Pas de répit pour l'auditeur. Tels sont les maîtres mots de cet album.
Buckethead nous pond ici une galette de pur expérimental. Assez bien rythmé, il oscille entre passages très expérimentaux mais plutôt lents et oppressants, et blast beat infernaux. On y trouve notamment des riffs relativement bourrins et se rapprochant assez souvent d'un gros death-grind (si, si!). Coté Shred, le guitariste amateur du genre ne sera pas vraiment à la fête. C'est en effet plutôt au niveau des mesures asymétriques et du placement rythmique incongru que
Buckethead fait l'étalage de sa technique. Il est important de noter que cet album est le parfait inverse de
Colma (reposant et posé). Ici l'univers n'est que de distorsion, tritons, bémols, et autres joyeusetés tout a fait métal. Malgré le ton général à savoir l'uniformité de l'horreur musicale, Le poulet robot parvient à ne pas perdre l'auditeur dans son ennui grâce d'une part au renouvellement sans cesse de ses parties guitares, mais aussi à la batterie (boite rythmique) bien péchue (double pédale). On y trouve également des morceaux totalement décalés comme l’aime
Buckethead. "Korova Bringe Bar" arbore un thème "renaissance" par exemple (il laisse vite place à un fulgurent blast...).
Cet album ravira d'entrée les fans de métal expérimental les plus extrêmes. C'est un skeud' à ne pas mettre entre toutes les mains. Evitez donc, fans de heavy à chanteuses, de
Van Halen etc... De vous procurer
Island of the
Lost Minds. Ceci dit pour les plus curieux et amateurs de nouvelles dimensions musicales jetez vous sur cet opus !
Ne vous inquiétez tout de même pas,
Island of the
Lost Minds renferme quelques passages tout a fait normaux : un seul en fait sur
Vacuum tube implant de 3:40 à 3:43.
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