The Death of Peace of Mind

Liste des groupes Metalcore Bad Omens The Death of Peace of Mind
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15/20
Nom du groupe Bad Omens
Nom de l'album The Death of Peace of Mind
Type Album
Date de parution 25 Fevrier 2022
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 CONCRETE JUNGLE
 03:40
2.
 Nowhere to Go
 04:06
3.
 Take Me First
 03:19
4.
 THE DEATH OF PEACE OF MIND
 04:01
5.
 What It Cost
 01:43
6.
 Like a Villain
 03:30
7.
 Bad Decisions
 04:21
8.
 Just Pretend
 03:24
9.
 The Grey
 04:06
10.
 Who Are You?
 03:37
11.
 Somebody Else.
 03:56
12.
 IDWT$
 03:22
13.
 What Do You Want from Me?
 02:55
14.
 ARTIFICIAL SUICIDE
 03:15
15.
 Miracle
 03:45

Durée totale : 53:00

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Bad Omens


Chronique @ Groaw

25 Avril 2022

Un changement de cap hasardeux et difficile à comprendre

Nul besoin de vous présenter la formation de Bad Omens. Née il y a un peu plus de sept ans des rêves d’un jeune vocaliste Noah Sebastian, l’actuel quatuor américain a gravi les échelons à une vitesse fulgurante. Les toutes premières compositions du groupe, initialement publiées sur un EP ont complètement séduit la maison de disques Sumerian Records qui conseillera d'ailleurs aux musiciens de les intégrer dans un full-length. Deux années après sa fondation, les fougueux Américains révèleront ce fameux premier opus éponyme. Le succès fut retentissant et le futur public déjà sous le charme. Les événements s’accélèreront avec une tournée exceptionnelle aux côtés de cadors tels que Born Of Osiris, Veil Of Maya, After The Burial ainsi qu’Erra pour les dix ans du label discographique.

Les concerts en tête d’affiche vont même se multiplier pour nos artistes avec de grands noms à leurs côtés : Asking Alexandria, Upon A Burning Body, I See Stars ou encore Parkway Drive ont été les initiateurs de l’impensable croissance fulgurante du groupe américain. L’éclosion du combo n’a jamais cessé avec par la suite un nouvel album Finding God Before God Finds Me et un extended play FGBGFM Unplugged qui n’est ni plus ni moins que des reprises de morceaux de leur second tableau en version acoustique. Sur chacune de ses apparitions, Bad Omens a reçu des critiques extrêmement positives jusqu’à devenir une troupe à part, une bande attrayante. Cet esprit prometteur, le collectif américain va tenter de le maintenir voire de l’accentuer sur sa troisième galette The Death of Peace of Mind, toujours chez Sumerian Records.

Sur ce nouveau disque, le quatuor nous prend complètement en contrecourant de ses prédécesseurs. Il n’est plus vraiment question ici de screaming, de gros riffing ou d’une impressionnante complexité dans les compositions. Notre frontman Noah Sebastian a misé sur une musique bien plus intimiste, sur des messages qui parlent à un plus grand nombre et sur leur quotidien. Sur la plupart des titres, la frontière du metal est largement dépassée . Si certaines mélodies préservent en partie une essence metalcore voire neo, c’est surtout dans une trempe pop/rock parfois même électro que les Américains ont décidé de porter l’accent, avec son lot de hauts et de bas.

On appréciera fortement le Bad Omens sur son penchant industriel, assez expérimental, dans une sensibilité vocale qui porte sur la mélancolie et sur la sensualité. Sur ces différents points, le morceau d’ouverture Concrete Jungle coche toutes les cases. La voix de notre chanteur est imprégnée d’effets vocaux plutôt troublants au départ mais finalement profonds, emplis de fragilité et de poésie. Le breakdown, bien qu’il ne soit pas du plus impressionnant ou du plus néfaste, participe à l’hétérogénéité de la mélodie et à sa patte plus extravagante.
En revanche, on sera bien plus rebutés par le Bad Omens conventionnel, très voire trop influencé par les groupes et musiciens de pop/rock actuels, incapable de se diversifier et d’être soi-même. Take Me First est l’une des douches froides de cet album : sans foncièrement être mauvais, les intentions au synthétiseur et même la formule vocale sont littéralement des copies quasi conformes d’artistes tels qu’Oli Sykes de Bring Me The Horizon ou, dans un registre bien plus pop, à un certain Justin Bieber.

