoir deux doubles XX à droite et à gauche, ainsi qu'une tenture noire et blanche à l'effigie du dernier EP du groupe : Rise Of Chaos. Cette première salle, pouvant recevoir trois cent personnes, promet d'offrir toutes les qualités techniques nécessaires à de tels groupes. Derrière deux lourdes portes couleur brique, comme les murs de la moitié de la salle, se cache la Salle Medium prévue pour un public de mille quatre cent personnes. On y distingue une scène aux dimensions bien plus grandiose foulée par des groupes de renommée internationale. Alors que nous faisons connaissance avec les lieux, la salle se remplit et déjà la chaleur monte doucement.



Exxistence

Les membres d'Exxistence se mettent en place, et Morgane manque à l'appel sur une intro passant du calme à l'«Explosion » en quelques minutes. Tous encapuchonnés, ils ménagent le mystère qui plane sur scène pour que l'ordre laisse doucement place à l'entrée du chaos. La capuche de Seb, déjà en trans derrière ses fut dès le premier titre, tombe pour laisser place à un visage heureux de jouer ici ce soir. Alors que Nicolas, armé de sa guitare rouge sang, gardera sa capuche tout au long du set, tel un sans visage. « Follow Me », premier titre du dernier EP joué ce soir, enflammera le public. Et la scène se parera des couleurs de la chevelure de Morgane tournoyant telle une tornade rouge. Ce titre frappera très fort avant que « Burn The Place » ne complète ce flambant tableau débordant d'une énergie fracassante. Nous retrouvons ici une chanteuse dont l'attitude très grave imprègne l'atmosphère, et dont la voix prend de plus en plus d'ampleur de concerts en concerts.

Puis sur les titres suivants, c'est un groupe en véritable communion qui nous emportera dans leur univers. Avant d'attaquer « Rise Of Vali », Morgane nous rappelle que le clip de ce dernier a été tourné ici même en 2015. Alors que la scène revêt à nouveau son habit écarlate, les mains se lèvent en même temps que celles de la chanteuse priant le chaos de descendre en ce lieu. Puis lorsque tout s'éteint, c'est un nouveau jeu qui va prendre place sur scène puisque, sur le thème de « Games Of Thrones », Seb nous gratifiera d'un solo de batterie aux lumières bleutées, telle la glace qui prendrait place sur les toms d'une efficacité saisissante. Les titres suivants sont l'occasion de profiter du duo de voix, et de la force de Roland aussi bien derrière le micro que sur sa six corde. De l'autre côté de la scène, Laura, sa capuche toujours en place, montrera sa féroce intention d'imposer sa basse, avec autant de présence que sa stature. C'est à ce stade que les têtes, à l'instar des musiciens, commenceront à sérieusement headbanger. Nous aurons également droit à un "rappel" pour tester le public de l'Usine et le chauffer encore et encore pour la venue de la tête d'affiche. Enfin, porté par la voix de Morgane, les remerciements ouvriront sur un dernier titre. Et cette fois, c'est sur la demande de Roland que la salle se séparera en deux pour un Wall of Death en règle. Alors que la « Red Sonja » aura quitté la scène les musiciens finiront comme ils ont commencé. Puis, les applaudissements feront revenir la guerrière pour une ovation bien méritée. La rencontre avec la manager et les membres du groupe au Merch sera le moment de les remercier pour un concert et une prestation exemplaire. Le son fut également à la mesure du talent de ces cinq jeunes artistes.

