Le hardcore c’est comme le death ou le black metal : des groupes, il s’en crée des dizaines par jour. Difficile donc d’être étonné par une quelconque originalité. Que reste-il donc pour aimer un nouvel album du genre ? Des riffs sympas mais peut-être déjà entendus auparavant, une voix inhabituelle, ou encore un petit délire bienvenu entre deux morceaux… Le hardcore est-il mort pour autant ?
Pas du tout ! Des groupes réussissent encore aujourd’hui à nous épater à grands coups de bourrinage dans la poire ! Des combos surpuissants comme
Lionheart,
Liferuiner et ici
Betrayal.
Prenant le meilleur, mettant de côté l’osé, les Américains proposent du beatdown écrasant, parfaitement soutenu par un groove décapant. C’est du lourd, du bon, malgré le fait que l’originalité soit encore une fois passée à la trappe. Mais entre trente nouveaux groupes servant du réchauffé de réchauffé,
Betrayal (nom exploité pour la énième fois) arrive à rester cohérent pour leur premier album, avec ce qu’il faut pour ne pas se sentir lassé et suffisamment de pêche pour se dire que ça doit bastonner sévère sur scène.
En général extrêmement lourd, le rythme varie pourtant merveilleusement bien entre deux moshparts, passant du très lent au très rapide, avec des saccades puissantes et des riffs en 2-step aussi entrainants que du vieux
Madball.
Plus de doute,
Betrayal arrive à la cheville de ses prédécesseurs. La voix tonitruante de Brendan calme d’entrée de jeu : puissante, portant agréablement bien et vous boostant depuis votre platine à grands coups de « Your selfishness is your downfall ! »
La double du batteur Lettuce est (très) souvent en roue libre, permettant aux gratteux d’y aller à cœur joie avec les allers-retours rapides et précis. Ce qui n’empêche en rien d’alterner avec un changement quasi-radical de rythme, créé uniquement pour faire mosher son auditeur/public. Vous l’aurez compris, le groupe alterne entre new school, old school et beatdown/2-step catégorisé.
Des chœurs « family » en pagaille, des claquements de mains synchronisés, tout est magnifiquement enregistré pour nous faire passer un bon moment et c’est très sincèrement le principal. Mieux vaut écouter ce disque que les derniers albums de groupes plus connus comme Terror ou
Thick As Blood. En bref : foncez, c’est du lourd !
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