Murder's Concept

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16/20
Nom du groupe Yattering
Nom de l'album Murder's Concept
Type Album
Date de parution 22 Août 2000
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album64

Tracklist

1. The Art of 20th Century
2. The Murderer
3. The Species
4. Life for Life
5. Exterminate
6. An Inanimate
7. Pleasure
8. Anal Narcotic
9. Damaged
10. Rescue

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Yattering


Chronique @ Silent_Flight

03 Décembre 2010
"Il n'y aura jamais de catastrophes climatiques en Europe", disaient les scientifiques des années 70/80.
Nous, métalleux, mettions déjà le nez dans un monde qui secouait plus les têtes que la Terre, mais qui aurait cru un jour qu'un groupe allait faire basculer nos esprits en poussant encore plus loin les limites de la violence sonore? Des jeûnes polonais, qui ont surement la rage que leur patrie ait été humiliée par le nazisme, décident en 2000 de faire leur propre Bog du nouveau millénaire annoncé par Paco Rabanne avec Murder's Concept.

Vous aimez le hachis parmentier? Parce qu'en plus de ce livret qui fait frissonner (ou saliver si on s'accorde sur l'idée de vengeance envers l'Humanité), le groupe balance un concentré death brutal technique inédit, inspiré néanmoins par Deicide, et qui fit un sacré carton en Europe à sa sortie. Même si ces fous furieux doivent beaucoup au label fort de l'époque, Relapse, il est indéniable que la virtuosité est percevable dans ce bordel tsunamique.

Malsain à souhait, mélodieux que dans les solos diaboliquement exécutés, cette brutalité gratuite visionnaire est bien plus qu'une démonstration de misanthropie par une bande de potes avide de gore.

D'ailleurs, "The Art of The 20Th Century" met carte sur table ce qu'il y'a à dégobiller, une haine matérialisée par un batteur fou furieux, des gratteux déjantés et un grunteur digne de ce nom, mais la basse est peut-être trop sous-accordée, car si elle apporte tout de même son grain de noirceur, elle n'est pas toujours discernable, il est alors difficile de comprendre concrètement son rôle.

Après tout, on s'intéressera davantage au message que le groupe veut faire passer, et sur le côté vraiment défoulatoire de l'engin que sur la volonté d'en faire trop, car des tueries comme "The Species", "Anal Narcotic" ou "Exterminate", malgré des thèmes que l'on interprétera au final comme une franche rigolade, possèdent néanmoins des rythmiques issues des meilleures chansons de Carcass, Cannibal Corpse ou Deicide, avec la schizophrénie en prime.

Mention spéciale à "Damaged", aux guitares si grasses et à la reverb tellement hypnotique qu'il est temps de tirer sa révérence et de faire un tour dans les catacombes histoire d'aller emmerder un peu les junkies en mal de sensations saines (musicalement parlant). Et ce n'est pas le titre final "Recue" qui va nous faire reculer, LE titre épique de cette boucherie et ses sonorités bizarroïdes qui laissent place à de l'ambient post-apocalyptique sur la deuxième moitié du titre, qui résume parfaitement l'état de notre cervelle après avoir vendu notre âme au Diable en acceptant de mettre les pieds dans un tel vacarme. Et le pire, c'est qu'on en redemande une fois rétabli... Unique.

SF.

7 Commentaires

5 J'aime

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Eaque - 21 Août 2012: Je préfère Devilyn de très loin, je trouve Yattering un peu trop technique pour technique.
albundy57 - 22 Août 2012: Oui il est vrai que YATTERING aime déverser dans le technique, tout comme DECAPITATED par exemple.
DEVILYN est un autre très bon groupe polonais, j'avais bien accroché sur leur 1er opus.
Je préfère aussi leur côté moins surchargé de technique et plus accrocheur.
Eaque - 22 Août 2012: J'ai fais la chro' du dernier. Si tu ne l'as pas écouté, fonce, il est terrible !
grogwy - 18 Janvier 2017:

C'est vraiment dommage que ce très bon groupe de Death Metal technique se soit fait hara-kiri en essayant d'arnaquer son label.
En effet après l'enregistrement de son troisième album "Genocide" (2003) avec le budget alloué par Season of Mist, Yattering a eu la mauvaise idée de vendre les bandes à Candlelight Records pendant qu'il refourguait celles du médiocre "III" (un faux album fait avec différents sons récupérés sur internet) au label français de manière à se libérer de ses obligations.
Résultat, Michael Berberian (le patron de Season of Mist) contacta les dirigeants de Candlelight Records (qui venaient de sortir "Genocide") pour leur demander de rembourser les frais d'enregistrement (ainsi que de le dédommager pour avoir signé Yattering (qui était encore sous contrat avec son label).
Estimant que si un procès devait avoir lieu ils le perdraient, les dirigeants de Candlelight Records décidèrent de rembourser Season of Mist, puis de récupérer leur argent en gardant la part revenant au groupe sur les ventes de l'album.
Par conséquent Yattering s'est retrouvé sans un sous et endetté, ce qui provoqua sa séparation.
Que les labels arnaquent leurs groupes c'est plutôt courant, par contre le contraire est beaucoup plus difficile, voir impossible.

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