Voici un groupe qui mériterait qu'on lui donne un peu d'attention dans les colonnes de Som. Amateurs de basses slapées et d'ambiances funky, bienvenue au groove infectieux.
Ce groupe fut formé sous l'initiative de Mike Muir et Robert Trujillo. Les deux gars de chez
Suicidal Tendencies décidèrent de créer ce groupe qui proposerait une musique centré sur le jeu de basse Trujillo .
"The Plague that makes your Booty move" propose donc une fusion musclé en hardcore, funk et metal. La musique est plutôt enjoué, pas "prise de tête" et pourtant servie par une paire de guitariste efficace et une basse/batterie imparable.
Punk it up démarre par une intro de basse slappé du meilleur effet avant d'être rejoint par une batterie punk, des guitares whawha et distos qui se complètent dans une parfaite unité.
Face à cette bande de zikos pas piqué des hannetons, on sent que Mike Muir peine un peu à se faire entendre. Cela dit, le chant est plutôt là pour justifier et accentuer le côté "fun" de la musique plutôt que de chercher quelques prouesses vocales qui seraient juste inutiles dans cette musique. Donc, pas mal de choeurs Hxc dans cette galette mais également aussi un guest de Mr.Osbourne en personne, reconnaissable entre mille avec sa voix nasillarde sur le titre
Therapy, démonstration de grosses rythmiques metal couplés avec des cocottes Funky sur le plan des guitares et laissant à trujillo le loisir de poser quelques parties de basses vertigineuses et très véloces (et ce, toujours au service de la funk attitude). Yeah man, I like it, so funky !!
Le titre "stop funkin'with my hand" reste dans cette démarche, appuyé par un clavier assez kitsch très James Brown façon "livin in america".
Ce qui marque vraiment dans cette album, c'est cette marque de fabrique guitaristique : guitare disto / guitare claire funky qui perdure tout au long de l'album (un procédé qui fonctionne à merveille ici).
Des cassures assez virulentes sont parsemés de ci de là sur l'album. On pense à l'intro de "I'm gonna be my king" qui commence façon slow sur la plage / coucher de soleil et qui tombe sur une grosse rythmique metal bien épaisse.
"Infectious blues", un simple délire avec trujillo qui tape le blues sur une guitare slide avec Muir au chant, des morceaux inutiles où on entend des dialogues débiles genre gangsters qui se prennent le choux.
"back to the people", une instrumentale avec percussions, guitares encore funky, basse toujours slappé bien efficace...
Bref, pour conclure, je ne mettrais pas ce disque entre n'importe quel main. Ce premier opus de IG sonne tout de même "très ancré dans son époque" mais la qualité musicale est belle et bien là. Le pari de mêler hardcore avec funk est au final très réussi... Et puis le groupe (à cet époque) n'a pas encore sorti sa pièce maîtresse que sera "Family groove Cyco" : encore une grosse claque funky qui finira d'enfoncer le clou et de placer
Infectious Grooves parmis l'une des plus grosses références de Fusion/Funk/metal, à côté des
Faith no more ou autres
Rage Against The Machine...
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