Hollow's Gathering

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16/20
Nom du groupe Soulspell
Nom de l'album Hollow's Gathering
Type Album
Date de parution 12 Octobre 2012
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1. Hollow's Gathering 09:14
2. A Rescue into the Storm 06:18
3. To Crawl or to Fly 06:27
4. Anymore 04:46
5. Adrian's Call 04:27
6. Change the Tide 05:16
7. Echoes from Hell 01:23
8. The Keeper's Game 05:46
9. The Dead Tree 06:46
10. A Whisper Inside 04:57
Total playing time 55:20

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Soulspell


Chronique @ Hellsheimer

04 Septembre 2012

Dommage.

Ah, le Brésil... Pays des prochains Jeux Olympiques (qu’on espère moins truqués que les précédents) et de la prochaine coupe du monde de foot (dont on attend...euh...rien). Célèbre aussi pour ses plages, son carnaval et une partie des habitants du Bois de Boulogne. Bref une terre idyllique.
Et pour accompagner toutes ces jolies choses en musique, c'est en cette belle année 2012 qu’arrive le 3ème opus de SoulSpell.

Pour mémoire, ce projet est celui du batteur Heleno Vale (comme sus-titré dans le nom du groupe). Spécialiste de l’album concept à chanteuses et chanteurs multiples (voir Avantasia, Ayreon ou Therion pour les incultes), ce « Hollow’s Gathering » est déjà le troisième opus de la série en seulement 5 ans.
Le premier album comprenait exclusivement des musiciens du cru dont quelques pointures (Renato Tribuzy (Tribuzy), Iuri Sanson (Hibria) ou encore Bruno Maia (Tuatha de Danann)). Mais surtout et aussi 4 jeunes chanteurs inconnus dont le vainqueur d’un concours organisé par Vale pour SoulSpell. Succès aidant (album sold-out au Brésil et au Japon), le deuxième volume attira le gratin du Metal Mélodique mondial, jugez plutôt : Zak Stevens (Circle II Circle, ex-Savatage), Tim "Ripper" Owens (ex-Iced Earth, ex-Judas Priest), Jon Oliva (Jon Oliva's Pain), Edu Falaschi (Angra) ou encore Blaze Bayley (ex-Iron Maiden). Ainsi que Roland Grapow (Masterplan, ex-Helloween) pour la partie instrumentiste.

Vale accorde un intérêt pratiquement aussi grand à la musique de son projet qu’à tout se qui s’y rapporte et donc bien sûr, l’artwork. Effectivement plutôt réussi, celui-ci ne sera pas sans rappeler les Rhapsody (avec ou sans Fire), Blind Guardian, Pathfinder ou Jorn. Normal, c’est le même (talentueux) auteur, Felipe Machado Franco.

Maintenant qu’on vous a décrit un peu le bidule et pour ceux qui n’ont pas encore compris, on ne va pas tourner autour du pot, ce projet étant sous-titré « Metal Opera », on sait tout de suite dans quoi on va fourrer ses oreilles.
Niveau invités, on en garde quelques-uns dans les précédents et on rajoute quelques potes rencontrés au bar : Amanda Sommerville (Avantasia), Markus Grosskopf (Helloween) ou encore Michael Vescera (ex-Loudness, Yngwie Malmsteen),

Musicalement, les amateurs du style ne vont surement pas trouver grand chose à redire. Le son est énorme, la production du même tonneau, le choix des invités quasiment parfait pour ce genre de projet. À croire que l’instigateur de SoulSpell a écouté toutes les productions du genre afin de ne choisir que le gratin. Enfin presque.
On entame avec une pièce de près de 10 minutes lancée par une charmante voix féminine soutenue par un simple piano. Cette petite intro nous amène tout de suite dans le vif du sujet, c’est à dire un Metal Symphonique balancé pied au plancher, bardé de soli de guitares et de claviers tous plus rapides les uns que les autres, suivi d’un couplet ou tous les vocalistes se retrouvent ensemble. Le tout s’annonce pas trop mal jusqu’à l’arrivée du premier chanteur solo à la voix bizarrement criarde et un peu hors sujet.
On retrouve un peu de Helloween (« Change the Tide »), du Ayreon, du Rhapsody, quelques parties instrumentales ne sont pas sans rappeler Dream Theater ("The Dead Tree"), et on y voit aussi la grandiloquence et la démesure d’Avantasia, voir de Therion. SoulSpell varie sans cesse les tempos, ce qui est plutôt une bonne chose même si de temps en temps, on se demande si tout le monde joue bien le même morceau (voir le break de "A Rescue into the Storm").
Niveau instrumentistes, c’est bien sûr la crème de la crème du genre mais on reprochera un peu trop de soli de guitares les uns à la suite des autres, souvent très courts mais avec des sons différents, ce qui surprend parfois ("To Crawl or to Fly"). Mais dans l’ensemble on échappe quand même à la démonstration gratuite et sans intérêt.

On sent Blaze Bayley bien plus à l’aise ici que sur ses propres albums ("The Keepers Game"). Ce qui n’a pas l’air d’être le cas de Tim Owens un peu hors sujet parfois ("The Dead Tree"). Amanda Sommerville ressort comme la grande gagnante de l’album tellement sa voix transporte l’auditeur vers des contrées lointaines et oniriques.
L’utilisation de parties de piano classique apporte un peu de calme dans cette avalanche de notes et on retrouve beaucoup d’émotions dans les parties les plus acoustiques (la partie voix féminine/piano de "The Dead Tree", l’intro de "Hollow’s Gathering", celle de "Anymore", le titre final "Whispers inside You").
La palme du titre mièvre (il y en a toujours un) revient à "Anymore", tout juste valable pour le chant. Le problème de ce genre de titre est qu’on pourrait le retrouver sur quasiment la totalité des albums de Heavy Mélodique sans dépareiller du reste.
Quelques petits passages surement très utiles à la compréhension globale de l’album peuvent surprendre ("To Crawl or to Fly"). Le très court interlude, "From Hell" dont la ligne de guitare a été empruntée au premier volet de Diablo (le jeu) est une réussite. On regrettera quand même la minute de bruitage qui ne sert à rien après le dernier titre et qui laisse un gout étrange après l’excellent duo du dernier morceau.

Ce "Hollow’s Gathering" plaira sans conteste aux fans invétérés du style et rebutera les autres comme d’habitude. Ce genre de production ne souffre pas d’approximations et on peut dire que Vale a plutôt bien réussi son coup. Il manque juste un petit quelque chose de personnel pour le différentier de toutes les sorties du genre.
Dommage.

3 Commentaires

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Zerky - 05 Septembre 2012: Je l'attend avec impatience ! Ta chronique ne peut que me donner plus envie !
ZEPP99 - 05 Septembre 2012: Ayant adoré les précédents j'attends celui-ci avec impatience. Merci pour ta chro
edenswordrummer - 10 Mars 2015: Je suis entièrement d'accord avec toi, pas de révolution, les influences sont clairement visibles, mais bon Dieu...qu'est ce que c'est bien foutu !!!! Rien a voir avec les autres groupes du genre qui semblent s'entre-parodier. Là, tout y est, l'envie, la passion, la créativité, et l'ambition. Le groupe écarte minutieusement les pièges du power Sympho en tombant très rarement dans la mélodie facile. 16/20 pour moi, dans l'ensemble tu as tout a fait raison, mais j'ai été conquit...
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