Black metal ist krieg! >> Top Black 2024 : les discussions
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Dimanche 26 Janvier 2025 - 17:16:38

Petite précision, Amor Fati* ne sort que les versions vinyles d'Auld Ridge (et étonnamment pas d'Albionic Hermeticism ...) et du merch très occasionnellement. La version Cd c'est chez Dark Adversary (le label du gars de Drowning the Light, qui a d'ailleurs sorti 5 albums cette année ... me suis arrêté au 3ème et je ne sais pas comment j'ai fait pour arriver jusque là) et pour le format cassette ça dépend, le principal intéressé en dubbe lui-même de temps à autre (j'ai cet album avec un livret A5 et plus fourni que celui du cd) mais je sais qu'un label anglais en sort aussi.

Et si c'est l'aspect mélodique que vous avez particulièrement apprécié jetez une oreille à Skare, c'est le même gars et dans la même veine, plus norvégienne  je dirais. Le gus vivant en France, ce serait là ma seule consolation 'chauvine' de placer quelqu'un du pays si je trouve le temps et l'envie de faire un top Black Metal de cette morne année 2024.

* absolument d'accord avec la qualité du Nocturnal Triumph mais putain zéro livret pour un digi à 13€ c'est plus que limite.



Mardi 28 Janvier 2025 - 22:10:12

Oui effectivement je parlais de la version vinyle en sachant que je n'achète rien via Dark Adversary, entre les délais et les tarifs des frais de port claqués au sol,  j'attends souvent les rééditions européennes de Iron Bonehead surtout quand ça concerne Drowning the Light, sinon ça me coûte un rein et bon... on va pas se cacher que DTL ça va un moment, c'est rigolo mais on a vite fait le plein hein.

Concernant Albionic Hermeticism il y a deux opus qui ont été édité en vinyle par Amor Fati: le split "Swēsaz Ambos" et le Nova Nativitas Mundi" de 2023. Y en a un autre sorti par Cold Beach (qui ont sorti le premier opus de Auld Ridge en LP il y a quelque années) mais c'est qu'une question de temps avant qu'ils soient réedité par eux je pense ! Vivement en tout cas !

Ah mais ouais, totalement ouvert pour le Skare, ça va tourner demain sans hésitation !!!! Merci pour la recommandation, je ne connaissais pas du tout !



Vendredi 31 Janvier 2025 - 18:21:47

@Widomar : je ne suis pas du tout vinylolâtre même si pour le coup j'ai les premiers d'Albionic Hermeticism, qui sont sortis d'un coup avec un retard de quelques années. Tant mieux si Amor Fati a pris le relai. Quant aux versions CD tu les trouves facilement en Europe, en France chez Hassweg par exemple, ça défonce moins niveau frais de port !

TOP 10 de cette année :

1) Auld Ridge - For Death and Glory, to the Gods I cry
2) Vengeance Horde - Surging Vengeance
3) Flail - Within the Firths of Futility
4) Ehlder - Blodsband
5) Ruiny Vekov - Balady čiernych nocí
6) Blackdeath - Mortui Incedere Possunt
7) Departure Chandelier - Satan Soldier of Fortune
8) A Monumental Black Statue - The Touch of the Moon with the Golden Veil
9) Vafurlogi - Í vökulli áþján
10) Akhlys - House of the Black Geminus

Contrairement au Death ça ne s'est pas trop bousculé au portillon pour ce qui est du Black. Même là certains albums sont quand même moins bons que les précédents mais leurs qualités leur permettent toutefois d'avoir une place dans ce top (c'est dire à quel point c'est facile de survoler la scène Black en 2024 ).

 



Mercredi 05 Fevrier 2025 - 08:08:34

Je conseille vivement celui de Oranssi Pazuzu également, que je n'ai pas vu mentionné. Un bonheur du black (encore un sous-genre!)



Samedi 08 Fevrier 2025 - 17:44:31

Salut à toutes et tous !

Ça y est, je prends enfin le temps de développer un peu sur les sorties qui m’ont marqué cette année. Merci pour vos tops que je vais décortiquer attentivement et qui vont sûrement me faire faire quelques belles découvertes !  

