Minded for the Radio

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14/20
Nom du groupe Sugarcane
Nom de l'album Minded for the Radio
Type Album
Date de parution 09 Fevrier 2018
Labels Mighty Music
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Let the Love Begin
 
2.
 Forever Tomorrow
 
3.
 Speak to Me
 
4.
 When the Fire Is Burnin'
 
5.
 Minded for the Radio
 
6.
 Sing This Song
 
7.
 Where the Lovers Go
 
8.
 She Don't Mind
 
9.
 Ride the Fate
 
10.
 Black Day
 
11.
 Where Is My Home
 

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Sugarcane


Chronique @ metalstormrider

10 Fevrier 2018

Entre édulcorants et contradictions...

Encore une fois, ne vous fiez pas à la photo d’un line up qui semble plus s’apparenter aux seconds rôles de Top Gun qu’à des musiciens. Pourtant, on peut avoir des têtes de videurs et appeler son groupe « canne à sucre », aussi étonnant que cela puisse paraître.
Voici donc un trio danois formé il y a moins de quatre ans et qui semble assez motivé pour entrer rapidement dans le cercle des valeurs sûres avec ce "Minded for The Radio", dont l'enregistrement des 11 titres n’aura guère pris plus de 7 jours. Ce premier album a vu du beau monde graviter autour de lui, à commencer par Monsieur Soren Andersen en personne (Mike Tramp, Glenn Hugues,…) pour sa production. Voyons maintenant si le groupe n’a pas confondu vitesse et précipitation.

Voici un premier paradoxe, purement visuel : une pochette assez rétro qui fait planer une certaine nostalgie et qui ne cadre pas vraiment avec les influences citées dans la description, telles que le défunt Creed, Nickelback l’Ancien, Saliva l’électro-indus aux refrains suaves, et 3 Doors Down et ses bons sentiments en bandoulière… l'artillerie lourde de la scène alternative U.S, version commerciale et, qui plus est, assez récente (quoique…).

Pour ma part, je trouve quand même qu’il y a tromperie sur la marchandise. Il existe bien le point commun de la mélodie directe et sucrée, parfumée à l'arrière goût d'eau de rose qui fait vendre, mais si on considère exclusivement le style musical, on est à mille lieues de cette forme US. Les fans qui chercheront une certaine conformité avec Nickelback et ses amis auront donc l'impression de s'être fait flouer, alors que d'autres, qui auront été rebutés par l’étiquette, auraient pu être des amateurs potentiels.

Tout est quasiment dit dans le premier titre, à savoir que la musique de Sugarcane est très influencée par deux scènes : le courant AOR des 80’S et un autre, plus moderne, reposant sur un aspect Bluesy et Boogie, similaire aux excellents groupes tel que Black Stone Cherry, et dont on retrouvera l’influence dans « Sing This Song ». « Let The Love Begin » est un concentré d’efficacité, puissant, entraînant mais ayant aussi un défaut redondant sur « Minded for The Radio » : une approche trop directe, n’allant qu’à l’essentiel, usant parfois d’une simplicité qui pourrait être critiquée. Les refrains calibrés sont donc bien présents et ne dépayseront pas les aficionados du genre, renforçant cette impression de recette maîtrisée... Enfin, trop appliquée à la lettre peut être, offrant des « Forever Tomorrow », « When the Fire is Burnin’ » et un titre éponyme typique pétris de nostalgie et de bons sentiments. Du positif mais sans grandes surprises même si l’ensemble de l’album est bien exécuté et accessible. Les musiciens semblent ne pas vouloir s’encombrer d’une technique qui pourrait être embarrassante sur scène, offrant simplement des titres au son mordant, moderne et à l’énergie purement communicative.

La voix de Bjorn Jensen est à son image, assez généreuse, puissante, assez prononcée dans les graves, éraillée, un peu comme Goeff Tate sur Empire, donc sortant des tonalités habituelles du style, avec des lignes efficaces pour un registre vocal pourtant limité. Celle-ci ne demande qu’un mûrir encore un peu, surtout dans les phases les plus calmes car elle laisse l’impression d’approximation, perdant en définition et en justesse. C’est dommage pour la Power ballade « Where the Lovers Go » qui peine à décoller ou encore « She don’t Mind » montrant pourtant des lignes guitaristiques intéressantes ainsi qu’une très belle introduction proche d’un « Send Me an Angel » de qui vous savez. Mais le talent du guitariste Soren Rosenkrands, aussi bien à l’aise dans les rythmiques distordues inspirées que dans la finesse des arpèges en son clair, ne sauvera pas l'album de cet aspect quelque peu répétitif.

Voilà un album qui enferme l’auditeur dans une certaine perplexité quant à sa qualité, se montrant rythmiquement très « carré » mais trop édulcoré, manquant de feeling et de complexité, pour rendre des titres comme « Ride My Fate » implacables. Dommage, la spontanéité et le supplément d'âme présents sur « Speak to Me » ou encore dans la douceur de l’ acoustique « Where’s my Home » nous laisse un peu sur notre faim.

Vous vouliez la barbe à Papa, l’argent de la barbe à papa, la cuisse de la vendeuse et le sourire du gérant, et bien vous n’aurez que la canne à sucre, qui peut se montrer délicieuse mais qui dévoile rapidement en bouche son manque de raffinement et de saveur ... Mais les musiciens de Sugarcane, semblent si déterminés qu'ils sauront probablement gommer ces défauts sur le prochain album.

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