Autres Musiques >> Vos chroniques non metal
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Mardi 03 Juillet 2012 - 13:41:01
Si vous avez envie de faire des chroniques sur un album non metal c'est ici
Précisez au minimum le nom de l'artiste,de l'album et le genre
La pochette et des extraits en plus ne sont pas de refus






Mardi 03 Juillet 2012 - 13:59:13
Le concept a l'air plutôt sympa, mais pourrais tu être plus précis? On posterai nos chroniques? Ce serai juste nos projets?

Non parce que des chroniques de dubstep ou d'electro sur Som...'Fin, c'est pas moi que ça dérangerait.

Néanmoins, je le répète le concept a l'air sympa.

Mardi 03 Juillet 2012 - 14:14:42
Soit des chroniques faites ici même sur un album non metal qui te plaît, ou que tu a faite sur un autre site par exemple. Puis cette partie du forum est faites pour les autres musiques, alors oui, pourquoi par des chroniques Electro et Dubstep


Mardi 03 Juillet 2012 - 14:23:30
Oki doki. En plus on sera plus libre au niveau du style, de la syntaxe etc... Très bonne idée. ça fait longtemps que j'ai envie de me chroniquer Orchestra Of Bubbles d'Ellen Allien et Apparat en plus. Thx.

Jeudi 05 Juillet 2012 - 13:16:59
Louderbach - Enemy Love (2006)




Fer de lance du fameux label techno canado-allemand M_nus (propriété du très respecté Ritchie Hawtin "papy" des dj, dans la boucle depuis le début des 90's sous d'innombrables pseudos), avec Jon Gaiser et Magda, Troy Pierce est devenu aujourd'hui un des dj et producteur les plus respectés du circuit de la techno, et plus précisément minimale, avec des sorties chez les labels Underl_ne, Mo Ferry's et M_nus bien sûr.

Louderbach (prononcez Louderbarrr pour les non initiés au culte) c'est la réunion de Troy Pierce et du vocaliste Gibby Miller suite à leur rencontre en 2001 à New York. Les 2 compères d'ailleurs lâcheront avant Enemy Love une série d'ep chez Mo'Ferry et M_nus, Pierce aux machines et Miller au chant.

Ici point de techno guilerette, et vu les circonstances et l'état d'esprit de Pierce, on comprend aisément le désespoir et la noirceur qui suinte de cet album, le berlinois d'adoption (L'Allemagne LE pays de la techno minimale) venait juste de rompre avec l'être cher. Enemy Love est donc le résultat de sessions nocturnes habitées par l'amertume de la solitude. La pochette étant un avant gôut visuel de ce qui attend l'auditeur.

Dés l'intro (sobrement appellée...Intro) on devine tout de suite que le voyage a dû être long et douloureux, mais Ô combien salvateur pour notre ami. Beat lourds et lents (la minimale alterne entre 125/130 bpm) vocaux désenchantés et distordus ("close my eyes" répétés inlassablement") .Gaiété adieu.

D'ailleurs on aurait presque affaire à une sorte de croisement entre goth et techno (Autumn, l'album suivant est carrément mnml/new wave) tant l'ambiance est Morose et ce n'est pas Reflected qui me contredira. Lancé sur une ligne de basse toujours aussi noire, bientôt rejoint par des blips blips quasiment célèstes, vivifiant de fait l'ensemble, le morceau est un Monument de tristesse éléctronique ou prédomine un sentiment d'abandon, un naufrage total des sentiments. Le navire des passions s'est abîmé dans une mer de douleur. Troy doit oublier, zapper, passer à autre chose.

Néanmoins l'album reste très dançant, et demeure autant destiné à la simple écoute domestique, qu'au dancefloor. Même si personnellement l'écoute Nocturne reste la plus délectable. On alterne entre une Vital bizarroide avec ses rythmes syncopés et ses echos fantômatiques et une Scaterred From The Inside plus lancinante et bondissante mais toujours marqué du sceau de la tristesse. De même que Selling Souls, lourde au possible, toujours aussi ténébreuse.

Le point fort étant sans conteste Leaving ("Anxiety, " I Can't stand Anxiety", c'est la joie je vous dit) avec sa ligne de basse écrasante, ses percu qui ne saissent d'agresser l'auditeur et LE son qui fait définitivement partir, cet espèce de lead éléctronique tournoyant et hypnotique qui finit d'envoyer l'auditeur dans une autre dimension.

Bref, un album passé relativement inaperçu lors de sa sortie en France devenu aujourd'hui totalement culte pour les adorateurs de techno minimale noire.

Absolute sentimental wreckage.



Le titre est Reflected et non Cover Your Face, erreur de l'uploader.