L'Elu du Mal

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16/20
Nom du groupe Bekhira
Nom de l'album L'Elu du Mal
Type Album
Date de parution 10 Mai 2005
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album40

Tracklist

Re-Issue in 2022 by Impure Wedding Productions.
1.
 Send Me These Evil Words
 06:10
2.
 Forgotten Nazarene
 04:03
3.
 Medieval Deathcamps
 03:21
4.
 The Devil and the Sorcerer
 04:46
5.
 Impure Blood Shall Flow
 07:28
6.
 Children of All That Is Evil
 05:52
7.
 A Thousand Demons
 06:46
8.
 From the Most Devastated Lands
 05:58

Bonus
9.
 L’Ère Noire
 

Durée totale : 44:24

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Bekhira


Chronique @ placentA

22 Octobre 2009
La scène BM française regorge de groupes trop peu connus, mais qui mériteraient qu'on se penche sur eux.
Je m'intéresse donc aujourd'hui à un énième groupe de Black Metal français : Bekhira.

Ce groupe est pour ainsi dire né des cendres des anciens du genre, il est composé de membres de Chemin De Haine, Osculum Infame, Kristallnacht, et quelques autres.
Que du beau monde, me direz vous, et je vous répond en vous donnant raison!
Certes ces groupes faisaient tous partie du mouvement NS mais aujourd'hui ils se sont un peu calmé et bekhira ne prône ouvertement aucune idéologie un peu douteuse. Mais malgré le fait qu'ils ont laissé de coté leur idéologie NS, ils ne se sont pas privés de garder leur musique froide et haineuse.

On peut donc attendre beaucoup d'eux sur ce premier album de bekhira, qui se trouvera être un concentré de ce qui se fait de mieux dans le BM "classique", haineux et froid.
Mais leur expérience musicale leur a t'elle tant profité pour écrire cet "Elu du Mal"?


Dans cet album, les chansons sont construites sur un schéma à peu près similaire les unes des autres. A savoir, entre 2 et 4 riffs simples mais entraînants et surtout, sacrement froids et puissants, exécutes comme à l'accoutumée dans le Black Metal en tremolo picking. Avec un batteur qui s'acharne sur ses futs comme un possédé. Et un chanteur qui vomit sa haine avec une voix un peu plus grave que dans la majorité des groupes de BM et surtout très "raclée" et granuleuse.

Vous me direz: qu'est ce que ça apporte de nouveau dans le monde magique du Black Metal? Je vous répond : pas grand chose, mais est ce vraiment le but, de renouveler un genre qui se veut minimaliste?...

Les riffs malgré leur classicisme extreme me donnent un ressenti propre au bon Black Metal, je ressens vraiment la froideur, la haine et le mysticisme ressortir de cette oeuvre, et c'est selon moi le principal. Si on ressent quelque chose qui correspond à l'oeuvre et au genre, c'est que du bon travail a été effectué.

Mais bon, passé les premiers morceaux, si l'on n'est pas un vrai adepte de l'art sombre et mystique qu'est le Black Metal, on peu se lasser par un manque de pèche et de brutalité. Certains passages acoustiques ou alors mélodiques au clavier viennent donner un peu d'enrobage au tout mais sa ne cache pas la certaine redondance du disque.

Pour illustrer mon propos, on peut remarquer des morceaux comme Medieval Deathcamps ou encore Impure Blood Shall Flow qui s'ouvrent ou se ferment sur des passages mélancoliques, mélodiques, avec clavier, guitare claire et tout le tintouin. Ces quelques passages cassent le rythme effréné et redondant de l'oeuvre en lui donnant des contours moins froids et sombres qu'ils ne devraient l'être...
J'aurais personnellement préféré un album qui se contente de sa violence et de sa haine pour illustrer sa musique plutôt que d'essayer de donner un ensemble qui ne parait pas être ce qu'il est vraiment.

Malgré ces passages mélodiques, le reste est quand même très sombre et froid et surtout totalement minimaliste, du Black Metal Darkthronien en sorte, mais qui a essayé de donner un emballage qui ne colle pas à ce qu'il contient.
Les fans de black Metal Darkthronien en auront donc pour leur compte, avec ses mélodies minimalistes, froides et violentes, mais ne le trouveront peut être pas assez punchy.

C'est donc un bon album mais qui n'apporte vraiment rien au genre et à la musique en général (ce n'était pas le but de toute façon).