Set List :

Intro – Explosion – Follow Me – Burn The Place – Departure – End Of – Rise Of Vali – Solo (batterie) – Transcend Mankind – Before – Closed Door – Rotten – Outro

Eths

Après une pause nécessaire au changement d'instruments, nous nous approchons des 22h30 et la scène est prête. Le nom de Eths trône derrière la batterie verte. Sur la gauche nous comptons pas moins de trois guitares dissimulées derrière le visuel en pyramide, comme à droite les basses cachées par ce même triangle aux lignes montantes, qui donneront une dimension spéciale aux deux musiciens. L'introduction, toute en samples, est un tapis noir pour l'entrée des musiciens, avant l'arrivée de la chanteuse et les cris du public. Le volume monte d'un cran et, pas si tôt fini le premier titre, que déjà un Circle Pit agite les plus ardus. Alors que Stéphane annonce "un titre à l'ancienne", « Détruis Moi » verra la salle entamer un headbang ravageur. C'est aussi l'occasion d'entendre la voix claire de Rachel. La précision des coups de Riff est d'une redoutable efficacité. Le tout accompagné de la défiance de Stéphane traduisant une précision écrasante sur un public abasourdi. Debout sur les amplis, la tête penchée, il est tel la bête qui vous jauge avant de vous sauter à la gorge.

Puis arrive enfin un titre de Anka, dernier album de Eths sortit en avril. « Amaterasu » frappera de sa voix d'outre tombe qui clouera le public. Alors qu'elle entame avec un sérieux monstrueux une chorégraphie mécanique qui glacera par sa froideur. Sur le titre suivant, le rouge s'installe et la folie s'empare de la salle alors que la guitare perce les tympans des résistants. Les stroboscopes animent le batteur dont les blast projettent l'ombre de Rachel les bras écartés. Les cornes se lèvent face aux bras levés de la chanteuse et l'orage sonne au fond de la salle. Au milieu des spectateurs, la tempête n'a de cesse et laisse un vide pour les incessants Circle Pit. Hormis cet espace, la salle est pleine de fans assommés par la puissance du son.

Ses cheveux aux reflets rouge et son regard, alors qu'elle fracasse le publics de sa voix extrême, font de la chanteuse le pilier central de la scène. Lorsque sa voix se fait « douce » et lugubre le public est médusé. La remplaçante de Candice commence sérieusement à s'approprier les titres du passé. Certains diront que Rachel, dans son monde, ne montrera que très peu de communication. Peu importe, tant que sa voix de poupée, venant se faire froisser par les cris de la sorcière aux regards de folie furieuse, n'aura de cesse de nous étonner. Les titres s'enchaînent avec un grand professionnalisme ; la fureur qui marque la fin de certains titres sont net et tranchent par un silence bien mérité.

Les breaks s'enchainent également et déchaînent la voix du public s'engouffrant dans ces brèches. Le bassiste plaque ses notes pour être certain que personne ne réchappe au mur du son qui déferle. Les moments de voix claire et de riffs moins saccadés nous donnent un léger repos, bien cours soit-il. Le Solo qui suivra, écrasant par la précision et le son claquant plus que par la démonstration, introduit un titre fort et presque doux. Accessible, les paroles dont les mots français pénètrent nos esprits, alors que le piano, la batterie et la basse feutrent et tamisent l'ambiance. C'est le moment que le groupe choisi pour une sortie, avant un rappel des fans aux voix roc.

La deuxième partie de concert avancera sur le ton de la puissance. Les mains se lèvent, les Slams sont de mise et les Circle Pit sont rythmés par des sons electro. Les changements d'instruments se font alors que les samples prennent le relais. Arrive le temps des remerciements de Stéphane qui dit nous attendre après le concert au Merch, car "ils aiment bien parler au gens" ! Sur le dernier titre annoncé la caisse clair claque au rythme des nuques qui n'ont cessé de se casser. Mais le vrai dernier morceau est dédicacé aux disparus avant que le riff assassin déchaîne la fureur de vivre du public. "Au top Istres", lâchera un leader, tellement content de revenir au bercail, qu'il enchaîne une rythmique écrasante pour finir en beauté.

Set List :

Samantha – Adonaï – Detruis Moi – Amaterasu – Sidus – Voragine – Nefas – Melena – Bulimiarexia – Ex Umbra In Solem – Kumari Kandam – Nihil Sine Causa – OO – Crucifere

Prochaines dates à retenir à l'Usine d'Istres : Steve'N'Seagulls le 3 décembre et Moonspell-Dwerf-Volker le 9 décembre.

Photos : Mlle S


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