Liste des groupes Black Metal Necro Ritual Nerthus' Demise

Nous allons voyager, à la fois dans l’espace mais aussi dans le temps.
Direction l’Angleterre pour découvrir cet album de Necro Ritual: Nerthus’ demise.
Originaire de Londres et formé en 2003, le groupe se fend d’un 1er full dès 2004, sa tête pensante et créatrice Corseth entamant directement après ce 1er essai la composition/écriture de ce qu’il décrit lui-même comme « une exploration conceptuelle des traditions Anglos-Saxonnes pré-chrétiennes» pour un groupe qui se revendique d’obédience Anglo Satanic Black Metal.
La période de l’histoire couverte par l’album ira de 410 à 634, soit de la défaite infligée par les Anglos Saxons à l’empire Romain jusque la christianisation de l’île sous l’impulsion du pape Grégoire le grand.
Autour de Corseth qui assure les vocaux, Skragmor et Void sont aux guitares, Grimsturm étant le marteleur de fûts. La basse en studio a certainement été prise en charge par Void (instrument dont il est en charge maintenant) mais cela reste à sujet à caution car les infos sont inexistantes à ce sujet.
C’est sous la bannière d’Iron Age Records que sortira le cd en 2010 et l’intro nous plonge dans l’ambiance via cornes de brume, bruits du vent, d’animaux et d’une foule lointaine.
Débuter par un morceau fleuve de plus de 9 minutes n’est pas chose aisée ni même courant (hormis certaine catégories de black style atmo par ex.), c’est pourtant ainsi que l’album débute avec warcry.
Lancé par une batterie tribale, le morceau débute par un riff on ne peut classique mais efficace. Les 1er vocaux sont graves, typés death/black. La montée en puissance est lente mais irrémédiable. Le chant black apparaît après 2.40 «Slowly the word of christianity seeps through our people, erasing centuries of proud history», la haine et le dégout sont palpables dans la voix. Break avec spoken words à 3.22, ensuite la double grosse caisse s’emballe, la vitesse augmente mais ces cassures rythmiques viennent apaiser et faire varier les choses.
Pagan Might débute lentement également, un riff conquérant et une basse qui remplit bien l’espace sonore, avant que Corseth ne nous assène ses 1ères paroles «christianity, England’s plague, may your savior burn to dust». L’intensité monte, les vocaux sont de plus en plus hurlés quand arrivent les 1er blast à 2.24. Superbe break à 2.41 où la basse est reine. Les riffs sont simples, mais se succèdent sans cesse, le morceau est vivant, mouvant …superbe solo à 3.53… on peut presque les imaginer, les voir ces contrées Anglos-Saxonnes d’autrefois.
Tout l’album sera du même acabit, écoutez le début de Severing the throat of the voiceless christian scum: les plans se succèdent magnifiquement: martèlement, mélancolie, agression tout y passe avec dès 0.59 un super riff trash/black qui secoue sévère mais qui ne s’éternise pas, simple mais pas simpliste!
La 6ème piste, Call of the Nocturnal Army démarre en trombe avant de s’apaiser pour repartir de plus belle. A 2.49 les guitares partent en vrille pour nous offrir un plan que (toutes proportions gardées car plus simple et court) je comparerai à celui d’Emperor, Anthem, With Strengh I Burn à partirt de 5.39. L’effet est réussi mélangeant furie et mélancolie… colère et tristesse d’un passé révolu …
L’album se terminera comme il a débuté: par un morceau fleuve de près de 10 minutes … le temps de l’empire Anglo Saxon est révolu, cela se sent dans ces notes remplies de désespoir, ce riff lent, cette tristesse… mais la haine est plus forte que tout... Digne descendant des Anglos-Saxons, le groupe ne cessera jamais le combat …

Une perle de l’underground qui mérite d’être découverte.

«Our England is dead, a great sleeping beast … never to wake»