Old Boozer's Tale

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12/20
Nom du groupe Evendim
Nom de l'album Old Boozer's Tale
Type EP
Date de parution 15 Janvier 2015
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Drink to Live
2. Mojito
3. Like a River
4. Ode to the Setting Sun
5. Black Roses
6. Kingdom of Insane

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Evendim


Chronique @ AlonewithL

23 Mars 2015

Même une heureuse rencontre peut être sans la moindre incidence.

L’Italie, tout comme la France, est encore un acteur discret dans la scène folk metal, bien qu’elle comprenne aussi quelques formations de renom, et beaucoup d’autres qui attendent encore leur tour. « Evendim », créé en 2008 figure dans le dernier des cas. Nous n’avons encore que peu de traces de ses productions depuis le temps qu’elle existe. En fait, il n’y a au plus qu’une démo et un EP pour ce qui la concerne. Faute sans doute, à de nombreuses ruptures de line-up. C’est néanmoins aux alentours de 2014, lors de l’enregistrement de leur seconde démo, qui va en fait servir de premier EP, qu’un espoir naît au sein du combo. Celui d’être considéré enfin comme un groupe à part entière. Le seul bémol, c’est qu’on pourrait leur faire justement remarquer qu’il n’en est rien pour l’instant. S’il y a défaillance, cela ne concerne aucune considération technique en tant que telle, mais plus un manque d’originalité omniprésent qui s’accorde souvent à ces formations encore en gestation. Même acteur d’une scène folk réputée pauvre, on se remet chez « Evendim » un de ses confrères italien bien connu.

Comme il est souvent coutume chez les formations folk metal, les volumes contiennent une bonne quantité de chansons à boire. « Evendim » n’échappe pas à la coutume et nous en concocte pas moins de deux pour son présent EP. On commence donc avec un folk enjoué très plaisant bien mené par l’accordéon sur « Drink to Live ». Ce qui émérite chez eux, c’est que les chansons à boire ne virent pas au prétexte pour le groupe de faire les choses trop simplement ou d’infantiliser son public, comme aime à le faire désormais « Alestorm » avec ses textes qui ne dépassent guère plus le niveau de la cour de récréation de l’école d’un village peuplé exclusivement de consanguins. Chez « Evendim » c’est simple, sympathique, mais adulte. Un fort aspect campagnard ressort par une utilisation importante de l’accordéon. Ce qui en fait la légère part d’originalité d’un groupe énormément inspiré par son compatriote « Elvenking », dont on cerne également l’ombrage à travers le chant de Lorenzo, dont le vibrato est assez saisissant. Il assure plus de modernité sur « Mojito », l’autre chanson à boire après « Drink to Live », que l’on pourrait estimer encore plus proche d’ « Elvenking » par son tranchant et son sens de la mélodie. Ce n’est pas très éloquent techniquement, mais ça produit tout de même son petit effet.

« Kingdom of Insane » se rapproche bien de l’esprit de ces deux premiers titres ; chaleureux et champêtre, avec un soupçon de power metal que nous n’avions pas perçu jusque-là chez eux. Le chant et la batterie paraissent plus mal à l’aise, moins limpide. On devine même un air du couplet d'« Emerald Sword » de « Rhapsody » sur une brève partie vocale chantée par Lorenzo. On ne quitte décidément pas l’Italie concernant les influences. Tout comme ce « Kingdom of Insane », « Ode to the Sitting Sun » apparait quelque peu maladroit. Le rythme par à-coups n’apporte non plus rien à la limpidité. En fait, le titre pêche essentiellement sur sa rythmique, car l’accordéon et le chant sont somme toute agréables, de plus particulièrement souples. Dommage que le titre se révèle aussi très répétitif. « Black Roses » se révélait extrêmement prometteur sur son entame, avec sifflement et partie ravissante au piano, cela va néanmoins s’avérer une ballade quelque peu morne et redondante, pas suffisamment approfondi. Une sorte de frustration. Tout comme l’autre ballade « Like a River », qui laisse au premier abord à penser à une ballade de « Helloween ». Il y a de l’envie, de la manière, mais peut-être pas assez de prestance si on croit notamment les coups de batterie de cuisine, qui heureusement sont couverts par un accordéon bien en chair. Un instrument qu’il faudra garder à coup sûr.

Après la légère surprise produit par le duo chant/accordéon, qui mérite le détour, on se lasse assez vite de ce premier mini d’« Evendim ». Un groupe trop ressemblant à son confrère « Elvenking », loin déjà d’être considéré comme parfait dans ses compositions, par souvenir de son parcours en dents de scie, néanmoins une référence italienne. Malgré un folk italien peu représenté, il n’est pas du tout dit que l’on songe à « Evendim » pour représenter la péninsule. Le groupe a peut-être un peu d’ancienneté, il n’a toutefois rien vraiment produit. L’Ep « Old Boozer’s Tales » se montre fort plaisant, mais encore très loin de rivaliser avec des groupes comme « Elvenking » ou « Furor Gallico », si on s’en tient seulement à son pays. Manque d’ambition, manque de finesse et compositions aussi sans la moindre folie. C’est le genre de truc sympa, qui risque d’être aussitôt oublié. Il ne faut en fait pas grand-chose pour que cette formation attire vraiment l’attention. Quoiqu’il en soit, il est impératif pour elle de conserver ses points forts, tels que le chant et l’accordéon, qui sont d’ailleurs les seuls éléments auxquels on retient un zest d’originalité. Même une heureuse rencontre peut être sans la moindre incidence.

12/20

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