 

1. Paysage d’Hiver – Die Berge

Bienvenu dans la bourrasque ! Ceux qui connaissent le one man band suisse le savent déjà : Paysage d’Hiver, c’est un black impitoyable, inhumain et glacial, complètement figé dans le temps et l’espace, balançant des monstres de gel hostiles et immuables qui nous toisent du long de leur immensité enneigée. Le tout est minimaliste, avec des morceaux longs et répétitifs qui font tourner leurs notes jusqu’à perturber tant notre sens de l’orientation que notre esprit, et ces longues plages monotones deviennent hypnotiques, presque ritualistes. Le maître-mot de ce genre de black, c’est évidemment l’ambiance et entre les déchaînements furieux de blasts ultra serrés et de guitares grinçantes qui percent le silence et l’apaisement de quelques notes de clavier qui s’envolent sous les étoiles, on est toujours transporté par la musique de Wintherr, en apparence si simple, ce qui semble confiner au génie. Une expérience à vivre plus qu’un simple album de musique à écouter.

 

2. DarkestrahNomad

Après les immensités gelées de la rude nature suisse, direction le Kirghizistan !

Darkestrah hurle le mal-être lancinant des nomades arrachés à leur pays en un black déchiré et déchirant, d’une intensité émotionnelle peu commune ; l’ensemble est très épique et nous fait voyager à travers les plaines enneigées et les montagnes sauvages kirghizes tandis que quelques passages plus folkloriques et narratifs s’invitent, nous plongeant dans le quotidien rude de ces voyageurs sans patrie. Les parties de guitares sont d’une mélancolie magnifique, le chant vibrant de souffrance nous prend aux tripes, et ces longues fresques musicales nous transportent et nous unissent à une nature grandiose. Chavirant et magique !

 

 

 

3. Hauntologist - Hollow

Probablement le genre de black que beaucoup aimeront détester, mais très intelligent, et impeccablement composé et exécuté. Très largement inscrit dans la mouvance post black, mais n’ayant pas peur de faire des incursions vers des contrées plus rock, à la fois onirique, atmosphérique, féérique et menaçant, incroyablement dense et aéré en même temps, emmené par une section rythmique magistrale et subtile qui sait s’emballer quand il le faut, et dégageant une aura mystérieuse de spleen urbain, les Polonais nous offrent une musique exigeante qui nous emporte et nous perd dans la brume irréelle de ses mélodies doucement dissonantes. Un vrai coup de cœur !

 

 

 

4. Demande A La Poussière - Kintsugi

Un must have dans ce genre viscéral, malsain et poisseux de postblack sludgy dans lequel les Français excellent (Bonjour Regarde Les Hommes Tomber !). Kintsugi est lourd, noir, vibrant et amer, hanté par des émotions négatives qui laissent échapper quelques lueurs d’espoir et de rédemption salvatrices pour un équilibre parfait. Une expérience très immersive dans laquelle on se plonge corps et âme.

 

5. Gaerea - Coma

Avec Coma, Gaerea améliore encore sa recette, perfectionnant son black moderne et mélodique pour atteindre la quintessence du genre. Un black exalté et rapide aux mélodies lumineuses et superbes et au riffing inspiré qui nous transporte, avec ces tremolo picking aériens sur fond de blasts ou de double pédale et ces quelques passages introspectifs en chant clair envoûtants à la frontière du post rock.  Simple, direct et bouleversant, littéralement irrésistible si vous avez un peu de sensibilité musicale, aussi rentre-dedans que mélodique tout en restant toujours juste et classe, Gaerea met tout le monde d’accord cette année. Un must ! 

 

6. Winterfylleth – The Imperious Horizon

Comme toujours, les Anglais déroulent un black païen majestueux aux mélodies somptueuses empreint de fierté, de colère et de mélancolie. La musique de Winterfylleth est ‘uen pureté immaculée, un cri déchirant semblant incarner la lutte d’une nature meurtrie qui tente de survivre et se régénérer malgré la folie cupide des hommes. Rapide et intense, à la fois violent et mélodique, toujours poignant, The Imperious Horizon est tout simplement beau. Une perle de plus pour les Anglais qui n’ont fait aucune erreur de parcours.

 

7. Whoredom Rife – Den Vrede Makt

Un album incroyable, très riche et varié, à la fois violent, envoûtant, et majestueux. Whoredom Rife est peut-être moins brut qu’avant, mais son black metal est toujours aussi pur, même si la haine primaire des débuts semble s’être muée en un sentiment plus nuancé pour une musique plus évocatrice et volontiers grandiloquente. Aussi mélodique qu’intense, véritable usine à riffs, Den Vrede Makt est un pur produit black du grand Nord très varié dans son approche, avec assez d’identité musicale pour se distinguer des hordes de clones sans personnalité, déroulant 6 longs titres de haute volée qui ne lassent jamais et sauront séduire les amateurs de Taake, Gorgoroth ou Nordjevel. Norwegian quality !

