Sofia's Forgotten Violin

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Nom du groupe Sirgaus
Nom de l'album Sofia's Forgotten Violin
Type Album
Date de parution 27 Juillet 2013
Labels Videoradio
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 The Orphan's Letter
 06:32
2.
 Sofia's Forgotten Diary
 04:32
3.
 Through the Creepers
 04:20
4.
 Evening Lessons
 04:42
5.
 Escape from the Mansion
 04:28
6.
 Cellar
 04:54
7.
 Desert City
 05:58
8.
 Believe in You
 05:04
9.
 Sofia Returns
 05:12
10.
 Real Angel
 06:00
11.
 Sofia's Memories
 04:54

Durée totale : 56:36

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Sirgaus


Chronique @ ericb4

10 Octobre 2023

Souffrant de trop nombreuses irrégularités, ce 2nd mouvement empêchera le combo italien de transformer l'essai...

Tout comme nombre de ses pairs, ce combo vénétien, créé à Cibiana di Cadore en 2011 par l'auteur/compositeur, pluri-instrumentiste et vocaliste Mattia Gosetti, entend, en toute légitimité, largement essaimer ses riffs. Nous ayant laissés sur le souvenir mitigé de « The Album of Memories », agréable mais tâtonnant premier album studio réalisé en 2012, le collectif transalpin ne sera pas resté terré dans l'ombre bien longtemps. Mû par un vent d'inpiration renouvelé, le voici donc revenu dans la course, une année plus tard, muni d'un second opus du même acabit, répondant au nom de « Sofia's Forgotten Violin », signé, lui, chez l'expérimenté label milanais Videoradio. Est-ce à dire que les 11 pistes de cette seconde offrande seraient susceptibles de nous faire oublier les erreurs de jeunesse de sa devancière ? En quoi les quelque 56 minutes de la rondelle constitueraient-elles un atout, ou, pour le moins, une arme dont nos belligérants pourraient se prévaloir pour espérer opposer une farouche résistance face à leurs si nombreux homologues stylistiques ?

Dans ce dessein, conjointement au maître d'œuvre, continuent d'évoluer : Sonia Da Col, en qualité de frontwoman, et Massimo Pin, fin guitariste de son état. Avec le concours, pour l'occasion, du délicat toucher d'archet de Lethien, violoniste d' Elvenking. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal symphonique gothique dans la lignée de Walk In Darkness, Macbeth, Lacuna Coil, Nemesea et Anabanta. Jouissant d'arrangements orchestraux de bonne facture et d'une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut, mais également calé sur de complexes schèmes d'accords et des mélodies finement sculptées mais pas nécessairement des plus immersives, l'énigmatique et épique manifeste ne se domptera qu'au fil des écoutes. Produit par Mattia Gosetti, si quelques finitions restent à parfaire, le méfait accuse somme toute peu de sonorités résiduelles tout en assurant une péréquation de l'espace sonore entre instrumentation et lignes de chant. Mais suivons plutôt nos acolytes dans leurs pérégrinations...

La troupe nous mène volontiers en de magmatiques territoires, avec pour effet de nous interpeller quelque peu. Ainsi, un headbang subreptice sera généré sous le joug des puissants coups de boutoir assénés par « The Orphan's Letter », up tempo au carrefour entre Anabanta et Walk In Darkness. S'écoulant au fil d'une sente mélodique agréable à défaut d'être inoubliable, mis en exergue par les inaliénables oscillations d'un violon libertaire, et s'agrégeant un fringant solo de guitare, l'opulent effort aurait bien quelques armes pour pouvoir sortir son épingle du jeu s'il ne se voyait desservi par les monocordes inflexions de la sirène. Dans cette mouvance, on pourra encore opter aussi bien pour l'entraînant « Desert City » que pour l'enjoué « Sofia Returns » à la lumière de leurs fins legatos à la lead guitare et de leurs grisants refrains, minorés, hélas, dans un cas comme dans l'autre, par les psalmodiques volutes de l'interprète. Techniquement plus complexes, l'impulsif « Escape from the Mansion » et le vitaminé « Real Angel » nous retiendront davantage pour leurs flamboyants soli de guitare décochés à mi-morceau que pour leurs séries d'accords un brin linéaires, nous menant dès lors bien souvent sur des chemins de traverse.

