A beaucoup, le nom de
Graven Rite ne dira rien. Auteur d'une seule démo en format cassette puis éditée en CD chez Stormspell Records, le groupe américain l'a faite encore rééditer en 2017 en format LP et CD ( petites copies seulement en CD, la moitié en vinyle) chez Alone Records. Pourquoi une réédition ? Formation inconnue au bataillon de l'immense majorité la question se pose. Tout simplement car si on en parle au chaland fan de heavy épique, le nom d'
Eternal Champion constitue un gage de qualité dans l'univers élitiste concerné. Et qui est le chanteur de
Graven Rite et d'
Eternal Champion ? Toc, toc, badaboum, c'est bien
Jason Tarpey qui officie au micro sur cette démo, et fait le lien.
Même optique, même tendance, même effets. Durant presque 20 minutes et 4 vrais morceaux (plus l'introduction de rigueur constituée d'un solo de toute beauté), l'ombre du champion éternel fait plus que rôder autour des titres épiques de cette démo, qui soyons clairs, s'adresse avant tout à celles et ceux qui piaffent d'avoir des nouvelles du groupe Américain, ou qui trouvent à juste titre The Armor of
Ire, premier album de la formation, trop court. "The New
Faith" ou "The
Summoner's Pit" s'inscrivent pleinement dans cette veine, à la fois heavy rythmiquement et enlevé vocalement, créant l'alchimie qui fit aussi mouche chez
Eternal Champion. Épique à souhait, avec un son croustillant et suranné comme il se doit dans le genre, les morceaux s'incrustent à la manière d'un bon
Manilla Road (le break à 4'10" de "
Summoner's Pit" suivi d'un solo merveilleux et d'une fin de morceau qui ne l'est pas moins, grand moment de cette démo).
Les deux derniers morceaux (dont une intro période Powerslave sur "A Slave to the
Night", le titre le plus Maidenien du lot) ne proposent également rien à jeter : phrasé typique de Tarpey, rythme galopant porté aux nues par un jeu de batterie inspiré façon cavalcade épique donnant envie de tuer ses ennemis, de les voir mourir devant soi en entendant... (chacun connaît le célèbre adage et la plus réussie des œuvres Cimmériennes du grand écran) et un plus doomy "
Bloodstone Ring", rampant et grandiloquent, tel un narrateur décrivant un combat ancestral. Alchimie quant tu nous tiens, tous les éléments reconnus sur les hymnes du groupe de Wimberley sont déjà en place ici.
Une découverte à dénicher (ça se trouve encore pour un prix correct), sans risque d'être déçu autrement que par le format court. Et un bon moyen de patienter avant de voir live
Eternal Champion, prévu cet été par exemple au Pyrenean
Warriors Open Air, pour qui a usé jusqu'à la moelle leur royal premier album qui trouve ici un prélude plus que convaincant.
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