Anal Cunt. Si vous écoutez du
Metal extrême et n’avez jamais entendu parler de ce groupe avant, soit vous vivez au fin fond d'une cave, soit vous n'écoutez en fait pas de
Metal extrême. La band à Putnam, synonyme de gentillesses et d’élégance, nous revient avec un nouvel album intitulé « Fuckin’ A ».
Maintenant si vous connaissez plus ou moins bien votre petit
Anal Cunt illustré, vous seriez en droit de vous attendre à une autre volée de noisegrind minimaliste avec des titres plus courts les uns que les autres et des titres de « chansons » provocateurs du meilleur gout. Mais qu’est-ce qui a bien pu arriver à
Seth Putnam et ses sbires ? Est-ce que c’est la crise de la quarantaine ? Est-ce que du jour au lendemain leurs taux de testostérone se sont effondrés ? Hormis un « I’m gonna give you AIDS » (« Je vais te filer le SIDA »), rien n’est vraiment provocateur (en tout cas selon les standards élevés du groupe). Les morceaux? Wow, est-ce qu’
Anal Cunt céderait à la dernière mode en date de faire du
Doom avec des chansons de plus de cinq minutes ! Incroyable !
Donc oui, pour tous ceux qui s’attendraient à un nouveau «
40 More Reasons to Hate Us » ou «
I Like It When You Die », il y a de fortes chances que vous ayez un mal fou avec « Fuckin’ A ». Evidemment Putnam ne s’est pas transformé du jour au lendemain en un crooner pour midinettes mais même lui on sent qu’il a mis un peu d’eau dans son vin et attention on arrive même à le comprendre parfois quand il chante.
Maintenant prenez un instant et regardez bien la pochette. Ca ne vous rappelle rien ? Oui, c’est bien un disque de AC et non de Motley Crue mais encore une fois le contenu peut être déstabilisant et c’est comme si les légendes du Rock n’ Roll susmentionnées taperaient le jam avec un bon vieux
Gang Green des familles avec les chœurs façon HxC dans le fond. Mince, ça pourrait tout droit sortir du milieux des années 80. Sauf pour les vocals où selon toute vraisemblance
Vince Neil a développé un atroce cancer de la gorge et nous crache allègrement des morceaux de tumeur ici et là.
Et attention, il y a un vrai talent musical ! OK, je n’ai pas écrit
Opeth ou un autre groupe « gay » du genre (une référence évidente à AC donc inutile d’avertir les censeurs). On parle bien de talent musical façon
Anal Cunt mais voilà, la batterie est bien bonne et catchy, les soli de guitares sont inspirés et avec ces refrains de malades, tout y est. Ajoutez à cela le titre final, « I
Wish My
Dealer Was Open », sorte de ballade bluesy qui n'aurait vraiment pas dépareillé dans le High Voltage de AC/DC (et a fortiori, si on déterrait aujourd’hui la dépouille putréfiée de Bon Scott, il chanterait certainement de la même manière).
Surprise, surprise. Un album qui s’avère un concentré de fun et de « good vibes ». Fuckin’ A doit finalement être le tribute de
Anal Cunt aux Beach Boys et c’est vraiment détonnant. Oubliez tout ce que vous connaissez du groupe et éclatez-vous.
Fuckin' A!
Je ne connais AC que de nom, jamais eu l'occasion d'écouté un seul de leurs albums.
Ceci dit, t'as chronique éveille m'a curiosité (sur cette album du moins)... J'essayerais approfondir ça un de ces quatre.
Donc pour ma part j'ai bien aimé ce boeuf rock'n'roll de la part, mais je le répéte pour ce qui s'attendait à un nouveau 40 more reasons to hate us et bien c'est plutot un nouveau Morbid Florist avec 110 songs Cd haha
sinon ta chro' est exelente, marante, claire et bien écrite(déjà dit)...
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