Quand il ralentit un tantinet la cadence de son convoi instrumental, le groupe trouve quelques clés, pas toutes, pour nous rallier à sa cause. Ce qu'atteste, d'une part, le ''lacunacoilesque'' mid/up tempo « Sofia's Forgotten Diary », qui, au regard de ses enchaînements intra pistes des plus sécurisants et de son ambiance romanesque que renforce un violon empreint de mélancolie, rarement ne nous désarçonne ; pourvu de refrains enivrants que ne parviennent qu'imparfaitement à relever les lascives ondulations de la déesse, cette piste ne pourra toutefois prétendre à l'inconditionnel recueil de l'adhésion. Dans une même veine, les couplets au demeurant finement ciselés inondant le violoneux mid tempo « Evening Lessons » ne sauraient nous faire oublier les ternes arpèges imprimant par touches la trame de l'intrigante offrande. Il faudra alors attendre la survenue de l''anabantien'' mid tempo « Believe in You » pour que la magie opère ; jouissant d'une sente mélodique des plus engageantes sur laquelle se greffent les empreintes nos deux vocalistes patentés, évoluant alors à l'unisson, le pimpant effort joue, lui, dans la catégorie des hits en puissance, que l'on ne quittera qu'à regret. Autre belle surprise que nous réserve, par ailleurs, l'enivrante et ''macbethienne'' outro « Sofia's Memories », eu égard à sa mélodicité toute de fines nuances cousue, et ce, en dépit d'un break de fin prématurément amené.

Lorsque les lumières se font plus tamisées, nos compères ne parviennent que temporairement à nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, en premier lieu « Through the Creepers », jolie ballade progressive, investie d'un duo en voix claires unissant les douces volutes de la belle et les déchirantes, sinon criardes, patines de son comparse ; s'écoulant le long d'une souriante rivière mélodique et recelant une insoupçonnée montée en régime du corps orchestral à mi-parcours, cette tendre aubade à la confluence de Nemesea et de Macbeth peinera pourtant à déclencher la petite larme au coin de l'oeil. Plus encore, en raison d'harmonies mal ajustées et de séquences d'accords éminemment répétitives, que ne peuvent relever les bien pâles inflexions de la belle, « Cellar » se pose tel une ballade foncièrement éthérée, plus sclérosante qu'émouvante, in fine.

Après les pas hésitants de « The Album of Memories », le combo italien était attendu au tournant. Bénéficiant dorénavant d'une production d'ensemble de bonne facture, d'arrangements finement esquissés et d'une technicité instrumentale qui s'est affermie, ce deuxième élan aurait bien quelques armes permettant au collectif transalpin d'asseoir sa défense. En dépit de la variété des exercices de style dispensés et de l'opportune présence de l'habile violoniste, cet effort laissera à votre humble serviteur une impression mitigée, au final.

Desservi à la fois par la fadeur mélodique qu'accusent certains passages et de lignes de chant le plus souvent mal assurées, quelquefois déconcertantes, endurant parallèlement la tenace monotonie de quelques arpèges d'accords, parsemé également de zones de remplissage, mais aussi en raison de la rareté de ses points de force, cet effort peine à convaincre de son efficacité. Aussi, les trop nombreuses irrégularités dont souffre ce 2nd mouvement empêcheront le combo italien de transformer l'essai. Il s'avère donc urgent que nos acolytes rehaussent leurs exigences harmoniques d'un cran et rendent leur propos plus immédiatement lisible qu'il ne l'est pour espérer voir leur projet pérennisé. A l'aune d'un troisième album full length, peut-être ?...

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