Et là est tout le problème de ce The Death of Peace of Mind : si la production de ce dernier est irréprochable, si les titres pris individuellement sont tous relativement réussis, aucun d’entre eux n’arrivent véritablement à nous prendre aux tripes. De même, à force de vouloir additionner et redoubler ses styles musicaux, le quatuor finit par ne plus savoir où donner de la tête et s’englue dans une banalité presque affligeante. Le grand gagnant dans cette catégorie est sans la moindre hésitation Who Are You?. L’instrumental est d’une pauvreté monumentale, le travail lyrique ne relève aucunement le niveau et le chant adopté par Noah Sebastian est à la limite du détestable. Sur les quinze titres de cette troisième fournée, une bonne partie est clairement dispensable.

Pourtant, au milieu de ces énormes ratages, d’autres rédactions sont véritablement convaincantes et résument à elles seules la direction qu’aurait du prendre le quatuor américain dans son odyssée. IDWT$ possède une rythmique accrocheuse, la prestation vocale bien qu’un peu trop autotunée est suffisamment naturelle pour nous toucher et nous procurer cette bulle chagrineuse. Le chorus quant à lui est une explosion de puissance avec une palette de la part de notre vocaliste un peu plus hargneuse et percutante. Une fois n’est pas coutume, le breakdown exprimera la liberté et la variété dans le schéma instrumental.
Il est très étonnant d’avoir la fin de notre épopée bien plus virulente que ses prémices. Le trio IDWT$, What Do You Want From Me? et Artificial Suicide sont les révoltes, les ébullitions de cet album. Mention spéciale au dernier de cette liste avec son riffing excessivement grave, une exécution vocale bien plus diversifiée qu’à l’accoutumé, des attraits électroniques qui sont justement placés ainsi que des connotations industrielles lourdes et incisives.

C’est un constat en demi-teinte que nous prodigue ce The Death of Peace of Mind et sans aucun doute la première grosse déception de notre quatuor américain. Bien que l’idée d’un album plus personnel et plus hétéroclite soit à l’avantage de nos musiciens, sa pratique ainsi que sa confection sont beaucoup trop approximatives voire insignifiantes pour nous époustoufler. Ce contrecourant partait pourtant d’une bonne intention de la part de Bad Omens qui va devoir désormais trouver les ressources nécessaires pour rectifier le tir. Le grand chantier commence maintenant !

3 Commentaires

2 J'aime

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Molick - 26 Avril 2022:

Merci pour la chronique. Je ne connais pas le groupe. Le morceau Artificial Suicide est plutôt sympa, mais de ce que tu en dis il n'est pas représentatif de l'album (et j'avoue que ce que tu décris ne m'attire guère). Le précédent album était plus dans cet esprit là ?

Groaw - 26 Avril 2022:

Le précédent album est effectivement dans une veine assez similaire que ce nouveau venu mais avec plus de morceaux hargneux et puissants. Le groupe est souvent comparé à BMTH sur sa période Sempiternal avec quelques influences neo avec Slipknot. Je te conseille d'écouter Dethrone si tu veux te donner un ordre d'idée.

Game_system - 28 Avril 2022:

Chronique: "les intentions au synthétiseur et même la formule vocale sont littéralement des copies quasi conformes d’artistes tels qu’Oli Sykes de Bring Me The Horizon ou, dans un registre bien plus pop, à un certain Justin Bieber."

Moi: Et c'est reparti  *Facepalm*

Cette mode musicale dégueulasse commence à devenir sérieusement insupportable dans le metalcore, et est la raison pour laquelle j'ai décroché de la scène actuelle. J'ai écouté Artificial Suicide, la partie où il imite Oli Sykes m'a donné envie de gerber.
 

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