Dagor Dagorath…ce nom fait rêver…les amateurs de Tolkien y auront sans doute reconnu le nom d’un événement majeur des contes de la Terre du Milieu,
Dagor Dagorath signifiant en langue elfique « La bataille des batailles »…outre ce nom, il faut savoir que le combo sort en cette année 2010 un tout premier album nommé «
Yetzer Ha'Ra » (par contre je ne connais pas la signification !) après avoir sorti une démo et deux split albums. Inconnus au bataillon il faut l’avouer, même s’ils existent depuis 2003, les jeunes israéliens tentent de percer dans le milieu du métal, en nous offrant du black/death symphonique de bonne facture.
Parlons un peu de la superbe pochette. Les couleurs sont fades, sombres…notre regard se pose automatiquement sur cet homme au milieu, il a l’air composé de plusieurs personnes à la fois…assez étrange. Il faut savoir que le créateur de cette pochette n’est autre que
Seth Siro
Anton, connu pour créer des graphismes pour des groupes tels que
Belphegor ou
Vader (les sortes de « pinces » derrière l’homme de la pochette de DD ressemblent beaucoup aux pinces présentes sur un album de
Belphegor nommé « Bondage Goat Zombie »..).
Parlons musique …
Du fait de leurs origines, il est normal que l’on puisse s’attendre à des sonorités orientales. Difficile à dire. Il y a de bonnes mélodies aux claviers, des harmonies, mais je ne dirais pas que ce soit typiquement oriental (certains seront peut-être rassurés…). La symphonie est principalement composée de violons, flutes, contrebasses et j’en passe.
Pas de sitars, percussions…
L’album se compose de sept titres, tous assez longs, allant jusqu’à huit minutes et demi. Un des défauts de cette galette. Je ne vais pas y aller par quatre chemins mais en effet, les titres sont assez lassants. On est pris dedans à chaque premières minutes, mais finalement, ce sont les mêmes structures qui reviennent, c’est linéaire…on croit entendre ce qu’on a déjà entendu, on a presque envie de changer de morceau…bref…c’est assez ennuyeux. Sauf que la musique en elle-même reste pour le moins assez intéressante.
Car il s’agit bel et bien de black/death symphonique. Le titre ouvrant le bal est «
The Hell in
Heaven » .Un titre ressemblant beaucoup à « The Serpenting Offering » de
Dimmu Borgir : une intro instrumentale de quelques secondes, orchestre en tête, démarrage en trombe des guitares, les riffs, rien à dire, la symphonie grandiloquente en arrière plan, le chant black bien crié. Sauf qu’il y a ici un côté plus mystique et on retrouve des chœurs féminins plutôt bizarres…
Pour la suite de l’album, c’est identique. Les guitares se saccadent par moment, le chant peu parfois atteindre les graves, donnant un côté caverneux. La batterie nous offre pas mal de double pédale …les harmonies sont plutôt sombres, épiques par moment, assez guerrières…mais les titres ont tendance à se ressembler et les influences dimmu borgiennes se font beaucoup trop ressentir («
Heaven in
Hell » par exemple).
« The Call » est l’exemple typique du titre sombre à tendance folk, long, peut-être, mais assez prenant tant par le rythme assez dynamique que par la variété des instruments : on retrouve même un accordéon. Les mélodies sont d’ailleurs plutôt jolies même si c’est un sentiment de tristesse qui ressort de ce titre
On sent qu’il y a quelque chose, on sent aussi que le groupe peut faire mieux, suffirait de raccourcir les titres ou alors de les alimenter de plus d’originalité et d’identité. Cet album reste pour le moins sympathique si on écoute un titre comme ça une fois de temps en temps. Si vous l’écoutez du début à la fin, forcément, vous serez lassé, ce qui est bien dommage. Sans pour autant décourager ce groupe qui, je pense, peut avoir de l’avenir (suffit d’écouter la production, super bien paufinée), je conseille tout de même l’album aux amateurs de black/death/sympho, je pense que certains pourront y trouver leur compte.
Pas tous. Mais pourquoi pas ne pas y jeter une oreille.
Bonne chronique, sinon. ;)
Il aurait mérité un peu plus de variations et de complexité pour devenir un album excellent.
Dommage, on a des regrets, il manque un tout petit truc pour que ca prenne une toute autre ampleur...
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