Pour conclure, on retiendra plusieurs points:

Positifs :
-Un Black Metal qui montre l'expérience de ceux qui l'exercent et qui transpire la froideur et la haine.
-Une musique minimaliste, mais mélodique.
-Un chanteur à la voix particulière mais très travaillée

Négatifs :
-La musique se donne un enrobage qui ne colle pas à l'âme du disque.
-Le coté minimaliste s'en trouve alors brisé
-La redondance des morceaux (mais en fait on aime ça)

Un 14 sur 20 sera donc ma note finale pour ce disque ambitieux fait par des artistes expérimentes, qui ne remplis que moyennement ses objectifs.

placentA

3 Commentaires

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Ma2x - 16 Octobre 2011: J'aurais mis un petit 16/20 plutôt. J'aime vraiment l'ambiance pourrissante qui se dégage de ce skeud.

Ils n'exploitent peut-être qu'un riff par chanson, mais ils l'exploitent bien.
AlonewithL - 14 Juillet 2014: Ambiance pourrissante???? Je le trouve assez accessible, même un peu convenu.
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Chronique @ TasteofEternity

24 Décembre 2018

A thousand Demons to worship, only one Desire... Armageddon !

Bekhira signe avec l’élu du Mal non pas son premier et unique album mais l’accomplissement de son destin. Un destin sombre, froid, solitaire, et unique.

Un destin qui prend forme dés 1996, à une époque où tu tétais encore les seins de ta mère, alors disparais, toi, mais oui toi, bourses molles, hipster de merde. Cette entité est à cette époque encore timide, comme un tueur avec sa première victime, au style emprunté, limite gauche, elle nous assomme mais en oublie de nous achever avec sa démo 4 titres déjà prometteurs. Près de 20 ans plus tard, armé d’une expérience indiscutable, le regard acéré, la main ferme, l’intention pure, vidée de toute forme de dualité, notre rencontre s’achèvera dans un orgasme sanglant, ô joie. Analyser le parcours des individualités qui la composent n’aurait pas de sens, après tout le cercle est bien connu, et puis ces mecs, ce ne sont pas des gueules qu’ils ont mais des avis de recherche. Le petit Jérémie est appelé à l’accueil, je répète le petit Jérémie. Bekhira a scellé un pacte avec Aura Mystique, tu situes un peu mieux, non, dommage. Si le grand Charles s’est penché sur ce destin, ce n’est peut-être pas une simple coïncidence, va comprendre. De mémoire, Paris/Toulon c’est 6 heures en train, vaut mieux se lever tôt, parce que les lignes intérieures par avion sont devenues hors de prix.

Ho je te vois tu sais, tu trépignes d’impatience, petit branlotin, tu veux savoir pour la musique, c’est bien légitime. Petite musique de nuit pour trio en goguette, j’exagère à peine. J’ai à peu près lu tout et son contraire sur le sujet, des similarités s’étendant apparemment de Darkthrone à Seth, en passant par Dissection, mais bien sûr, dis donc y aurait pas aussi un côté Burzum (on est connaisseur ou on ne l’est pas), mais si regarde bien, au fond à gauche, non, ha ben c’est bête, je n’ai plus d’autres références à dégainer, comment qu’on fait Sherlock ? Tais-toi et creuse. Si on s’arrête aux apparences, l’Elu du Mal se révèle d’une banalité affligeante, d’une platitude sans fin, à l’inspiration inexistante. Ce plafond de verre a le mérite de faire le tri. En réalité ce Black Metal minimaliste, aux lignes mélodiques épurées, et aux riffings rebattus, se nourrit de ses propres chaires, juste assez pour conserver un majeur fièrement dressé à la face de la scène, comme à celle de la masse grouillante et désorientée qui recouvre son cadavre comme autant de mouches à merde. La production est volontairement atrophiée, pour ne pas dire rachitique, aucun instrument n’est mis en valeur, pas de jaloux, on aurait posé un enregistreur au milieu du garage de répète, qu’on aurait eu plus de patate, alors qu’est-ce qui fait de cet Elu du Mal, une oeuvre à part entière ? Ces huit titres représentent le chemin, huit étapes pour un voyage sans retour. Cette entité a du métier et sait comment t’attirer à elle, tour à tour elle te flatte, tantôt par le travail vocal, puis ce sont les guitares, qui viennent s’emmêler, et ce maudit clavier qui vient te caresser (ou t’hérisser) dans le sens du poil, elle use de ses charmes vénéneux pour s’infiltrer en toi en s’amusant de tes sensibilités inavouées, mais à la fin damné vous finirez au mieux, sinon découpé et offert en sacrifice.

Si vous avez la chance de croiser cette comète sur votre passage, alors c’est que vous faîtes partie des élus, les autres, ils ne vous restent plus qu’à crever, arnaqués et baisés jusqu’à l’os.

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