 

 

8. Äera - Phantast

Un pur album de black atmosphérique comme on en entend finalement assez peu, avec de longues compos largement instrumentales qui nous plongent dans un état onirique et contemplatif. L’équilibre entre agression et mélodies est parfait, les titres sont très travaillés avec un riffing recherché et ne tombent jamais dans la facilité, évitant le piège des claviers à outrance. Le tout est très fluide et s’écoute tout seul, suffisamment riche et varié pour nous captiver de bout en bout, et provoque de belles émotions. Peut-être pas l’album le plus original de la sélection, mais indéniablement une excellente sortie !  

 

9. Spectral Wound – Song of Blood and Mire

Spectral Wound est le genre de groupe qui incarne à merveille le black moderne : très rapide, possédé, sauvage, mais néanmoins accrocheur et mélodique, avec une production claire et puissante à l’instar de pas mal de groupes de la scène finlandaise (même si le combo est canadien), et ces vocaux aigus et déchirés. Ce Song of Blood and Mire dégage cette noirceur à la fois malsaine et fascinante qui séduit tant d’amateurs du style, et à l’écoute de ces six titres, on s’enfonce dans les ténèbres épaisses de la nécromancie et de la magie noire. Un album très bien foutu à réserver à tous les adeptes de groupes comme Sargeist ou Nightbringer. 

 

10. Aethyrick – Death Is Absent

Avec son black très mélodique et poignant à la musicalité profonde et aux atmosphères travaillées, Aethyrick nous emporte facilement dans des paysages sonores tour à tour moroses ou plus exaltés, avec une cohérence et une fluidité bluffantes. A la fois, clair, puissant et émotionnel, ce black bien produit ne fait pas dans l’originalité mais nous emporte facilement avec son alternance de tempos et l’acuité de ses mélodies. Simple en apparence mais raffiné et subtil, et surtout imparable !

 

Les bonnes surprises :

Rotting Christ - Pro Xristou

Un Rotting Christ qui échoue au pied du top ? Et pourquoi pas après tout ? Même si on sait évidemment où on va et que les Grecs ne prennent aucun risque, je trouve cet opus très inspiré, parfaitement équilibré et magistralement exécuté. L’ensemble est toujours plus épique mais reste puissant, exaltant le côté guerrier qui sommeille en chacun de nous. Pour moi, cet album est l’apogée du récent Rotting Christ, avec des titres captivants aux riffs magnifiques et prenants, des mélodies fortes qui restent en tête et qu’on a envie de reprendre en chœur dès la première écoute ainsi qu’une aura spirituelle omniprésente et palpable. Aucune surprise certes, mais la quintessence de l’art des Grecs qui cristallise admirablement la direction plus épique et ethnique prise ces 15 dernières années.

 

Trhä - ∫um'ad​∂​ejja cavvaj

Un black cru, rapide et grésillant aux vocaux arrachés mais qui axe ses compos sur des mélodies de guitare entêtantes et mélancoliques. Le contraste entre le côté low fi et crasseux de la production et la beauté des riffs fonctionne super bien, il y a des passages qui bastonnent sévère et d’autres où on retrouve ce côté presque happy metal de groupes comme Deafheaven ou Ghost Bath, faisant de ce ∫um'ad​∂​ejja cavvaj une sorte de raw black mélodique, assez déroutant mais sacrément bien foutu et prenant, très porté sur un flot d’émotions brutes. L’ensemble est un peu inégal, avec une deuxième partie d’album bien plus mélodique qui perd pas mal de sa noirceur sulfureuse, mais certaines parties sont vraiment géniales, à la fois accrocheuses et foutrement intenses. Une sortie pas exempte de défauts donc, mais qui mérite bien une oreille ou deux.

 

A souligner aussi les très bonnes sorties de Todestrieb, Djevel, Misotheist, Deus Mortem, Alpha Omega, Kir et Aara.

 

PS : Je ne découvre l’excellent Pandora  D’Arkona que maintenant, et après une bonne dizaine d’écoutes, je me dis qu’il aurait très bien pu figurer dans mon top…