The Misanthrope's Fable

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19/20
Nom du groupe Transcending Bizarre
Nom de l'album The Misanthrope's Fable
Type Album
Date de parution 2010
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. The Misanthrope's Fable
2. The Beginning
3. Realizing the Blindness
4. Envisaging the Ideal Planet
5. The Murders of the Young Ones
6. The Empire of Mind
7. Descarte's Wrath
8. Broad Daylight Misanthropy
9. The Return to Nothingness

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Transcending Bizarre


Chronique @ Little_Scarab

18 Juin 2012

Transcending Bizarre c’est beau, complexe et toujours inattendu ; une grosse réussite !

C’est en 2010 que le groupe alambicopletementbarré nous revient avec de la nouvelle marchandise non-identifiée et surtout non identifiable.

En effet, Transcending Bizarre ? officie dans un registre particulier, que l’on pouvait qualifier lors de leur premier album de metal industriel orienté black avant-gardiste. C’est avec leur deuxième album que les choses se précise, le coté indus de la musique de TB disparait en laissant plus de places à leur influences black – avant-gardiste et à des structures moins complexes au profit d’une efficacité plus directe.

Leur dernier méfait « The Serpent’s Manifolds » était à mon sens une grosse tuerie qui avait le mérite de ne ressembler à plus ou moins rien de comparable, usant et abusant de samples bizarroïdes, d’arrangements symphonique du plus bel effet et de violons fortement à propos et le tout encadré par des musiciens inspirés au niveau technique assez hallucinant sans verser dans la démo technique. Autant dire que j’attendais de façon relativement fébrile ce « Misanthrope’s Fable », comment donner suite à ce que j’appelais (et continue d’appeler) un chef d’œuvre ?

Ce nouvel opus pourrait être considérés comme étant au croisement des deux précèdent albums, délivrant un black metal aux influences symphonique comme c’était le cas sur « The Serpent’s Manifolds » et offrant des structures beaucoup moins conventionnelles à base de sonorité torturées et clairement progressives comme c’était le cas sur « The Four Scissors » ; TB nous pond donc un opus mélangeant ce qui faisait la qualité de leur deux précédents albums en prenant ce qui est bon (samples inspirés, riff de guitare technique et expérimentaux, accompagnements symphoniques) et en jetant ce qui l’était moins( des morceaux sans queue ni tête, un côté brouillon pas finit). Les morceaux sont dorénavant d’une extrême complexité sans faire dans le hors sujet et gagne en « Epic style » si je puis dire.

Comme exemple concret le morceau « Envisaging the idéal planet « est une petite perle de trouvailles, de structure, d’inspirations mélancoliques avec une fin des plus épiques, un morceau complexe et jouissif a l’image du reste de l’album.
Toutefois, autant le groupe s’est débarrassé de certaines tares, autant il en a gagné une grosse à savoir des lignes de chant pas toujours à propos voire carrément dégueulasse (The murder of the young ones, avec un début au chant carrément atroce). Ce chant proprement crado est malheureusement présent sur beaucoup trop de titres. Toutefois on retrouve avec plaisir la partie black au chant qui s’intègre parfaitement à l’ambiance de folie frénétique et skyzo de la formation et une plus grande variété dans l’approche du chant en général.
On notera aussi l’intégration de cœur d’enfants renforçant la « glauquitude » des titres et l’aspect bizarre des compositions, en y additionnant les partitions de violons comme on avait le bonheur d’en entendre sur « The Serpent’s Manifolds », ici le tout repose tout de même beaucoup moins sur ces mêmes violons et beaucoup plus sur les guitares, le jeu de batterie, les lignes de basses et (malheureusement ?) le chant.

Pour être bref, l’album se veut beaucoup plus musical qu’auparavant, peut-être plus classique dans les sonorité, certains pourraient le croire mais il n’en est rien, les grateux toujours inspiré sont de vrais générateur a riff, tordus et accrocheurs, la basses beaucoup plus présente qu’auparavant et une batterie au jeu classique quoiqu’un peu groovy mais efficace. En parlant des guitares, moins de solis qu’auparavant (on en retrouvera toujours de très inspirés comme dans le morceau The Empire Of Mind, juste magnifique) mais toujours ces lead incisifs et ambigu qui donne leur force mélancoliques aux albums.

La production, comme avec « The Serpent’s Manifolds » est quasi parfaite, mettant en avant le côté schizophrénie organique avancée de la musique de TB, on est relativement proche des sonorités de leur précèdent effort avec cet aspect froid et spatial toujours au rendez-vous.

Mais ce qui fait clairement la force de « The Misanthrope’s Fables » au-delà de l’instrumentale irréprochable, de lignes de chant que l’on adhère ou pas, ce sont les ambiances, beaucoup plus travaillées qu’auparavant notamment grâce aux claviers du groupe qui sont on pourrait le dire l’acteur principal de la formation, samples tranchants, orchestrations qui vont bien au-delà de simples violons comme c’était le cas par le passé, le terme symphonique n’est vraiment plus usurpé tant ces orchestrations sont riches tapant parfois dans le gros requiem instrumental, parfois plus dans des ambiances de fêtes foraines glauques comme dans le titre « The Return To Nothingness » grosse poutrerie finale, les atmosphères s’enchaines et ne se ressemble pas comme ça pouvait être le cas dans « The Serpent Manifold ».

"The Misanthrope’s Fables" tape donc très fort en condensant les points forts des deux précédents opus et en évitant certaines erreurs passées, appuyé par une prod irréprochable, reposant sur les épaules de musiciens inspirés, techniques et complètements fous, le dernier méfait de TB repousse toujours plus loin leurs limites musicales, leur folie sous-jacente et la richesse de leur morceaux ainsi que leur longueur. On pourra toujours pester sur un chant parfois à la limite du supportable, toutefois celui-ci a le mérite d’être beaucoup plus varié qu’auparavant et il est devenu impossible de s’ennuyer devant un tel déploiement de force et de sensibilité, oui vous avez bien lu, une sensibilité et une personnalité hors normes ont toujours été la force de Transcending depuis leurs débuts.

Une album ni meilleur ni moins bon que leur précédentes productions mais complètements différentes, à tel point qu’on a du mal a envisager ce dont est capable le groupe par la suite.

Transcending Bizarre reste donc l’un des groupes de Black, au sens large du terme, les plus originaux et personnels qui soient. Vivement le prochain mais pour le coup cet album confirme tous les espoirs que j’avais pu avoir à leur sujet : Transcending Bizarre c’est beau, complexe et toujours inattendu ; une grosse réussite !

4 Commentaires

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Matai - 18 Juin 2012: Bonne chronique, un album beau, en effet, avec de super ambiances. Un black avantgardiste, pas si loin d'Arcturus pour le côté cosmique de certains morceaux. Et j'ai un petit faible pour "Envisaging the Ideal Planet" et sa progression en crescendo, jusqu'au final magistral.

Ah oui, tu te l'es procuré où?
Little_Scarab - 18 Juin 2012: Internet, introuvable dans le commerce. J'attend surtout un concert maintenant.
 
BrightDawn - 19 Juin 2012: Wahou ! Quelle chronique alléchante ! Vraiment bonne chronique ! Je connais absolument pas le groupe et je pense que je vais écouter incessamment sous peu...
Matai - 19 Juin 2012: D'accord. Idem pour moi, j'ai une version promo mp3 et je ne rêve que de le régulariser cet album car il est très bon et il emmène très loin. Vraiment du bon black avantgardiste.
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