"Que vois-je ? Que vois-je ?" s'écria
Mr Jack en voyant, à juste titre, qu'aucune, mais même pas un commentaire n'avait été fait sur cet album, que dis-je, ce chef d'oeuvre de nos amis californiens de
Jane's Addiction!
C'est d'ailleurs en 1988 que sort cet album synonyme de consécration pour le quatuor, après la timide sortie de leur premier opus live.
Mais débutons de suite le décryptage de ce premier album. Une intro assez douce, semblant atmosphérique presque, qui donne le ton : alternative. Deux cordes pincées, un accord lourd, deux cordes pincées, un accord lourd... Peut être une intro trop longue, petit bémol, mais cela nous tient assez en haleine. L'on aime ou l'on n'aime pas, mais bien sot est celui qui juge dès le premier titre.
Mais il ne faut pas attendre longtemps pour voir s'étaler tout le talent des californiens :
Ocean Size ! Une furie, à l'intro assez douce... et en un cri de Mr Perry Farrell vous vous retrouvez collés à votre siège et vos tympans explosent un coup ! Cette voix vous rappelle vaguement
Vince Neil n'est-ce pas ? En plus mélodieuse je le conçois. En attendant on reste tout de même assez loin de Mötley Crüe. Quoique...
Il y a également d'autres mégatubes que l'on pourrait décortiquer mais à moins d'avoir plusieurs jours devant vous je vous en dispenserai. En déroulant l'album on a tout de même droit à du bon hard, du très bon même ! Des riffs lourds qui nous rappellent vaguement des Dr Feelgood ou autres Louder Than
Hell, une voix coincée entre
Vince Neil et Brian Johnson, une batterie vibrant au rythme des cymbales.. C'est du lourd !
Et c'est un disque très polyvalent auquel on a droit : bien que la majorité des morceaux ont une durée très proche de 3 à 4 minutes, cela n'empêche des titres comme "Ted, just admit it.." et ses répétitions incessantes de "
Sex is violent.." à la durée de 7 minutes de tendrement tenir la route, et où l'on reconnait activement la force alternative du groupe, ou également "Summertime Rolls", petite balade assez agréable de six minutes.
Et je serais bien idiot de ne pas m'attarder cinq petites minutes sur THE taïteul of zi album.
Mountain Song ! A l'intro assez similaire à
Ocean Size, mais grand dieu cette ligne de basse, elle nous laisse présager un gros, un très très gros truc.. Et on y a droit ! Quatre minutes de gros riff, assez simple à retenir, et toujours un pur solo ravageur.
Ce n'est que vers la fin des années 80 que l'on découvre une sorte de successeur des folies AC/DC et Mötley Crüe, les années 90 se révélant par la suite très peu propices au vieux hard rock comme on l'aime.
Jane's Addiction arrive tard, mais ne nous déçoit pas pour autant !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire