le Mardi 10 Avril 2012, Glaz'art

Agalloch

Après la sortie de leur quatrième album, les américains d'Agalloch ont entamé une tournée judicieusement appelé Marrow Of The Spirits Tour 2012. Mais que vois-je en flanant sur leur site ? Une date a Paris ?! J'y serais.

C'est chose faite. Me voici aux alentours de 18h00 devant la salle du Glaz'Art, quelques personnes sont présentes. Je me demande alors, la salle sera t'elle comble pour faire honneur au groupe ? Cela afflue jusqu'au moment fatidique de l'ouverture des portes a 19h00 pile. Bravo au personnel très professionnel. Me voici donc pour la première fois dans cette petite salle mais néanmoins agréable de par la décoration dont elle s'est parue pour coller un maximum a la musique. Un petit arrêt au stand des goodies, nombreux sont ceux repartant avec l'édition limitée de White Division Grey sortie récemment.

Nous voici donc a 19h30, les membres de Velnias pénètrent sur la scène dépourvue de barrière, si bien qu'elle parait toute petite face a la grandeur des musiciens. Pendant une quarantaine de minutes, jusqu'a un peu plus de 20h, le groupe lance son black metal agrémenté de touches folkloriques. Les têtes commencent a se balancer et les mélodies a la fois claires et froides liées aux saturations puissantes font leur effet. Cette première partie fût plus qu'agréable, et Velnias fut chaleureusement applaudi par le public, j'ai même pu échanger quelques phrases avec le guitariste rythmique, groupe vraiment sympathique.

Les lumières se rallument, un petit rafraichissement en attendant l'arrivée des magiciens d'Agalloch. Les voici donc, en plein test son a peine à quelques mètres de nous. Les lumières s'éteignent, sur scène se tient John Haughm une bougie a la main. Il allume ainsi des vasques d'encens répandant une atmosphère mystique a travers la salle, comme si il nous ensorcelait... Après une intro a la guitare d'Haughm plutôt calme mais néanmoins entrainante, le groupe se lance. Pendant plus d'une heure et demie, les titres s'enchainent, alternants entre moments agréablement beaux et rages agallochiennes propices a des démontages de cervicales.

La performance d'Agalloch est tout simplement parfaite, et le public se laisse charmer voire même posséder par la musique, une ambiance très bonne s'impose ainsi, le groupe plaisantant même avec la foule sur le choix de chansons. On voit que le groupe s'éclate sur scène, tous les membres ont le sourire, la passion les investit, et se transmet a chacun ce soir dans la salle du Glaz'art. Ayant eu des échos des performances précédentes comme quoi le son était assez mal réglé, il était ce soir (je trouve) optimisé, on entend chaque instrument clairement et la voix d'Haughm, qu'elle soit claire ou hurlée reste parfaitement audible. Nombreux sont ceux fermant les yeux pour se concentrer uniquement sur la musique, cela marche mais efface aussi la bonne présence scénique que possède le groupe.

Le concert s'achève aux alentours de 22h20, formidable ovation pour Agalloch, qui semble avoir été a la hauteur des espérances de chacun. Notons aussi que le guitariste Don Anderson a pris la peine de s'adresser a nous en français en début de représentation pour nous témoigner la joie du groupe d'être en France et nous remercier de notre soutien, j'ai même pu échanger quelques mots et une sympathique poignée de main avec lui. Hormis cette anecdote personnelle, le groupe nous a ravi et nous sortons désormais du Glaz'art pour errer dans les rues sombres de la capitale, la tête pleine d'émotions. Agalloch a réussi a nous emmener dans son univers ce soir : un monde hivernal et gris jusque dans une plaine orangée de fin d'été, ainsi que dans une forêt enneigée. Un grand bravo a ces messieurs.

Setlist :

-Into The Painted Grey
-Falling Snow
-The Watcher's Monolith
-Limbs
-Ghosts Of The Midwinter Fires
-Of Stone,Wind,And Pillor
-Our Fortress Is Burning...II : Bloodbirds

Encore:
-Hallways Of Enchanted Ebony
-Dead Winter Days
-In The Shadow Of Our Pale Companion
-Kneel To The Cross (cover de Sol Invictus, avec répétition de la phrase clé par le public a la demande d'Haughm)