Pour ceux qui ne sont pas trop rancunier envers l'Italie malgré les 2 leçons de football que nous ont inculqué les joueurs de la Squadra Azzura, voici un petit groupe issu du pays des pizzaiolos qui mérite une attention toute particulière : Homerun.
Pour la petite histoire, le combo a vu le jour en 2000 sous le nom de
Dead Poets. Après s'être fait les armes sur une multitude de reprises, les musiciens laissent aller leur inspiration et commencent à écrire leurs propres compositions qu'ils intègrent au fur et à mesure dans leurs shows. 2003 est une année charnière : les membres du groupe décident de sortir leur première démo « Some1 » et de changer de nom pour Homerun, qu’ils considèrent plus représentatif de leur musique, mais aussi pour rendre hommage à l'album éponyme de leur collègues suisses de
Gotthard.
Rien qu'avec cette petite présentation, le style musical du groupe n'est plus vraiment une surprise. Leur musique est un savant mélange de hard rock et de titres commerciaux, à l'instar de leur influence citée ci-dessus. Pour jeter un pavé de plus dans la mare, il faut bien avouer que Matt Albarelli possède un petit quelque chose de Steve Lee dans la voix, mais pourtant...
Homerun semble tout droit sorti du début années 90, et, même si
Gotthard était déjà là avec leur premier jet, «
Don't Stop » tient plus d'autres bandes de l'époque. La plus ressemblante musicalement pour ma part serait
Firehouse (époque de leur premier album) : les morceaux sont simples, efficaces, et le mélange de chansons basées sur des riffs acérés 100% hard rock et d'autres plus axées sur des mélodies hard US sont le point d'orgue des 2 groupes. Néanmoins, l'énergie et la fougue de «
Don't Stop » remémore d'autres combos, disparus pour la plupart aujourd'hui comme
Tora Tora (époque «
Wild america »), ou autre
Every Mother's Nightmare (époque «
Wake up screaming »).
En effet, la force d'Homerun se trouve en premier lieu dans la diversité de ses titres :
Hard rock détonnant (« Full throttle », « Rolling », Pur rock (« I wanna rock you »), hard US (« Only love ») ou acoustique (Nothin'else); le second effet kiss cool sont les musiciens : Matt est très en voix et son timbre est en parfaite adéquation avec le style opté ; la paire de guitaristes constituée de Simone et d'Andy est sacrément efficace : les parties musicales sont toutes percutantes : les solos claquent à grands coups de tapping, de vibrato à la Brad Gillis et de mélodies gracieuses, un boulot de chef ! Walt s'occupe des claviers et si sa présence apporte beaucoup à la plupart des morceaux de par ses sonorités riches (orgue hammond, piano, synthé, ...) quelquefois, c'est un peu too much et cela irait presque jusqu’à polluer certains titres (« Only love ») ; Rien à redire sur le duo basse/batterie qui reste totalement efficace.
Le bilan est donc plutôt positif pour ce premier album. Si les noms des gaziers n'apparaissaient pas sur le dos du CD, il serait impossible de deviner leur nationalité, ce qui démontre quand même l'étendue de leur talent. Fans de
Firehouse,
Gotthard, Tora tora,
Bonfire ou
Every Mother's Nightmare, accordez leur une oreille, ils le méritent bien et vous ne le regretterez certainement pas !
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