Nobody's Innocent

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Nom du groupe Leaden Tears
Nom de l'album Nobody's Innocent
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Siren Song
 05:25
2.
 Beloved
 05:56
3.
 Space
 01:17
4.
 The Blame Game
 04:20
5.
 The Revenger
 05:23
6.
 Freedom
 03:56
7.
 Wolf-Man
 05:21
8.
 Moon
 05:12
9.
 Innocence Lost
 05:53

Durée totale : 42:43

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Leaden Tears


Chronique @ ericb4

06 Fevrier 2022

Un introductif et caricatural propos encore taillé dans la roche...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin à se lancer dans l'arène, et sans doute promis comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez probablement raison. Ce serait toutefois sans compter l'indéfectible détermination à en découdre de la part de ce sextet italien natif de Pistoia, en Toscane. Sorti de terre en 2013, le groupe foulera tout d'abord quelques planches de cette scène-là, se consacrant alors à des reprises de titres emblématiques de pointures du genre, Nightwish, Epica et Kamelot, en tête. Ce n'est que quatre années plus tard que sera réalisé leur introductif single, « The Revenger », l'une des neuf pistes de leur premier et présent album full length, « Nobody's Innocent » ; une auto-production à la fois offensive, enjouée et épique, d'une durée de 43 optimales minutes. A l'aune de cette fraîche livraison, le collectif toscan peut-il dès lors se poser tel un farouche opposant face aux Beyond The Black, Elvellon, Metalwings, ou encore Walk In Darkness ?

A bord du navire, nous accueille l'équipage au grand complet, à savoir : la mezzo-soprano Angela Maraschiello (Kimera), dont les inflexions pourront rappeler celles de Melissa Ferlaak (ex-Aesma Daeva, ex-Echoterra, ex-Visions Of Atlantis) et le puissant vocaliste Riccardo ''Rik'' Saracinelli, suivis du fin guitariste Mirko ''Vexel'' Felici, du claviériste Luigi Bardelli, du puissant batteur Nicko McBicci, et de Francesco Di Ninni (ex-Hellblade), en remplacement de Carlo Berti e(x-Neverwing), à la basse. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique gothique à chant mixte et clair, dont les influences de Nightwish, Therion, Visions Of Atlantis, Within Temptation (première période), Xandria, Kamelot, Xandria et consorts ne sauraient être éludées. Si les sentes mélodiques s'avèrent finement esquissées et la technique instrumentale maîtrisée, on pourra néanmoins regretter un enregistrement laissant filtrer moult sonorités parasites, un persistant sous-mixage des lignes de chant au profit de l'instrumentation, et surtout un manque cruel de profondeur de champ acoustique. Mais entrons plutôt dans les entrailles du vaisseau amiral en quête de pépites profondément cachées...

Le plus souvent, le collectif italien tempère ses ardeurs, parvenant alors aspirer le tympan, un peu malgré nous. Ce qu'atteste, tout d'abord, le tubesque et ''therionien'' mid tempo « Beloved » qui, au fil de ses six minutes, se greffe sur un infiltrant cheminement d'harmoniques tout en témoignant d'enchaînements intra piste des plus sécurisants. Essaimant un refrain catchy mis en exergue par les troublantes envolées lyriques de la déesse, glissant sur d'ondoyantes nappes synthétiques et instillant un fringant solo de guitare dans sa trame, ce hit en puissance ne se quittera qu'à regret. Dans cette énergie, on retiendra encore le ''nightwishien'' « The Blame Game », et ce, davantage pour ses délicats et introductifs arpèges au piano, ses grisantes rampes de claviers typées mid-80s et le fringant legato du lead guitariste, que pour le duo esquissé, les poussives impulsions masculines ne suivant qu'imparfaitement les alertes déambulations de la mezzo-soprano.

Lorsqu'il se fait plus félin encore, le combo nous propulse dès lors en d'apaisantes contrées, propices au total enivrement de nos sens. Ainsi, au regard d'une belle gradation de la densification du corps orchestral et sous couvert d'une mélodie finement élaborée et accouchée, sur laquelle se greffent les câlinantes empreintes vocales de nos deux tourtereaux, le ''xandrienne'' ballade progressive « Moon » se pose telle une romantique ritournelle, que l'aficionado du genre intimiste ne saurait esquiver sans éprouver de tenaces regrets.

Quand le convoi instrumental accélère sa cadence, qu'il nous mène sur des charbons ardents, la troupe trouve alors quelques clés pour nous rallier à sa cause. Ainsi, dans le sillage de Visions Of Atlantis, l'impulsif et mélodieux « The Siren Song » dissémine ses riffs épais adossés à une saillante rythmique, au moment-même où les angéliques ondulations de la sirène viennent se lover dans les claires, et plus discrètes, inflexions de son comparse. On pourra encore jeter une oreille attentive au polyrythmique, opératique et ''kamelotien'' « Innocence Lost » tant pour son vibrant solo au synthé qu'au regard de la soudaineté de ses montées en puissance de son dispositif instrumental.

D'autres espaces d'expression, quant à eux, concéderont d'indélébiles bémols susceptibles d'en atténuer l'impact. Ce qu'illustrent, d'une part, « The Revenger » et « Freedom », mid tempi aux riffs crochetés, à mi-chemin entre Therion et Within Temptation. Desservis par une intarissable compression de la sphère percussive, une mélodicité des plus prévisibles et sans réelle saveur, et un duo en voix claires malajusté, ces deux tâtonnant méfaits peineront à convaincre de leur efficacité. D'autre part, le caricatural et ''visionien'' « Wolf-Man » imposera des arpèges d'accords sujets à une usante répétibilité et peu propices à une inconditionnelle adhésion. On n'y reviendra pas. Sans compter le bref et somme toute très dispensable interlude « Space ».

C'est donc au cœur d'un manifeste en dents de scie que l'on pénètre. Ainsi, si la troupe italienne a pu trouver de sérieux arguments pour nous faire plier l'échine, certains passages ont, en revanche, éprouvé quelques difficultés à nous retenir plus que de raison. Diversifié sur les plans rythmique et vocal, le méfait l'est en revanche bien moins eu égard à ses ambiances, et l'ombre de leurs sources d'influence plane sur nombre d'arpèges d'accords dispensés. Mais ce seraient surtout tant l'ingénierie du son que l'inconsistance du duo investi qui desserviraient le plus ce premier essai. Des carences partiellement compensées par une technique instrumentale de bonne facture et des lignes mélodiques certes prévisibles mais parfois des plus enveloppantes. Un sursaut est donc attendu pour espérer voir ce combo plus rapidement sortir de l'ombre et faire de lui un sérieux espoir de ce foisonnant registre metal. Bref, un introductif et caricatural propos encore taillé dans la roche...

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