Bon, j'y reviens :
De Niro donc dans
Angel Heart campe un Louis Cyphre extrêmement racé, manipulateur, sadique et hautain. L'acteur a beaucoup travaillé son rôle auquel il a pu apporter quelques bonnes idées, comme le fait d'utiliser une canne (3 différentes en réalité et achetées par l'acteur lui-même) procurant à son personnage un côté aristocratique et sophistiqué, de faire pousser ses ongles ou bien de porter une barbe imposante d'un noir inquiétant et de nouer ses longs cheveux, excepté dans l'acte final. Beaucoup de travail également sur sa gestuelle, lente et soignée, ainsi que son maintien, très fier. Jeu tout en retenue de la part de de Niro, regard inquiétant, présence de malade. Trois apparitions seulement, mais on en reste la bouche ouverte avec chacune d'elle, notamment lorsqu'il gobe l'oeuf. Brrrr.
En comparaison, Pacino campe dans L'Associé du Diable un
Satan beaucoup plus facétieux, et proche de l'Homme. Un brin farceur, terriblement manipulateur, mais accessible, même du sommet de sa tour, cynique, vicieux et obsédé. Pacino s'éclate devant ce grand dadet de Keanu, et cabotine pour notre plus grand plaisir. La confrontation finale est un grand moment et l'acteur nous livre une prestation hallucinante. Cette façon qu'il a de de glisser sa langue subrepticement à chacun de ses dialogues est tout à fait savoureux.
Ce liquide vert enfermé depuis des milliers d'années dans un cylindre entreposé dans le plus grand secret dans le sous-sol d'une église de LA. Pas un acteur à proprement parler, juste un liquide
Malsain, maléfique et néfaste, le mal à état pur, l'antéchrist, fils de
Satan, qui attend l'erreur humaine qui le libèrera de sa cage surnaturelle. Prince of
Darkness est admirable quand il essaye de fournir une explication rationnelle et scientifique au malin.
Apparition furtive de
Satan, mais ô combien glaçante à un moment précis du film, tiré d'un monde parallèle par son fils adoré, d'une autre réalité derrière laquelle il attendait sagement depuis trop longtemps de reconquérir son royaume.
Enfin, la saga The
Omen, où tour à tour se succèdent un gamin, un ado, et un Sam Neil terriblement inquiétant pour interpréter l'Antéchrist, protégé juqu'à sa croissance complète par des suppôts dévoués. Séquence mémorable lorsque ce dernier entame son monologue en tournant autour de la statue de son éternel antagoniste. Interprétation subtile et tourmentée de la part de Sam Neil, qui hésite encore à accomplir sa terrible destinée.