Sans pour autant réinventer le genre, le tandem Slamer / Freeman, propose avec Devils
Hand un disque de
Hard Rock FM, teinté d'
AOR, racé solide et efficace.
Depuis quelques années, Frontiers Records, nous propose des collaborations entre artistes renommés. Pour mémoire les albums de
Revolution Saints, Sweet
Lynch,
Nordic Union et récemment les suédois de Revertigo n'étaient-ils pas de franches réussites ?
Sur ce coup le label italien, aura encore eu le nez creux en nous proposant le groupe Devils
Hand. Un nouveau projet
Hard Rock, FM,
AOR associant ni plus ni moins une pointure du genre, l'inégalable Mike Slamer (
Streets,
Wall Of Silence,
Tower City, Stellhouse Lane,
Seventh Key), au chanteur à la notoriété montante, Andrew Freeman (Offspring,
Lynch Mob,
Hurricane et
Last In Line).
Outre le fait de prendre en charge l'intégralité des pistes de guitare, d'avoir composé la totalité des titres ainsi que le mix et la production (aux petits oignons) de l'opus, Mike Slamer jouera les hommes orchestre en se chargeant lui-même de la basse et des claviers. Quant à la batterie, elle sera tenue par Chet Wynd son fidèle lieutenant au sein du groupe
Seventh Key.
À l'entame des premiers morceaux de l'opus, nous avons affaire à une musique très influencée par les années 80, voire début nineties, un peu à l'image de Stellhouse Lane et
Seventh Key les groupes de cœur de Mike. En témoigne le tubesque "Heartbeat Away", "Unified" et ses belles notes de guitares aux accents blues, ou la ballade semi-acoustique "Justified". Pour ce qui est du reste nous naviguons sur les chemins balisés du
Hard Rock US, FM tel que le pratiquaient les groupes
Journey,
Foreigner,
Bon Jovi, ou
White Lion (rayez la mention inutile). En effet le percutant et presque Heavy "Rise Above It All" en sera l'exemple le plus flagrant! Parmi les autres titres qui auront retenu mon attention, n'omettons pas non plus "One
More Time", à la structure classique, rehaussé d'un brillant solo limite bluesy estampillé Mike Slamer. Des guitares au son très distinctif du jeu de Mike Slamer mis en évidence sur le très rythmé "Another Way to Fly" suivi du dynamique et efficace "
Drive Away", et l'entraînant "
Push Comes to Shove" qui clôture admirablement l'opus. Sans oublier, l'introductif "We Come Alive'' au riff et jeu de guitare chromée si particulier accompagné de claviers discrets et du chant très mélodieux d'Andrew. Un chant poignant que l'on retrouve sur la pépite
AOR qu'est "Falling In" (mon morceau préféré).
Pour le reste des compositions, elles donnent immanquablement envie de taper du pied. Toutefois, l’impact mélodique n’est pas véritablement présent sur tous les morceaux. En effet, si la moitié des titres cités plus haut sont de haute volée, le reste s’avère être plus dispensable, car plus prévisible pour ne pas dire téléphoné, et ce malgré la qualité des solos de Mike et vocalises d'Andrew Freeman.
Sans révolutionner le genre, ce premier jet de Devils
Hand n'en représente pas moins un exemplaire rutilant de ce qui peut se faire de mieux en matière de
Hard FM,
AOR. Marqué par le jeu de guitare et l'identité de son principal compositeur, cet album bénéficie de l'immense talent de ses interprètes et de la touche mélodieuse et chatoyante apportée par les interventions vocales d'Andrew Freeman. Bref un bien bel objet à conseiller à tous les amateurs de belles mélodies aux guitares énergiques et classieuses
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