@Spirit : en fait, "The Privilege Of Power" est un concept album sur la puissance dévastatrice des médias aux Etats-Unis, c'est un cd avant-gardiste en beaucoup de point, notamment l'utilisation de saxophones dans un album de
Heavy Metal (
Lizzy Borden avait tâté du terrain dans le domaine un an plus tôt avec "Master Of Disguise" si on veut lui rendre
Justice). Qui plus est,
Riot (sans le savoir probablement) fixe les base de ce qui sera plus tard l'une des marques de fabriques de la vague Néo des 90's...une musique hargneuse, politiquement engagée, au chant quasi rap mais au refrain clair et mélodique. Je parle du fameux morceau "Killer", à la différence près qu'il s'agit bel et bien toujours d'un titre de
Heavy Metal, ce qui à mon sens lui confère une dimension unique dans le monde musical de l'époque. Pour finir, nous sommes en 1990, soit un an avant la Guerre du Golfe ('prémonitoirement' annoncée par le titre "Metal Soldier") et donc un avant les soi-disant frappes chirurgicales retransmises en direct par CNN.
"The Privilege Of Power" reste pour moi un album unique, non seulement mon préféré du groupe, mais que je classerais sans hésiter dans mon Top 10 de tous les temps, pour la qualité de ses morceaux, son concept visionnaire et la prise de risque inouïe du combo. Celui-ci ne s'en remit d'ailleurs jamais vraiment, puisque les ventes, comme c'est souvent le cas pour de tels oeuvres, ne suivirent pas (sauf au Japon)...ce qui fît perdre aux Américains leur deal avec CBS et les "obligea" à une longue remise en question de quatre années, avant de revenir sur un minuscule label avec le très classique (et pourtant excellent) "Nightbreaker".
Riot aurait pu être très grand, j'en reste persuadé.
Cet après-midi :
Jon Oliva's Pain "Festival" (2010)
AS Long As I Fall I Don't Hit The Ground.